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LE FURET CONTEMPORAIN
La diversification des champs scientifiques et techniques, l'innovation économique et la n'ont pas épargné le furet. Comme pour d'autres animaux, ses utilisations se sont fortement diversifiées à notre époque.
L'AGE D'OR DU
BRACONNAGE : Révolution et droit
de chasse révolution industrielle et diffusion des
armes de
chasse violence sanglante : faits-divers et assassinats de gardes
au XIX° Siècle
L'EXPLOSION
DOCUMENTAIRE : LE CAS FRANÇAIS normal, parfaitement
dans le contexte international de croissance documentaire
régulière, en bond au XIX° siècle
le travail documentaire rétrospectif de J. Thiébaud en 1934 " Bibliographie des ouvrages français sur la chasse " (1014 p. !), complété par P. Mouchet 19 ans plus tard, un total d'environ 5000 titres ! (iconographie, textes légaux, l'activité cynégétique au sens large, pas que manuels ou récits) travail très référencé, index
Bourses, Josset 1989 |
multiples érudition manifeste les chasseurs-bibliophiles : public et auteurs aisés et impact par rapport aux
mentalités casi-nul la rareté de
l'édition : le faible nombre d'exemplaires et les éditeurs locaux, ouvrages à compte d'auteur
ouvrages spécialisés du temps :
Abel
Caron, Le furet et sa chasse au lapin et la manière de bien
tirer, Angoulême 1904 impr. Roulet, 15 p.
Léon Goeman, Furets dressés, Boulogne s/Mer ; Léon Goeman, Le furet, Boulogne s/Mer
Edmond Le Masson, La chasse au furet, ed. Bouchard-Huzard 1856, tiré à 60 ex. !, 70 p., écrit +++ ouvrages de vénerie entre 1840 et 1860, sur la vénerie en Normandie et sur la chasse sous terre
Muselière pour furet, Josset 1989 |
le bouquin de Morel
ouvrages généraux :
le baron Noyer de Noirmond " Histoire de la chasse en France "
le Marquis de Cherville : figure incontournable de la deuxième moitié du XIX°, sa grande production, collaborations à la Chasse illustrés et au Journal des Chasseurs
Histoire naturelle en action, p. |
Furetage : " Il est parti, on entendrait une mouche voler. Bientôt un bruit sourd, mat, s'élève des entrailles de la terre. les hôtes du logis frappent le plancher de leur pattes de derrière pour se communiquer l'émoi que leur cause ce désagréable visiteur. A ce bruit succède un autre bruit plus intense, plus caractéristique. Ce sont comme le roulement d'un tonnerre souterrain, en réalité les trépidations d'un steeple-chase effréné auquel les pauvres animaux aiguillonnés par la terreur se livrent dans leur galeries. Souvent, un cri d'angoisse mêle sa note aiguës à ses notes graves. Le roulement s'accentue, grandit, se rapproche de la surface. Sur le terrier, tous les coeurs palpitent à l'unisson, toutes les respirations sont suspendues, toutes les mains se crispent sur les fusils. j'en sais que ces grondements font pâlir. Le lapin va sortir, il est sorti. Si prévenu que l'on soit, l'irruption est si violente qu'elle vous étonne. Un lapin qui déménage devant le Furet ne court pas, il vole et rampe à la fois. C 'est la rapidité de l'oiseau, réunie au tortillement du reptile. L'oeil s'évertue à le suivre à travers les cépées, et il échappe toujours au point de mire. Celui-là seul en aura raison, qui saura jeter son coup de fusil, non pas où il passe, mais où il passera. " |
u siècle
le reprint de la première édition du Larousse de 1866 ! j'ai hésité pour le classement de l'article centré cynégétique, même si beaucoup de Philologie (le plus gros article "furet" que l'on puisse connaître dans une encyclopédie générale à ma connaissance) extrait et non article intégral : 156 lignes! (bon, sur colonne x4)
Grand Dictionnaire Universel du XIX° Siècle, vol. , p. 883 |
Furet : s.m. (fu-ré _ du Bas-latin [...] _ par anal. [...] _ Encycl. Le furet est un petit animal carnassier, très-voisin du putois, dont il n'est peut-être qu'une variété un peu dégénérée ; il a le corps un peu allongé, atteignant jusqu'à 0m,40 et recouvert d'un pelage jaunâtre ou fauve. sa tête est longue et ses yeux roux. Ses mâchoires sont armées de carnassières très-fortes et de dents tuberculeuses assez développées, surtout à la mâchoire supérieure. Cet animal présente plusieurs variétés mélangées de fauve, de blanc et de noir, ou même entièrement blanches ; ces dernières ont les yeux rouges, et ne sont, par conséquent, que des albinos. Le furet passe, du reste, très facilement à l'albinisme, et même, suivant l'observation de M. Aubé, il se présente plus fréquemment sous cet état que sous celui qu'il nous offre dans la nature ; cela est tellement vrai que Linné et Cuvier lui donne pour caractère un pelage blanc jaunâtre et des yeux roses. Ajoutons, pour compléter cette description sommaire, qu'il a les jambes courtes, cinq doigts à chaque pied, armés d'ongles acérés, à la pointe un peu écartée du sol, et qu'il marche sur trois phalanges, quelques fois même un peu sur la plante du pied. Faut-il voir dans le putois l'origine du furet ? Blainville croit à la possibilité de cette origine. Il a reconnu, après Daubenton, la presque identité des squelettes de ces deux animaux. néanmoins cette opinion est loin d'être généralement adoptée. On pense que le furet est originaire d'Afrique ; on ne l'a pourtant pas trouvé à l'état sauvage dans cette partie du monde. Il paraît avoir été introduit et domestiqué en Europe les derniers temps de la République Romaine. Strabon rapporte que l'on fit venir des furets depuis la Libye pour détruire les lapins qui infestaient l'Espagne. Il s'est naturalisé dans cette dernière contrée. Mais en France on ne le trouve qu'à l'état de captivité. L'instinct du furet le porte à pénétrer dans les terriers des lapins et à tuer ces animaux pour en sucer le sang. Tout le monde sait le parti que l'on peut tirer de cet instinct, et combien le furet est estimé pour la chasse au lapin, qu'il force à sortir de leur gîte. Mais quelquefois, il les saigne sur place ; on assure aussi que souvent il s'endort après, en sorte que furet et lapin sont alors perdus pour le chasseur. Pour obvier à ce grave inconvénient, on musèle le furet ; alors il ne peut plus tuer le lapin, mais seulement le harceler pour le forcer à sortir et à se jeter dans le filet qu'on a tendu à l'entrée du terrier. On se sert aussi quelque fois du furet pour dénicher les oiseaux, car il entre aisément dans les trous des arbres et des murailles. Cet animal s'apprivoise facilement et reconnaît la voix de son maître. Mais, si on l'irrite, il se défend en faisant de cruelles morsures. On élève les furets dans des caisses ou des tonneaux défoncés par le bout, et au fond desquels on met de la paille ou de l'étoupe. on les nourri de pain, de son, de lait, d'oeufs, et surtout de soupe faite avec des anguilles, dont il sont très friands. On leur donne aussi de temps en temps un peu de viande. Lorsqu'on présente aux jeunes furets un lapin, même mort, ils se jettent dessus et le mordent avec fureur ; s'il est vivant, ils le prennent par le cou et lui sucent le sang. En captivité, les furets passent une grande partie de leur vie à dormir ; il ne paraît pas cependant que leur sommeil diminue en rien leur voracité ; dès qu'ils s'éveillent, ils cherchent à manger. La femelle recherche ardemment le mâle, quand elle est en chaleur. Elle a deux ou trois portées par an ; le nombre de ses petits, dans chacune, varie de cinq à neuf. Dans certaines localités, quelques personnes élèvent les furets pour les revendre, et en retirent un assez bon revenu, car un furet bien dressé se vend jusqu'à 30 francs. _ Furet (LE) [...] |
C'était l'époque du franc-or, dans les années 1860 ! le coup de la soupe d'anguille
LE FURETAGE AU
XX° SIÈCLE :
' le siècle du yo-yo " la désuétude du début de siècle, la recrudescence de la guerre, la myxomatose et ses conséquence, aujourd'hui
Sac à furet, Mégnin 1928 |
de la fin du XIX° Siècle au
début du XX° : la Bible du fureteur !!! Dr Paul
Megnin, Le furet : histoire, hygiène, maladie, chasse au
furet, droit de furetage, ed. L'éleveur, Paris 1928. Pierre Mégnin, ancien
véto de l'Armée, membre de l'Académie de médecine Vétérinaire, fondateur
de la revue L'éleveur, découvreur du parasite Chorioptes ecaudatus livres sur le chien, un bon succès 4
éditions en 1885, 1900, 1922 (de 57 à 81 pp.), la dernière poursuivie par Paul Mégnin
en 1928 : vous connaissez beaucoup de livres comme ça réédités sur 50 ans et
vite épuisés ? le nombre de bobines à la BNF est impressionnat pour un simple
livret sur un sujet aussi spécialisé : les
09 microfilms les références précieuses aux auteurs contemporains
antérieurs : E. Blaze, Cherville, Le Masson, Lesson mais surtout Boitard, M.
Edwards, Toussenel et Valandon conception de l'ouvrage carractère pionier
évolution des éditions putois, furet et putois alimentation et logement :
conditions de vie et erreurs communes le fureatge : lois et illustrations
pièges à furets ? le gros morceau médical et la parasitologie un problème ?
et la bibliographie ! xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
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Muselière, Mégnin 1928 |
les deux livres des années 40 et leur contexte socio-économique
quand les véto s'en mêlent encore : le livre de R. Moussu en 1948 : Le furet : élevage, utilisation, maladies, Paris, maison Rustique, 1948 (51, pp. ...et 12 gravures !). ancien chef de clinique à l'École véto de maison-Alfort !
bouquin de Chaignaux autres
L'étude
Plan de clapier à furet, Chaigneaux 1968 |
" De nos jours, pour des raisons législatives, le furet n'est plus employé, pour faire sortir les lapins de garenne de leur terrier, que par les gardes-chasses dans certaines zones, et par les organismes chargés de surveiller les populations de gibier. "
les conclusions inquiétantes de la thèse de Josset en 1989
Des anecdotes
de chasse ? J'ai été sur des forums de chasseurs (Chassepassion
et Chasse.net), mais visiblement les connectés ne se sentent pas
concernés ; ceux qui pratiquent le furet et ceux qui pratiquent
Internet n'ont pas l'air d'être les mêmes... La seule que je
connaisse aujourd'hui vient de mon vétérinaire, le Dr Devort de
Bordeaux. Ce qui est plaisant pour un vétérinaire de ville qui
a vu ces dernières années débarquer le furet de compagnie en
ville, c'est qu'il a connu les furets... de chasse dans son
enfance rurale. Comme on l'a vu dans les périodes historiques
plus anciennes, le furetage ne réclame pas des conditions
physiques extraordinaires ; il accompagnait donc son père à
cette chasse. Une journée l'a plus marqué que d'autres ; tout
semblait commencer comme d'habitude, le terrier était habité.
Par contre, aucun lapin ne sort... Bon, en tout cas il se passait
bien quelque chose dans le terrier. Au bout de l'attente, est
finalement ressorti... un putois ! Grièvement blessé, il se
traînait complètement ensanglanté. Le furet, lui n'est jamais
ressorti... Bref, un putois avait déjà chassé les
premiers occupants du terrier, et le furet est tombé dessus. Il
y a dû y avoir un combat mortel dans les galeries. Bon je sais,
je sais ce n'est pas une anecdote amusante.
Sur le site d'un chasseur au furet : sinon l'essentiel est expliqué (en anglais) sur le site britannique de la NFWS de source de l'image sur les pentes de la haute vallée de l'Upper Wharfedale choix difficile : pas la meilleure, mais la plus signifiante série de paysages superbes qui font penser tantôt à l'Écosse, tantôt à l'Irlande, mais non le fureteur utilise un albinos (alias Jill), tantôt au filet, tantôt aux chiens (alias Tommy, tout contents de rapporter) 15 lapins la journée à 1 furet et deux chiens ! séries très complètes, où l'on voit tout sur le furetage
Furetage dans le Nord de l'Angleterre, S. Crompton 2001 |
L'ÉVOLUTION DE
LA LÉGISLATION : Allez, je fais une exception pour le
début de ce paragraphe... Je n'ai pas
l'habitude de citer le guide d'Olivier Laurent de 1997 Les
furets : je me suis déjà expliqué là-dessus ailleurs, pas
la peine d'en rajouter une couche ; et je ne suis pas le seul à
penser ça, voyez sur les forums. Même si comme beaucoup, je
l'ai acheté au début vu que c'était auparavant le seul vendu dans les
différentes chaînes d'animaleries ; forcement, elles sont sous
contrat avec les éditions De Vecchi qui les fournissent sur tous
les animaux ! Encore une fois, commerce et pluralisme de
l'information ne font pas bon ménage... Mais pour une fois je
vais m'appuyer dessus : il fait en effet un point intéressant
sur la législation de la chasse au furet (en France). Au XX°
Siècle la loi a oscillé entre autorisation et
interdiction. La première loi qui a fait date est celle
du 10 Mars 1930 ; elle a ensuite été reprise par l'article 395
du Code Rural. Elle confie aux préfets la délivrance
d'autorisation pour chasser le lapin de garenne par tous les
moyens là où il était classé comme nuisible par arrêté
officiel. Au début des années 50, le virus de la myxomatose n'avait que trop bien réussi : il avait été diffusé pour
lutter contre la pullulation des lapins, dans le contexte d'essor
de l'agriculture industrielle à l'époque. Du coup, protection
des lapins de garenne ! L'article 373-3 du Code Rural reprend la
Loi du 05 août 1953, déclarant alors l'interdiction : " interdiction
de la chasse aux bourses et aux furets pour prendre les lapins ".
Comme souvent en France, il y a parfois un fossé entre la loi et
les pratiques ; l'élevage du furet de chasse n'a pas cessé du
jour au lendemain pas plus que le furetage. Avec l'illégalité
de cette pratique, sont venus plusieurs actions en justice... et
les différentes juridictions saisies ont rendu des jugements
contradictoires ! Au final, de juridictions de première instance
en appel, la Cour de Cassation a interdit le furetage, et la
jurisprudence s'est alignée dessus... Je vous rassure, la chasse
au furet n'est pas remontée jusqu'au Conseil d'État °) ! Ceci
à l'exception de deux dérogations possibles : celle qui est
basée sur l'article 395 du Code Rural déjà évoqué
(déclaration temporaire comme nuisible du lapin), et celle de
capture de gibier pour repeuplement. Ces dérogations ont été confirmées par
une jurisprudence de 1979 (décision du 27 novembre 1979, 3° chambre civile de
la Cour de Cassation), notamment si vous en êtes directement victime, en
déboutant même une association communale de chasse qui n'avait pas apprécié
le recours au furet par des non-membres pour détruire ces nuisibles de lapins
sur son propre terrain !!! La décision a confirmé le jugement de la cour
d'appel :
CASS. 3° CIV., 27 novembre 1979 |
|
" Retenant à bon droit que la destruction de nuisibles par les propriétaires ne constitue pas un acte de chasse et qu'aux termes de l'article 393 du Code Rural qui n'a pas été abrogé, les propriétaires des fonds, dès lors qu'ils n'ont pas délégué, comme ils en ont la possibilité, leur droit de destruction des nuisibles à l'association communale de chasse agrée, sont autorisés, en tout temps, à détruire ces animaux sur leurs terres, la Cour d'Appel a débouté à bon droit l'association communale de chasse agrée de sa demande de dommages-intérêts formée contre des personnes non membres de ladite association ayant, sur des terres leur appartenant, détruit des lapins de garenne par furet et fusils." |
Revenons à la chasse proprement dite. D'illégal (mais pratiqué) pendant une trentaine d'années et après avoir failli disparaître, le furetage est redevenu légal en 1986. A cette date, l'arrêté ministériel (Ministère de l'Agriculture) du 02 août 1986 (titre III, art.8) l'autorise sous condition formelle et donne une liste de départements : " La chasse du lapin peut être pratiquée à l'aide du furet. Toutefois son emploi reste soumis à une autorisation individuelle délivrée par le préfet dans les départements suivants : [suivent une quarantaine de départements dont chez nous la Gironde] ". Voilà l'état actuel des choses, si ce n'est que la chasse a changé de ministère de tutelle en 1997, de l'Agriculture à l'Environnement... ce qui déplaît à beaucoup d'organisations de chasseurs. Il n'existe pas (j'ai demandé à l'Office National de la Chasse) de fédération ou d'association de chasse au furet. Pour en terminer, vous pouvez dans tous les autres départements légalement chasser avec un furet de compagnie... mais c'est vivement décommandé. Même si c'est pour amusement, et même si c'est le même animal (absence de vraie sélection pour l'usage cygénétiques), il y a l'apprentissage... surtout du maître ! Ce n'est pas parce que vous " avez vu des lapins " en passant en voiture que vous les retrouverez dans le terrier ; une mauvaise rencontre est possible, tout comme une sieste improvisée. Bref, des ennuis...
LA
DESTRUCTION DE NUISIBLES : Voilà où s'arrête la chasse et où
commence la lutte biologique
question du ragondin
le furet en dératisation la récurrence dans la documentation anglo-saxone la politique de l'administration américaine au début du siècle en France témoignages d'après Lagoutte d'après Mégnin d'après Le Masson d'après
Et revoilà le Lapin, comme nuisible cette-fois ci ! Au travers de deux anecdotes, voilà encore des illustrations de l'utilité publique du furet et de ses services rendus aux hommes dans le cadre de la lutte contre le lapin... Utilise-ton le furet dans le cadre de la protection des aéroports en France ? On a bien recours à la fauconnerie contre les oiseaux comme risques de collisions, et le recours au furet contre les lapins qui s'établissent sur les grands espaces défichés des zones aéroportuaires (risque d'affaissement des pistes avec leurs terriers) paraîtrait logique. J'ai eu plusieurs fois l'occasion d'entendre cette rumeur, sans jamais rencontrer de mention bibliographique du fait (qui pourtant avait fait l'objet d'une interrogation de journaliste la première année du Club Français des Amateurs du Furets). Mais à défaut de documents, il y a l'oral... Et là je me suis rappelé deux anecdotes signalant cette entrée en action du furet, et qui auront on l'espère éviter des accidents de piste.
La première, je la dois à la
webmestre du site Nos
furets.com qui habite
sur l'agglomération bordelaise. L'anecdote se passait à Cestas l'hiver
2002-2003, saison traditionnelle pour le passage en porte-à-porte de vendeurs
de calendriers. Un monsieur d'âge mûr frappe à sa porte, vient lui montrer
son objet... Et ô surprise : il voit un de ses furets ! Et là, flash-back :
des souvenirs se rappellent à l'homme. Il avait été chasseurs pendant ses
vertes années, et avait déjà travaillé avec des furets, de bon souvenirs. Et
parmi ses anecdotes qui lui sont revenues, il y avait bien le travail de lutte
contre les lapins en aéroport, plus précisément sur le terrain de celui de
Bordeaux-Mérignac, à l'ouest de l'agglomération. La deuxième anecdote de
témoignage oral se situe l'année 2003 en région parisienne, pendant une
conversation au refuge F.R.E.E. ; la discussion portait sur les furets errants
et les témoignages recueillis autour de ça. Outres le problème récurent de
la confusion avec d'autres mustélidés (où l'association se déplace pour un
furet prisonnier qui se retrouve être une fouine :) ces témoignages oraux se
trouvent parfois éloignés des rivages de la Zoologie pour rejoindre ceux de la
Psychiatrie (style le méchant furet ayant tué et mangé un chien épagneul),
sans compter les déformations indirectes ("l'homme qui a vu l'homme qui a
vu l'ours ...qui a vu le furet" :). Cette fois fois là, le doute était
permis, où dans le département du 95 une vieille dame riveraine de l'aéroport
de Roissy-Charles de Gaulle signalait avoir vu "un furet blanc" (ce
qui exclurait une fouine) traverser son jardin ...et indirectement que des
chasseurs travaillaient sur le secteur aéroportuaire.
Aéroport de Roissy, Archimède, 1998 |
Et enfin, le bouche-à-oreille ayant bien fonctionné, voilà quand même une référence documentaire ! Il fallait pour ça se reporter au magazine scientifique d'Arte Archimède, hélas arrêté en 2003 (il n'y aura pas eu que 30 Millions d'Amis dans les victimes télévisuelles de l'année :) ; c'était une production de qualité, à plusieurs acteurs (ARTE, Ex-Nihilo, Interscience Film, ZDF, et collaboration du CNRS) et une équipe de rédaction d'un très haute volée scientifique... Et on parlait bien de furetage dans " La faune de Roissy ", émission du 24 Novembre 1998 ; l'essentiel des données du reportage sont restées en ligne à la page www.arte-tv.com/hebdo/archimed/html. Roissy-Charles de Gaulle, c'est depuis les années Soixante 3200 hectares de l'un des deux grands aéroports internationaux de la Région parisienne, dans le 95 au nord de Paris. Dans les personnes du reportage, figuraient :Jean-Luc Briot (journaliste), Jean-Claude Hazeaux (fureteur de l'Association SOS Furetage), Paul Puygrenier (fureteur de la Fédération des Chasseurs d'Ile de France), et Guillaume Queney (biologiste au CNRS). Alors contrairement aux humains, les lapins semblent apprécier les aéroports et finissent par se montrer indifférents au bruit et à la pollution... :( C'est même pour eux presque une réserve tranquille, sans hommes, chiens, activités agricoles et autres fréquentations ; qui plus est ils ont là des espaces dégagés comme ils aiment, avec des sols argileux et surtout sablonneux qui soient secs. On estime du de même le nombre de lapins sur l'aéroport autour cinquante mille (trois portées par an et par lapine en moyenne) !!! Avec leurs grands terriers, les lapins constituent-ils un danger pour les pistes d'aéroport en les minant ? Non, dans la mesure où les pistes de décollage et d'atterrissage sont régulièrement inspectées, elles sont bien "sous contrôle". Par contre, il faut savoir qu'avec un avion, rouler et surtout prendre un virage sur une piste n'est pas aussi simple qu'avec un autobus (tourner faire sans marche arrière) et peut amener à utiliser ce qu'on appelle en bord de piste les "bandes dégagées". Et là, un avion peut sur un terrier s'enliser voire casser son train d'atterrissage... Dans le reportage, les fureteurs sont venus avec 6 furets, chose inhabituelle pour ce travail où l'on prend habituellement une équipe de poilus plus modeste. Au reste, les furets sont bien valorisés dans l'émission, décrits par les fureteurs comme des petites bêtes "très gentilles et très sympathiques", avec rappel de l'ancienneté historique du furetage en prime ! En plus d'une explication des principes du furetage, il chasseur signale pouvoir expulser par jour entre 20 à quarante lapins, dont certains feront l'objet d'un relâchage dans des lieux où leurs populations se portent mal. Et bien que peu médiatisé, c'est un travail qui se fait assez régulièrement à Roissy (pour les chasseurs interrogés, une fois par semaine, pour un résultat global efficace de 1850 lapins pris sur 3 mois).
Autre menace que font courir
les lapins (finalement presque aussi dangereux que celui de Sacré Grâal!
:-), celle qui pèse sur les conduites en béton où passent les câbles
techniques des aéroports. Ce problème sur l'assistance technique à la
navigation a fait l'objet d'un reportage de France3-Île de France, diffusé
dans le journal régional du midi 18/03/04 ; le sujet " Chasse sur les
pistes " de P. Sorgues, Y. Dewulf, et R. Le Run est court (moins de 1mn 30)
mais dense en informations et images sur le furet. Il s'agissait cette fois-ci
d'Orly, et la chasse aux lapins faisait coup double avec une opération de capture
pour repeuplement : elle était en effet dirigée par un responsable du groupement de
chasse de la Celle-sur-Loire (Nièvre) et un responsable technique Espace verts et
faune d'ADP ; Nièvre et non Essonne, car ce département a eu ses populations
locales de lapins décimés par les innondations-records de l'année 2003. On
a pu y apprendre un certain nombre de chiffres, comme sur la recul des lapins
sur l'aéroport (mais encore nombreux) et sur la moyenne estimée de 20m de
galerie creusée par lapin. Le reportage a surtout pu montrer de bons chasseurs
et des furets sympathiques ; c'était une chasse
aux bourses (filets) avec des petits furet putoisés (femelles) décrits comme
"dressés pour ne pas saigner" et
bien insérés socialement : pas de gants, pose sur l'épaule, et léchouille de
main ! ;-) Le reportage a d'ailleurs été mis en ligne sur le site web de
la chaîne : http://www.pic.france3.fr/videosjt/pic.php#
Maintenant, est-ce que c'est un danger théorique, que l'on exagère ? Ben il semble que non. En Mars 1998, un avion au départ du Terminal T9 à destination de l'Égypte a planté son train d'aterrissage, comme relaté sur une page personnelle de récit de voyage http://vtom.voyages.free.fr/mer_rouge/index.htm : " Après une heure de retard (normal), l'avion roule sur le tarmac, roule, roule, roule ("vé, il est grand cet aéroport!"), tourne, et soudain prend un angle incliné inhabituel pour un avion. En fait, le pilote s'est perdu (ou a été mal guidé), et en faisant un virage pour tenter de rejoindre la bonne piste, sort du tarmac, et une roue se plante dans l'herbe!!!!!! En effet Roissy est plein de lapins et les terriers sont nombreux. Nous voilà donc bloqués avec une roue coincée dans un terrier. " Certes, aux vitesses de conduites en virages, le risque de sécurité pour les passagers est faible ; mais après multiples annonces d'attentes et examens techniques, les passagers du vol sont quand même repartis passer la nuit au terminal, ne pouvant enfin décoller pour l'Égypte que le lendemain ! :( L'objectivité oblige à dire que certes, le furet n'est pas le seul protecteur des aéroports ; certains aéroports ont choisit de se bétonner, mais cela attire certains oiseaux ; d'autres ont su matériel d'effarouchement produits industriellement comme les différents modèles de cannons détonants au gaz, mais faire " baoum! " n'expulse pas et ne capture pas les lapins... On méditera aussi la très médiatique déclaration britannique " Nous avons dépensé des millions de livres pour dissuader les terroristes et nous avons peut-être oublié les lapins ! " datée du 28/07/2003 du porte-parole de l'autorité nucléaire britannique à propos de la polémique entre le Scottish Environment Protection Agency et l'U.K.A.E.A. sur la centrale nucléaire de Dounreay en Ecosse, aux terrains fréquemment envahis par les lapins...
Le furet travaille pour la SNCF
!?! Heu... Non, pas directement, il ne s'agit pas de furets recrutés sur
concours et nourris par la S.N.C.F. :-) Mais il se trouve que indirectement, des
furets ont travaillés pour le réseau ferré de France de notre compagnie
nationale. j'en ai retrouvé la mention bibliographique par hasard, en
travaillant un article sur la chasse... C'est dans un petit encart de la page 23
du très bon et pédagogique livre La chasse saison par saison d'E. Joly
publié chez Arthaud en 1997. Dans cet encart du chapitre " Le Furetage
", "Chasse du mois
: Février", l'auteur y parle du classement
départemental nuisible du lapin et des dégâts qu'ils peuvent faire aux voies
ferrées : galeries sous les remblais et les voies, fils électriques sous voie
rongés... Même si le train est statistiquement le moyen de transport le plus
sûr du monde, on imagine le cauchemar que représenterait le déraillage d'un
TGV... En complément de son propre entretient préventif des voies, ponctuellement
ponctuellement la SNCF requiert localement l'aide de l'État avec un lieutenant de louveterie pour
organiser une destruction administrative de lapins ...et qui revoilà :
Superfuret ! En savoir plus ? Comme souvent quand on parle furetage,
les amateurs du furet pensent à se tourner vers l’Angleterre, qui est depuis
toujours le pays leader de la science du furet de travail. Certes, je ne me
souviens pas avoir vu de furets dans The navigators... :-) Et je me suis rappelé
pour ce paragraphe que le responsable du Wessex
Ferret Club
cumulait la double qualité de chasseur et d’ancien travailleur de la British
Rail… Bien m’en a pris, puisque j’ai bien eu confirmation par mèl du
26/01/04 que (du moins avant la privatisation de 1996) la compagnie britannique
a bien eu recours au furet pour protéger ses voies ferrés de ces ggrrmmbbll de
lapins !
La pratique se faisait sur un mode d’organisation administrative
très différent de celui de la France. Cela se gérait en interne, le
responsable local de la surveillance des rails pouvant donner une autorisation
aux membres de ses équipes de fureter. Des contrôles administratifs pouvaient
d’ailleurs avoir lieu par la police des transports, pour prouver son identité
professionnelle. Cette non-intervention de personnels extérieurs était entre
autre justifiée par des raisons de sécurité : on n’entre évidemment
pas sur des voies ferrées comme dans un moulin !
Le furet au secours des
marsupiaux ?!? Si-si, ce n'est pas un canular, mais une des étrangetés qui
nous parviennent parfois d'Australie... :) Il s'agit d'une séquence de quelques
secondes, diffusée le soir du 10/01/2004 dans l'émission 360° de
Arte (que malheureusement je n'ai pas enregistré). :( Dans le reportage
allemand " Kangourous côtés en bourse " de Peters Moers et Jörg
Hissen, il était question d'une "grande gueule médiatique" de la
protection animale en Australie, le Dr John Wamsley et de ses réserves privées pour
marsupiaux. Depuis la fin des Années 60, ce militant animalier a créé
plusieurs réserves pour la sauvegarde des marsupiaux, souvent espèces
menacées par les bouleversements écologiques de la colonisation australienne
(destructions de milieux, introductions d'espèces européennes placentaires, et
chasse inconsidérée aux espèces indigènes). Si ses résultats en terme de
reproduction, de réintroduction et de pérennisation des espèces sont très
bons, le personnage est plus controversé... Pour ses manières médiatiques peu
" politiquement correct " (venir en réunion publique avec toque en
chat pour réclamer le classement nuisible des chats errants) et pour ses
critiques des politiques publiques de conservation de la faune ! Encore plus
original, ce patriarche militant a créé une première mondiale en conservation
animale, en passant d'une structure familiale à une structure de société anonyme
(Earth
Sanctuaries Ltd) côtée en bourse !!! Pour le pire et le meilleur, comme le détaille le
reportage. Et là, dans la gestion de sa nouvelle réserve du sud australien deux surprises attendaient le téléspectateur ; et d'un, les
prédateurs exogènes (chats, renards) ne sont pas forcément la menace
déterminante pour les marsupiaux, les nuisibles herbivores -dont au premier
chef le lapin- sont tout aussi déterminants ;
et de deux, pour la mise en place
d'une réserve la protection de ses
réserves est tout autant active (destruction de nuisibles) que passive
(clôtures). Et là, ô surprise, au milieu des différents dispositifs de lutte
conte le grand ravageur à longues oreilles, deux chasseurs arrivent avec du
renfort : un très beau furet australien ! Et en toute efficacité, en moins d'une
séance de lutte écologique : une garenne vidée et une demi-douzaine de lapins en moins, pour
autant d'espoirs pour la sauvegarde des bandicoots...
Le furet contre le renard ! Là c'est encore une découverte faite totalement par hasard : en réalité je cherchais ce jour-là un article sur la dératisation. o) Mais point de dératisation dans Le Chasseur Français de 1912, (référence mal notée), et il aurait probablement voir dans la revue L'éleveur de la même année. Par contre je suis tombé sur tout un intéressant échange de courriers contradictoires, entre chasseurs de l'époque...
Voilà qui m'a fais relire un extrait
auquel peu prêté attention, de l'excellente thèse d'Adrien Lagoutte de 1935
; le texte faisait référence aux rencontres furet/renard à la page 67, après avoir parlé du danger des
rencontres furet/putois accidentelles : "
Les mêmes faits se
retrouvent avec le renard mais simplifiés, le plus souvent :
on n'entend rien, on ne voit rien. Il est rare de mettre le Furet dans des
terriers habités par Maître Goupil : ils sont plus grands, plus remués, et
les empreintes sont visibles. mais le fait peu se produire lorsqu'une portée de
renardeaux a changé inopinément de domicile. M. Le Roy (*) rapporte cependant
qu'il a assisté, à deux reprises, à la sortie d'un renard; une autre fois,
d'une loutre, en bordure d'un petit étang situé dans le parc du Château d'Oissy.
Le garde Berthelot nous a relaté la retraite précipitée de son furet
poursuivi, jusqu'à la sortie, par un renard qui fut en suite déterré à
l'aide de Fox. Ces faits, croyons-nous, sont très
rares. " (* ref. " Furetage
peu banal ", Le Chasseur Français, n°404, novembre 1923, p.
655)
Renard, agence Zefa, 1977 |
Mais il ne s'agissait pas là d'une chasse volontaire au renard, furetage accidentel où l'on tombait sur un renard en place du lapin. Ce n'est pas le cas avec la polémique qui a animé en 1912 la rubrique " Echos de partout " (équivalent d'un " courrier des lecteurs "), sur la pratique du furetage au renard. Il s'agissait bien der savoir si le furet est utilisable pour la destruction du renard, et comment. A priori on pourrait s'inquiéter du risque de contact furet/renard, ce dernier petit canidé sauvage faisant 8 fois le poids d'un furet.. D'une manière générale, croiser pour un animal domestique non entraîné un carnivore sauvage est à haut risque, la sélection naturelle faisant des bêtes sauvages des sportifs entraînés au combat... Chez les carnivores, le renard se retrouve chez nous la grande vedette des nuisibles, plus puissant et destructeur que la fouine. A quoi c'est ajouté le rôle de principal vecteur de la rage, et une population qui est loin de faiblir, et voilà un dossier très chargé... Par ses mœurs surtout nocturnes et opportunistes, le renard ne fait pas forcément la chasse aisée, sauf à avoir son terrier comme point de recherche ; et l'animal montre une forte adaptabilité, par exemple comme récupérateur et aménageur de terriers creusés par d'autres animaux dont le lapin. Certes, l'impact numérique d'une destruction par furetage peut passer pour assez limité, mais on peut d'abord avoir à l'esprtit qu'on a là un procédé plus écologique qu'avec l'empoisonnement à la Bromadiolone, mais bon... o) Dans le débat qui suit je souhaiterais surtout mettre l'accent sur l'évaluation et la gestion du risque pratique très dangereuse dans la phase où dans le terrier du renard, le furet est susceptible d'être au contact du renard, seul et hors de la protection des chiens et du chasseur. Et le tout, sachant que les solutions de protection techniques du furet sont limitées (à la différence des chiens tueurs de loups, les furets ont même pas le droit au collier à pointes pour ne pas se coincer dans le terrier o) !
LE
CHASSEUR FRANÇAIS, Février 1912, p.87, « Echos de
partou |
Furet contre Renard
Réponse
à un abonné. Dans le Chasseur Français du mois d’Août (p.522), un
abonné préconise l’emploi du furet pour la destruction des renard, et cet
abonné prie les lecteurs du journal de vouloir bien lui faire connaître les résultats
qu’ils auront obtenus. Je n ‘aurait pas le plaisir de satisfaire le désir de ce confrère de Saint-Hubert ; je viens, au contraire, joindre aux siennes mes instances, car je voudrais savoir s’il est véritablement possible de se servir du furet pour chasser le renard. J’ai toujours entendu dire par des « fureteurs » expérimentés, et dont on ne saurait mettre en doute la compétence en ce qui concerne la chasse au lapin, qu’un furet introduit dans un terrier de renard était un furet perdu. Certains disent cependant que « quelques fois « le renard peut sortir, mais le cas est plutôt rare. Enfin, j’ai lu quelque part que pour forcer un renard à fuir devant le furet, il fallait enduire de phosphore la tête de celui-ci. Ce corps chimique projette dans l’obscurité des rayons lumineux devant lesquels il fuit éperdument, et avec toute la rapidité possible, le renard le plus vieux, le plus rusé et le plus endurci. Comme
un « abonné « je serais très heureux si quelques-uns un des
lecteurs des lecteurs du Chasseur voulaient me faire connaître les résultats
qu’ils auraient obtenus dans l’emploi du furet avec ou sans phosphore, et
dans ce cas, j’ajouterais ces deux questions : comment doit-on utiliser
le phosphore, et n’y a-t-il pas, après son emploi, de soins spéciaux à
donner au furet ? « Larzac, J.P.
|
LE
CHASSEUR FRANÇAIS,
Juin 1912, p.375, « Echos de partout « |
Le
furet fait fuir le renard de son terrier
«
Un de vos abonnés demande si le furet peut faire sortir un renard d’un
terrier. Je vais lui en donner une preuve. Chassant l’année dernière le
lapin au furet avec un camarade, dans une chasse banale, nous vîmes de vastes
terriers possédants plusieurs sorties à deux mètres de hauteur. Je
fis entrer ma furette qui, quoique étant de petite taille, est
très ardente,
dans un de ces terriers. Au bout d’une demi-heure, ne voyant et n’entendant
rien, je pris le parti de gratter dans l’un des de ces ouvertures avec une
perche d’environ quatre mètres. N’obtenant aucun résultat, je tirais un
coup de fusil à blanc dans l’entrée où j’avais mis la furette. Quelle ne
fut pas notre surprise, au bout d’une demi-heure d’attente, de voir sortir
un superbe renard, serré de près par ma furette. Je n’hésiterais jamais à
mettre ma furette dans des terriers à renards. « C. Plantard, abonné, St-Genoux-le National (Seine et Loire)
|
LE
CHASSEUR FRANÇAIS,
Juillet 1912, p.445, « Echos de partout « |
Réponse à un lecteur
[…]
« je ne le crois pas impossible « […]
« il nous est arrivé très souvent, en furetant, de voir sortir un
renard à la place d’un lapin « […]
« la sortie peu pressée du renard nous permit de le tirer de près
« […]
« pour ma part j’attribue la frousse intense du renard au bruit des
grelots, car il est difficile d’admettre que ce dernier se sauve à lma vue
d’un si minuscule adversaire. « Mr
Jean Espinet à Vignan (Pyrénées-Orientales)
|
LE
CHASSEUR FRANÇAIS,
Septembre 1912, p.590, « Echos de partout « |
Réponse à un lecteur
[…]
« C’est une chasse que j’ai souvent eu l’occasion de faire ici à
Pont-de-l’Isser. J’ai chassé pendant une année avec une furette, et aucun
terrier n’a été oublié. J'ai fait sortir environ vingt renards et j’en ai
tué six. J’en ai blessé d’autres qui, sûrement ont été mourir plus loin,
mais ici en Algérie nous ne lui faisons pas une chasse aussi chaude qu’en
France. Un
jour, accompagné de M. Allay, médecin de la colonisation, un des plus fins
chasseurs du pays, j’ai failli perdre une furette que nous avions engagé dans
un terrier où nous venions de voir rentrer un gros renard. Ce terrier n’avait
qu’un entrée et sortie. Ma furette s’est battue avec le renard, a été
blessée à deux endroits à la tête, et elle est sortie en sang de la terre,
après avoir perdu un collier avec grelot dans la lutte. Nous avons dû faire du
feu à l’entrée du terrier pour obliger le renard à sortir. Mais à peine
faisait-il mine de sortir que je l’ai tué du premier coup. Depuis, j’en ai
parlé avec de vrais et fins chasseurs, tous sont de mon avis. Un
bon furet engagera toujours la lutte avec le renard, et si le renard ne tient
pas à se battre, c’est qu’il comprend que le furet s’attaque presque
toujours aux yeux, il fuit donc. Mais si le renard sent qu’il y a du
danger à sortir, il se battra et cherchera à tuer le furet ou à le blesser s’il voit
ses petits renardeaux en danger. « Pierre Degottex, Pont-de-l’Isser (Oran, Algérie)
|
LE
CHASSEUR FRANÇAIS,
Octobre 1912, p.663, « Echos de partout « |
Réponse à un lecteur
[…]
« Permettez à un chasseur qui a trente ans d’expérience de citer un
exemple à ses camarades lecteurs du journal, qui prouve qu’il n’est pas
toujours prudent de chasser le renard au furet. Au mois de décembre dernier
[…] un trou occupé assez grand pour un renard […] le tour de la roche et vu
une cheminée à la taille d’un lapin […] Mon ami qui avait une très bonne
furette me dit « c’est un lapin « […] deux bourses placées,
furette munie de grelots […] Quand,
au bout d’une minute j’entends sous terre vers ma droite, çà deux-trois mètres
de cette cheminée, un bruit sourd comme le départ d’un
lapin, je fais signe
à mon camarade que le lapin est parti ; mais tout retombe dans le silence ;
une heure passe, deux heures, enfin ennuyé l ‘un contre l’autre, je
reste là pendant que mon camarade va chercher une bêche et un pioche. Sitôt
en possession de la bêche je fouille où j’avais entendu le bruit, et à un mètre
de profondeur je trouve un trou et la furette morte d’un coup de dent et , dans
un cul-de-sac, un maître renard dont je ne voyais que le museau. Mon camarade
me donne un fusil et je lui casse la mâchoire. Ce sont nos chiens qui l’on étranglé.
Je sais bien que l’on doit détruire les animaux nuisibles sans
souffrance,
mais nous étions en colère et son agonie fut notre vengeance. « Emile Bonhommet, Boutigny (Seine-et-Oise)
|
Si les opinions des auteurs sont contradictoires, le caractère dangereux de cette chasse est quand même bien une réalité ; le risque peut être vital et engage lourdement la responsabilité du propriétaire. J'avoue avoir bien apprécié la réflexion finale du dernier chasseur sur l'éthique de destruction, et le fait est que les chiens aient vengé la furette ne fait rien à l'affaire... Malgré tout l'arsenal déployé, on peut se demander si toutes les solutions de protection du furet ont bien été envisagées ; et comme le troisième chasseur je serais assez incliné à croire que c'est plus le bruit et le dérangement inhabituel qui ferait fuir le renard plutôt que la simple vue du furet -d'autant plus de petites furettes. En tout cas, l'importance du sujet mériterait d'être réactualisé avec des observations plus récents.
DU BRACONNAGE
AU FOLKLORE : Voilà une transition
facile avec le chapitre suivant. archétype similaire en Europe
de l'Ouest : France, Angleterre, Pays-bas. S'il n'y en a pas de furet dans l'Affaire
Blaireau d'Alphonse Allais (ou alors il faut quez jz change de lunettes), il
y en a heureusement dans le grand classique du genre Raboliot. 1925 Raboliot Maurice
Genevoix Prix Goncourt. public
RABOLIOT, Troisième partie, ch. VI, p. 199 |
Le braconnier s'assit sur
l'ados du fossé, fit glisser de son épaule la bretelle
d'un sac de toile. De petits trous perçaient ce sac sur
le côté ; la toile bougeait d'ondulations vivantes.
Raboliot fouilla dans le sac, en sortit un furet putoisé.
La bête, à la lumière, balançait sa tête tâtonnante,
allongeait son échine de lézard. Raboliot, dans la
finesse du poil gris-fauve, promenait sa paume avec une
douceur machinale. _ " On va chasser un peu, disait-il. On va tâcher d'en prendre deux ou trois... Ce soir, petit, on passe à Bouchebrand : t'auras une pleine soucoupe de lait. " C'était un bon furet de chasse, qui ne s'endormait point au secret des terriers en cuvant une ventrée de sang, qu'il avait chaque fois retrouvé, qui ne l'avait jamais trahi. Il en était venu à aimer ce crâne plat, ces yeux aveugles où somnolait une affreuse férocité. Presque couché, il rampa de terrier en terrier, tendant le cou, examinant les fientes, le sable égratigné de traces. Ses narines palpitaient comme s'il eût flairé. Le furet, dans sa main, dardait sa tête avec des retraits mous, se distendait comme un lombric. _ " Allez petit ! " La bête coula au trou, disparut aussitôt dans l'ombre. Raboliot, le temps d'y songer, avait tiré les bourses de ses poches, les posait aux gueules du terrier. Déjà, la petite bute tressaillait de chocs profonds, de galopades assourdissantes et folles. une bourse se distendit violemment et roula : le braconnier était dessus, décoiffait le lapin empêtré. Il lui brisa les reins et l'envoya, au fond de la musette, rejoindre les écureuils morts. dans la minute, il en pris deux autres, tombé de tout son long sur les bourses soubressautantes. D'un tournemain, il enleva les dernières bourses, les fourra dans ses poches, et s'enfonça dans le taillis. |
quelle haute estime du furet chez l'auteur ! ambiguïté du rapport furet/chasseur
TOPONYMIE
ET ONOMASTIQUE : L'étude du
folklore et des traditions locales, même s'il n'y commence pas,
connaît son envol au XIX° Siècle. Érudits et sociétés
savantes locales contribuent à cette époque à un travail
gigantesque au total, de recueil de données et
d'interprétation. Pour la poursuite du furet, attendez la
prochaine mise à jour ! Mais en un mot, il faut déjà mettre en
garde sur le problème principal qui va se poser : la polysémie
du mot " furet ", autrefois. Je vous renvoie aux passages sur les dictionnaires des siècles
précédents : ce n'est pas parce qu'un hameau, une rue, ou une
personne s'appelle " furet " que ça a automatiquement
un lien avec l'animal ou une histoire qui y est liée ! Prudence,
il faut voir au cas par cas.
Pour ce qui concerne l'onomastique, les difficultés viennent souvent de la localisation du berceau géographique du nom de famille, nom qui peut ne pas avoir la même signification d'une région à une autre. A près ça il faut penser aux dérivés et diminutifs, et faire le tri avec les formes semblables qui sont de " faux-amis ". Depuis le Moyen-age où les noms de famille se sont formés -généralement sur un surnom, un lieu, ou un nom de baptême- , il y a eu forcément des tripatouillages orthographiques (avant, c'était "nom de baptême"+"fils de""). Bref, des problèmes similaires à ceux de l'étymologie d'un nom commun. j'ai retrouvé une quinzaine de noms de famille plus ou moins répandus qui sont associés au furet. L'essentiel de ces informations sont vérifiables dans le Dictionnaire Étymologique des Noms de Famille de N.-T. Morlet, de 1997. A écarter d'entrée, le patronyme Furé : il vient en réalité du mot furieux ! Même mise en garde pour les noms qui dérivent de " furer ", verbe synonymes de voler en Vieux français... En revanche une dizaine de noms viennent du furet, dont les six derniers via un diminutif " petit furet " ; il se sont formés à partir du caractère " à fouiller partout " de l'animal. Ce sont les gens qui s'appellent : Furet, Furette, Furon, Furret ; Furaudet, Fureau, Fureaud, Furin, Furodet, et Furot. Une autre variante vient du verbe " furger " signifiant creuser en Vieux-français, et qui a la même valeur étymologique d'être un fouineur comme le furet. Elle concerne les familles Furgaux, Furgeot, Furger, Furgerot, et Furget. J'espère n'avoir froissé aucune successibilité °)... On peut trouver sans trop de difficultés des exemples connus du patronyme furet aujourd'hui : il y en a un dans le Bottin Mondain de 2002, et chez les historiens le grand spécialiste de la Révolution Française porte ce nom !
Toponymie ? Je n'ai pas vraiment commencé la recherche sur les noms de lieux. Le Dictionnaire des communes françaises est formel : les 36 000 communes françaises, c'est officiel : il n'existe aucun village s'appelant " Furet ", pas plus que de " Fuiron " ou de " Furon ". En tout cas il n'existe pas de Rue du Furet à Bordeaux, mais ça existe vraisemblablement ailleurs. Curieusement, un bateau pouvait porter ce nom-là ; dans un procès d'armateurs à Bordeaux en 1797, il y avait un bateau s'appelant Le Furet. A Paris, pas du "rue du Furet" non plus, mais il y a par contre dans le XIV° une Rue du moulin des lapins qui mène à la Place de la garenne, où il a dû se passer bien des choses... o) Complètement par hasard (je recherchait le furet dans la Jurisprudence) je suis tombé sur un petit cours d'eau qui s'appelle le Furet du côté de Saint-Etienne. Concernant la voirie, oui il existe bien des rues ou des allées "du furet" en Région Parisienne, comme à Noisiel dans le 77. Affaire à suivre...
FERRET LEGGING
: Beaucoup de bruits pour rien ? Au vu des
sources, on pourrait se poser la question... On retrouve la mention du
jeu du ferret-legging partout, dans tous
les livres ou sites, voire même avec une hypothèse d'origine historique comme
quoi cela perpétuerait une tradition des braconniers cachant leur furet dans le
pantalon...
évidement sans références bibliographiques. Pour ce site, les recherches ont d'abord fait
chou-blanc ; rien sur les éventuelles recherches ethnologiques, et en attendant
les recherches dans la presse régionale (type Yorkshire Post) il a fallu se contenter des sources Internet.
Avec Google et en faisant des
recoupement en entonnoir (qui reprend quoi) pour chercher la source, on aboutit à une source unique : l'extrait d'un livre
(ISBN
0679647023) écrit en 1983 par un journaliste
américain venu en Angleterre du Nord (11 ans après en avoir entendu parlé
pour la première fois) et repris dans des magazines en 1983 puis
en 1992. On aurait le Pierre Bonte anglo-saxon ? (dans la même série il y en a une avec
une centenaire d'ailleurs o). Donald Katz de son nom, a fait un recueil d'anecdotes avec des
rencontres de personnages pittoresques.
Sur la réalité sociale de cette pratique, le mieux serait peut-être
d'interroger directement ce journaliste, non ?
Le Sud-Yorkshire |
Des extraits de ce récit recueilli dans la ville de Barnsley, au Sud-Yorkshire, la région des friches industrielles de The Full Monty. Les digressions de l'article ont été retirées, qui consistaient surtout pour l'auteur à expliquer ce que sont les furets, "bien connus ici en Europe" au public américain : on sent bien le contexte de 1983 ! o) La version intégrale est disponible sur quelques (rares) sites dont en .com et en .edu ; l'article, très vivant, alterne le style direct et style indirect et se sont surtout les dialogues que j'ai retiré. La traduction est très médiocre je vous préviens (traduction automatique plus correction rapide au dictionnaire), on verra plus tard pour faire mieux. L'auteur n'a pas assisté à une compétition, mais réalisé une interview avec démonstration.
LE ROI DU "FERRET LEGGERS", Chapitre 1 |
THE KING OF THE FERRET LEGGERS, Chapter 1 |
Notes :
Le roi du Ferret-Leggers et Autres histoires véritables
collectées par le journaliste
Donald Katz offre des profils de gens fascinants, dont les vies
nous parlent de choses comme les affaires, l'aventure, le sport, la
politique, la culture, et par un détour brillant, de nous-même. Le début des les histoires de Katz et son titre d'ouvrage nous offrent là un hilarant vénérable âgé de 72 ans : Reginald Mellor, l'incomparable "ferret legger" champion du Yorkshire et du monde. |
Notes : The King of the Ferret
Leggers and Other True Stories collects journalist Donald Katz's most
fascinating profiles of people whose lives tell us something about
business, adventure, sports, politics, culture, and in a brilliant,
ancillary way, ourselves. Katz's opening story and the title piece of the book offers a hilarious yet appropriately reverential look at 72-year old Reg Mellor, unparalleled "ferret legging" champion of Yorkshire and the world. |
" M. Reg Mellor, "le roi du ferret-legging," arrive à travers sa minuscule maison de mineur du Yorkshire pour m'expliquer les règles du sport anglais qu'il est venu à dominer assez tard dans la vie. "Ouais garçon," m'a dit le champion de 72 ans, "aucun artifice de permis. Aucun caleçon - et rien d'autre. Et c'est inutile avec le pantalon serré, et. Peu de saloupiauds doivent être capables de se déplacer là à l'intérieur, d'une cheville à l'autre." [...] |
Mr. Reg Mellor, the "king
of ferret legging," paced across his tiny Yorkshire miner's cottage as he
explained the rules of the English sport that he has come to dominate rather
late in life. "Ay lad," said the 72-year-old champion, "no jockstraps allowed.
No underpants-nothin' whatever. And it's no good with tight trousers, mind ye.
Little bah-stards have to be able to move around inside there from ankle to
ankle."
[...] |
Essentiellement, le concours implique de lier le pantalon d'un concurrent aux niveau des chevilles et ensuite de l'insertion dans ce pantalon d'un couple de singulièrement vicieux couvert de fourrure, des carnivores de la taille d'un pied appelées furets. On tire alors la ceinture du concurrent courageux bien serrée et il continue se tenir debout devant les juges aussi longtemps qu'il peut, tandis que les animaux avec des griffes comme des aiguilles hypodermiques et des dents comme des clous de 16 de tapissier font leur pire pour sortir. Venu d'un passé sombre et obscur, le sport a fait un retour stupéfiant dans les 15 dernières années. Quand j'ai d'abord entendu du ferret-legging, le record du monde était resté à 40 douloureuses secondes de "keepin ' em down," comme l'on dit dans des cercles de ferret-legging. Quelques années plus tard la barre redoutée d'une minutes était finalement dépassé. Le record actuel - a priori invraisemblable - se monte maintenant à d'effrayantes 5 heures et 26 minutes, une barre atteinte l'année dernière par un petit Yorkshireman tatoué haut-en-couleurs de 72 ans avec la moustache militaire cirée qui se tient maintenant à deux pieds de distance de moi au milieu de la pièce, défaisant apparemment son pantalon. "Les furets doivent avoir une bonne dentition," disait Reg Mellor en manipulant sa ceinture. "Aucune contention des dents; aucun limage. Aucune drogue pour vous ou les furets. Vous devez être sobre et les furets doivent avoir faim - quoique n'importe quel furet mangerait des yeux même s'il n'est pas affamé." [...] |
Basically,
the contest involves the tying of a competitor's trousers at the ankles and the
subsequent insertion into those trousers of a couple of peculiarly vicious
fur-coated, footlong carnivores called ferrets. The brave contestant's belt is
then pulled tight, and he proceeds to stand there in front of the judges as long
as he can, while animals with claws like hypodermic needles and teeth like
number 16 carpet tacks try their damnedest to get out. From a dark and obscure past, the sport has made an astonishing comeback in the past 15 years. When I first heard about ferret legging, the world record stood at 40 painful seconds of "keepin' 'em down," as they say in ferret-legging circles. A few years later the dreaded one-minute mark was finally surpassed. The current record-implausible as it may seem-now stands at an awesome 5 hours and 26 minutes, a mark reached last year by the gaudily tattooed 72-year-old little Yorkshireman with the waxed military mustache who now stood two feet away from me in the middle of the room, apparently undoing his trousers. "The ferrets must have a full mouth o' teeth," Reg Mellor said as he fiddled with his belt. "No filing of the teeth; no clipping. No dope for you or the ferrets. You must be sober, and the ferrets must be hungry-though any ferret'll eat yer eyes out even if he isn't hungry."
[...] |
Loyal envers personne, le furet n'a qu'une seule caractéristique que l'on pourrait considérer positive - une détermination tenace, résolue : le furet finit toujours ce qu'il commence. Cela l'entraîne d'habitude à mordre tout ce qu'il peut mordre. Les règles du ferret-legging permettent au leggers [joueur] d'essayer de frapper le furet d'un endroit qu'il mord (de l'extérieur du pantalon seulement), mais ce n'est pas un petit détail, comme des furets ne lâchent jamais. Rien de moins q'une source comme l'Encyclopédie Britannica suggère que vous puissiez faire lâcher un furet, en appuyant en un certain endroit sur son oeil, mais Reg Mellor et les autres spécialistes du furet à qui j'en ai parlé disent tous que c'est absurde. Reg y préfère un grand tournevis pour dégager son doigt d'un furet. Un autre ferret-legger m'a dit qu'un furet qui avait presque déboîté son pouce gauche a lâché seulement après que le furet et le pouce de l'homme aient été maintenus sous l'eau chaude du robinet - et pendant dix minutes. Reg Mellor, un homme qui a été plus intime avec les furets que beaucoup d'hommes l'ont été avec leurs femmes, appelle les furets "des cannibales, des choses qui vivent seulement pour tuer, qui mangera vos yeux jusqu'à votre cerveau" pour les plus mauvais ou au mieux "traitres" pour les meilleurs. Reg dit qu'il a observé avec étonnement la popularité croissante du feret-legging pendant les années soixante-dix. Il avait beaucoup chassé avec des furets dans les landes verdoyantes et des vallées à l'extérieur de Barnsley dans ce siècle. Puisqu'un furet froid et mouillé extermine avec un peu moins d'enthousiasme que sec, Reg a eu l'habitude de tenir ses furets dans ses pantalons pendant des heures où il a chassé sous la pluie - et il pleuvait toujours là où il a chassé. "Le record du monde était de 60 secondes. Soixante secondes! Moi, je peux coller un furet à mon cul plus longtemps que ça." Ainsi à 69 ans, Reg Mellor a trouvé son jeu. Comme il était debout devant moi maintenant, nu de la taille au pied, Reg avait un peu un air de champion. [...] |
Loyal to nothing that lives, the ferret has only one characteristic that might be deemed positive-a tenacious, single-minded belief in finishing whatever it starts. That usually entails biting off whatever it bites. The rules of ferret legging do allow the leggers to try to knock the ferret off a spot it's biting (from outside the trousers only), but that is no small matter, as ferrets never let go. No less a source than the Encyclopaedia Britannica suggests that you can get a ferret to let go by pressing a certain spot over its eye, but Reg Mellor and the other ferret specialists I talked to all say that is absurd. Reg favors a large screwdriver to get a ferret off his finger. Another ferret legger told me that a ferret that had almost dislodged his left thumb let go only after the ferret and the man's thumb were held under scalding tap water-for ten minutes. Reg Mellor, a man who has been more intimate with ferrets than many men have been
with their wives, calls ferrets "cannibals, things that live only to kill,
that'll eat your eyes out to get at your brain" at their worst, and "untrustworthy" at their very best. [...] |
Une petite hutte rouge se trouvait dans une cour envahie par la végétation, à l'extérieur la porte de Reg Mellor. "Venez là, petits saloupiauds," Reg hurlait pendant qu'il cherchait autour de l'intérieur de la hutte cherchant quelques furets qui venaient d'arriver quelques heures plus tôt. Il est réapparu avec deux animaux blancs sales, qu'il tenait bien fermement par leurs cous. Ils tous les deux avaient des yeux imperturbables effrayants aussi durs et rouges que des rubis. Reg pousse l'un d'entre eux vers moi et j'ai soudainement pensé qu'il a envoyé le furet pour venger mon impair concernant sa virilité ; donc j'ai commencé à courir vers une clôture derrière laquelle mon ami de la télévision se tenait déjà parce qu'elle refusait de regarder. Reg m'a finalement fait prendre un des furets par sa laisse d'acier au cou tandis qu'il liait ses pantalons à la cheville et se préparait à "les faire descendre." Un jeune homme nommé Malcolm, avec une coupe de punk, est entré dans la cour sur une moto. "Tu les fais encore descendre, Reg ?" Demanda Malcolm. Reg a pris le furet de ma main exsangue et a mis la tête de la bête profondément dans sa bouche. "Oh yuk, Reg," a dit Malcolm. Reg a retiré maintenant tout à fait le furet à l'air aigri de sa bouche et a bourré un autre furet dans ses pantalons. Il a bien assuré sa ceinture serrée, a serré ses poings à ses côtés et fixé vers le ciel gris du Yorkshire ce que j'ai deviné pouvant être un geste de prière. Les griffes et des dents ressortent maintenant de partout du pantalon hyperactif de Reg. Les deux bombements ont tourné en rond autour d'une jambe, montant de plus haut en plus haut et finalement ... sont passés à l'autre jambe. [...] |
A small red hut sits in an overgrown
yard outside Reg Mellor's door. "Come outa there, ye bah-stards," Reg yelled as
he flailed around the inside of the hut looking for some ferrets that had just
arrived a few hours earlier. He emerged with two dirty white animals, which he
held quite firmly by their necks. They both had fearsome unblinking eyes as hard
and red as rubies. [...] |
Reg Mellor donne tout l'argent qu'il fait du ferret-legging au centre aéré local. Comme avec tous les grands champions, il a aussi essayé d'apporter plus de visibilité au sport qui l'a rendu célèbre. Une innovation de Mellor est l'introduction de pantalon blanc aux compétitions principales ("montrant mieux le sang"). Mellor est un homme fier. L'année dernière il s'est retiré du ferret-legging professionnel dans le dégoût après la tentative de franchir le record magique de six heures - "le quatre mille infime" de ferret-legging. Après cinq heures devant 2500 spectateurs, Mellor a constaté que presque tous étaient repartis à la maison. Alors les ouvriers sont venus et ont commencé à démonter la scène, malgré ses protestations qu'il était sur sa voie d'un nouveau record. "Je ne l'empaquette pas dans parce que je suis trop vieil ou parce que je ne peux pas prendre les morsures désormais," a dit Reg aux journalistes après l'événement, "je suis juste très désillusionné." Des pantalons de Reg, un des furets a finalement poussé son nez à la lumière du jour avant qu'aucun dégât majeur n'ait été fait et Reg a retiré l'autre furet. Nous tous sommes allés à travers la route au pub du coin, où chacun -sauf Reg- a bu pour se calmer les nerfs. Reg ne boit pas. Mauvais pour sa santé, dit-il. Reg a dit qu'il avait été exhorté de la retraite récemment et a l'intention de se poser six - "peut-être même huit" - heures dans l'année. Quelques hommes forts du Yorkshire se tenaient autour de nous dans ce pub. Certains d'entre eux se vantaient d'avoir mordu des têtes de moineaux, des pies et même des rats, mais aucun d'eux ne rivaliserait avec Reg Mellor. On peut seulement se demander quelle souffrance aurait put être évitée si la junte argentine avait été informée que des sportifs en Angleterre retiennent dans leurs pantalons des animaux que l'on connaît seulement par leurs morsures incroyablement puissantes, et leur inclination pour s'insinuer d'eux-mêmes dans des petits trous sombres. Peut-être les généraux auraient reconsidéré leurs actions dans les Îles Malouines. |
Reg Mellor gives all the money he makes from ferret-legging to the local children's home. As with all great champions, he has also tried to bring more visibility to the sport that has made him famous. One Mellor innovation is the introduction of white trousers at major competitions ("shows the blood better"). Mellor is a proud man. Last year he retired from professional ferret-legging in disgust after attempting to break a magic six-hour mark -- the four-minute-mile of ferret-legging. After five hours of having them down, Mellor found that almost all of the 2,500 spectators had gone home. Then workmen came and began to dismantle the stage, despite his protestations that he was on his way to a new record. "I'm not packing it in because I am too old or because I can't take the bites anymore," Reg told reporters after the event, "I am just too disillusioned." One of the ferrets in Reg s pants finally poked its nose into daylight before any major damage was done, and Reg pulled the other ferret out. We all went across the road to the local pub, where everyone but Reg had a drink to calm the nerves. Reg doesn't drink. Bad for his health, he says. Reg said he had been coaxed out of retirement recently and intends to break six -- "maybe even eight" -- hours within the year. Some very big Yorkshiremen stood around us in the pub. Some of them claimed they had bitten the heads off sparrows, shrews, and even rats, but none of them would compete with Reg Mellor. One can only wonder what suffering might have been avoided if the Argentine junta had been informed that sportsmen in England put down their pants animals that are known only for their astonishingly powerful bites and their penchant for insinuating themselves into small dark holes. Perhaps the generals would have reconsidered their actions on the Falklands. |
Mais Reg Mellor refuse de reconnaître que son talent est fait de l'étoffe des héros, d'un mélange de fierté indomptable, de courage, de concentration et de grâce naturelle. "C'est midi," a dit le roi. "Vous êtes juste arrivés pour vous faire mordre votre outil et le perdre." | But Reg Mellor refuses to acknowledge that his talent is made of the stuff of heroes, of a mixture of indomitable pride, courage, concentration, and artless grace. "Naw noon o' that," said the king. "You just got be able ta have your tool bitten and not care." |
Quel charmant tableau ! o)o)o) En Reginald Mellor, j'ai plus l'impression de
voir un dompteur de cirque qu'un propriétaire de furet !!! (avec
même le coup de l'introduction dans la gueule) o). Le moins que l'on puisse dire c'est que
l'image du furet
donnée est désastreuse et fait penser aux textes et aux chasseurs français
d'autrefois, avec la rengaine " attention c'est un animal méchant,
etc... "
Pour appuyer ces propos, l'auteur cite même M. Graham Wellstead, ancien responsable de la
société britannique de Furetage,
disant que "les maladies véhiculées
par le furet sont peu connues parce que les vétérinaires ont peur de les
toucher". (sic...) Et il reprend même comme une affirmation le
fait-divers contreversé comme quoi des furets auraient tué et mangé un bébé
anglais en
1978 (voir la page d'Histoire
naturelle, ch. la Vie
des Bêtes). Et que dire de l'attitude des journalistes, franchement...
Avoir peur d'un furet au point de décamper ! Heureusement qu'il y a de l'humour
dans cette histoire pittoresque. Par contre on a une
indication documentaire
précieuse, puisqu'une amie de l'auteur journaliste à la télévision
de Londres était aussi venue au milieu de la rencontre : des archives
audio-visuelles à voir... Par contre, pour ce qui est de la ville de Barnsley,
ne cherchez pas d'infos sur le ferret-legging sur leur site (je l'ai
déjà visité), ils n'en font pas une gloire locale, même si à l'époque
l'agent de l'Office de Tourisme de Barnsley a quand même pu indiquer au
journaliste le chemin de la maison de Reg Mellor ! o)
Blason de la ville de Barnsley |
Le principe du jeu (parler de "sport" me parait outrancier) est bien connu : être celui qui tient le plus longtemps possible avec deux furets dans le pantalon ; ce qui l'est moins c'est que cela se fait sans sous-vêtement ou apprête ment particulier. Reginald Mellor aurait donc fait exploser le record au débuts des années 80 à hauteur de 5h26 ; quand on connaît les furets, ce n'est pas sans poser des questions sur cet "exploit" : sur cinq heures, il y a bien un moment où il dorment ? Ca aura été finalement l'apogée de cette pratique, puisqu'elle semble s'être arrêtée à la fin des années 80. (une raison de son absence des pratiques visées par la League Against Cruel Sport ? il est vrai que au delà du problème du sommeil du furet, c'est soft physiquement et semble-t-il sans dommages corporels). Un jeu éthylique ? C'est souvent ce que disent les adversaires du ferret-legging, le qualifiant de "jeu d'ivrogne". Mellor dit que mieux ne vaut pas boire, mais est contredit par la scène du pub et le récit style " Routard " du site américain de l'Oklahoma bicyclet rédigé Jim Foreman, du Club cycliste du Nord-Oklahoma en 2001 sur son voyage effectué en Angleterre du Nord en 1996. Anthropologiquement, ça cadrerait mieux avec ce type d'activité de bistrot et de sociabilité masculine (je ne vise pas spécialement les rudes mineurs o). En faisant de l'Anthropologie à deux francs, on remarque qu'on retrouve là un grand classique de la domination homme/animal : défier et se mesurer à la bête pendant un jeu (pratiques souvent masculines d'ailleurs, et on voit bien qu'ici plusieurs choses tournent autour de la virilité). Ici, c'est sous la forme du contrôle et de l'endurance à la douleur.
En
réalité le problème porte plus sur la dignité
de l'animal et son image négative d'agressivité dans le ferret-legging
(mais bon, enfermez un chat dans un sac pendant des heures et vous verrez) ; d'où la position claire des associations anglaises du furet et leur condamnation
du ferret-legging, comme par exemple à l' article 7 du code d'éthique
de la NFWS " Public
relation Ferret image - N.S.W.F.W.S. members agree to help project the image of
ferrets in a positive light and to steer away from ferret-legging or
other
activities which perpetuate the poor public image of ferrets as pets".
Je me demande bien d'ailleurs quelle serait la tête des responsables
associatifs du furet si vous leur sortiez les méthodes d'éducation et
anti-morsures citées ici ! o) Mais bon sur le fond, on ne peux pas
considérer le ferret-legging comme un vrai problème : on a là plus une anecdote locale qu'un
élément
réel et massif du folklore anglais. Pour mention, les " exploits " de
Reginald Mellor ne figurent pas dans la rubrique "Insolites et
exploits" du Livre Guinness des Records 1984 (83, je ne l'ai pas
eu). Ca fait finalement plus penser aux
festivités de curiosités locales (chaque commune voudrait le sienne) du type championnat " mondial " de la boule
soissonnaise ou du lancer de noyau
de cerise de Trifouilli-les-Oies...
Le folklore américain pourrait permettre -entre autres- d'avoir aussi un écho du folklore anglais ; et justement le furet y est présent. Dans l'Encyplopedia of Supertitions and Folklore de Détroit en 1971, on retrouve (II, 627) la mention que " la présence d'un furet dans une maisonnée est considérée comme un porte-bonheur " ! Le furet comme porte-bonheur : la mention est laconique, pas de commentaires ou de notes bibliographiques à exploiter... On s'en contera, d'autant plus que voilà enfin une ancienne image positive du furet, qui nous change du " c'est un animal méchant, il pue et il n'est pas obéissant, etc. ". Sans trop spéculer sur le fondement de cette représentation, il est possible que cela soit lié et popularisé par la publicité qui lui a été faite au tournant du XIX° et XX° Siècle par le ministère de l'agriculture américain pour le garder chez soi comme dératiseur, soit un usage plus large que l'habituelle utilisation cynégétique, évitant les dégât et les maladies véhiculées par les rongeurs. Le fait est qu'il doit être plus efficace dans cette tâche (même sans les attraper sa présence et son odeur peut faire fuire les rongeurs) que des gris-gris, fer à cheval, signes de croix et autres chouettes clouées à la porte des granges, dont la portée échappe souvent à l'esprit des rongeurs... o)
FOLKLORE
FRANCAIS : " Il court, il
court, le furet, le furet du bois doré [...] " On a
tous appris cette ancienne chanson à l'école maternelle. C'est
souvent la première fois que l'on entend parler d'un furet dans
sa vie. Vous l'avez d'ailleurs en version intégrale (format
Midi) sur le site folklorique breton " Le fufu "
(http://perso.wanadoo.fr/jlhf). Comme souvent à cet
âge, on apprend sans vraiment avoir compris... Notamment ce que c'est qu'un
furet, si ce n'est qu'il
s'agit d'un petit animal qui court, passe et repasse et que l'on
arrive pas à attraper. Et évidement sans avoir vu un furet
(sauf pour de rares enfants ruraux). Je ne suis pas sûr que les
québécois connaissent cette chanson d'ailleurs. Je pensait au
départ qu'il s'agissait d'une très vieille chanson folklorique
d'une région "x". Apparemment pas du tout : l'origine
de cette chanson vient d'un jeu collectif, dont on a pas de trace
détaillées avant le début du XIX° Siècle. Mais chez
Rabelais, il y a déjà une allusion à un jeu du furet en 1542,
peut-être le même ; c'est dans Gargantua, ch. 22 :
" La jouoyt au flux, [...] à la blancque, au furon.
" Il y aurait aussi un jeu de carte du même nom attesté
vers la fin du XIX° Siècle . Dès qu'on parle "folklore
" de toute façon ce mot est suspect au yeux des historiens
: beaucoup de ce que le public peut connaître des costumes et
coutumes folklorique en France sont souvent des créations ou des
re-créations du XIX° Siècle seulement, époque où en Europe
se sont souvent fixées ces " traditions ", fréquemment artificielles.
J'ai trouvé ça dans le Dictionnaire Étymologique de la Langue Française, en cherchant tout à fait autre chose (dates d'apparitions), comme quoi... Bref, il s'agit d'un jeu appelé " le furet " où les participants sont assis en rond. Ils se passent de main en main un petit objet quelconque, si possible rapidement et discrètement. Un participant est lui placé au centre du cercle des autres participants et doit essayer de le saisir ou de découvrir qui le détient. Pendant la circulation de l'objet, les participants sont censés chanter cette petite chanson. Voilà ! On voit l'analogie avec le comportement du furet. Il n'y a pas de mention littéraire de ce jeu qui soit antérieure à 1832, où Georges Sand déclare l'avoir pratiqué (Correspondances t. 1, p. 211). Au XX° Siècle (1918) , Proust en parle aussi dans Une jeune fille en fleurs, p. 921. Non seulement le jeu porte ce nom de furet, mais par métonymie le petit objet qui circule porte aussi le nom de furet, de même que le joueur central (c'est le sens dans Proust)... et le fameux refrain que l'on chante pendant le jeu.
L'ÉLEVAGE DE
FURETS : rien dans l'histoire de la fourrure de Delort
guide de Tremblay
Free
Fur Alliance
Ferme de furet, site Frettchen Freunde |
VRAIS
FAUX-FURETS : Pour commencer, le
vrai faux-furet ou le faux vrai furet : c'est comme vous voulez ! o) Peu de gens le savent,
mais par rapport au symbolisme ancien de la langue française que nous avons
évoqué à la page du XVI° Siècle, il existe une survivance du symbolisme "d'évacuateur" en
tuyauterie !!! Ce sens a perduré jusqu'à l'époque
contemporaine au travers de l'un des significations actuelles du mot "furet" qui
désigne en plomberie un outil déboucheur de tuyau... o) Là où les
déboucheurs chimiques ont échoué, c'est (même s'il en existe plusieurs
modèle) un câble vrillé qui se tourne dans une longe souple, terminé par une
brosse ou un écouvillon. La chose est surtout utilisée dans les petites
canalisations domestiques.
Furet, Larousse du bricolage, 2002 |
DANS L'AÉRONAUTIQUE : Qu'est-ce que l'on peut faire du furet
dans l'industrie ??? infos WFU
DANS L'ÉLECTRICITÉ : article du forum F comme Furet
LA PROVENCE, 10 février 2000 |
Furets souterrains pour nouveau millénaire
"Nouvel animal de compagnie, le furet peut
parfois, aussi, joindre l'utile à l'agréable. Témoins
les trois sauveteurs en moustaches ci-dessus [photo] qui
sont intervenus souterrainement pour assurer la réussite
des célébrations du millénaire à Londres. |
guide Tremblay
UN ANIMAL DE
LABORATOIRE : DOMAINES DE
RECHERCHE : débat vivisection le débat sous-jacent :
l'antispécisme recherche médicale humaine et recherche
vétérinaire
historique modèle en maladies virales
neuroendocrinologie de la reproduction recherche
en physiologie cardiaque principes sources
thèse vétérinaire de Caroline Guittre, Le furet animal de
laboratoire, soutenue à Nantes en 1990. Toujours en France,
il existait avant une revue scientifique spécifique qui
s'appelait Animaux de laboratoire, publiée à Paris par
l'Institut de Recherche sur les Maladies du Sang ; mais elle a
cessé de paraître en 1981.
Pour sa thèse, C. Guitre a envoyé 50 questionnaires vers des laboratoires essentiellement étrangers travaillant avec le furet, sélectionnés d'après leurs mention dans la revue Current contents - Life Science pour l'année 1988. A cette date, seuls trois laboratoires médicaux français utilisaient le furet (quand j'aurais le mèl de l'auteur, je pourrai vous dire lesquels !). Évidemment, cette date, comme déjà celle de la thèse, pose un problème d'actualisation ; d'un point de vue scientifique, l'information de ce chapitre est périmée (en Sciences de la Vie et de la Santé ça tourne plus vite qu'en Sciences Humaines °). Mais bon le site ne s'adresse pas aux chercheurs mais aux public. Toujours est-il que ça a dû bouger depuis, sur l'usage du furet en recherche médicale. le questionnaire comportait une vingtaine de questions en quatre points ; il y a eu 31 réponses au total. Quand j'aurais le temps, on verra pour des graphiques Excel pour récapituler les usages du furet ; en attendant, quelques tableaux par ordre décroissant :
Répartition par pays
États-Unis |
Royaume-Uni |
France |
Suisse |
Suède |
Canada |
N-Zélande |
|||
21 | 5 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |||
Physiologie cardiaque | 8 | 4 | 1 | 1 | 1 | 1 | |||
Reproduction | 6 | 6 | |||||||
Neurologie | 4 | 3 | 1 | ||||||
Virologie | 4 | 2 | 2 | ||||||
Bactériologie | 2 | 2 | |||||||
Gastrologie | 2 | 2 | |||||||
Parasitologie | 1 | 1 | |||||||
Physiologie cellulaire | 1 | 1 | |||||||
Radiation | 1 | 1 | |||||||
Dentaire | 1 | 1 | |||||||
Éthologie | 1 | 1 |
détail de
Répartition par taille de cheptel
Physiologie cardiaque |
8 |
100 | 20>200 |
Reproduction |
6 | 130 | 50>200 |
Neurologie |
4 | 88 | 5>15 |
Virologie |
4 | 205 | 10>700 |
Bactériologie |
2 | 125 | 50>200 |
Gastrologie |
2 | 60 | 20>100 |
Parasitologie |
1 | 50 | 50 |
Physiologie cellulaire |
1 | 20 | 20 |
Radiation |
1 | 250 | 250 |
Éthologie |
1 | 15 | 15 |
provenances Marshall
Répartition par type d'animal
Rat |
Souris |
Cobaye |
Lapin |
Chat |
Grenouille |
Oiseaux |
Grebille |
Skuns |
Chien |
Singe |
|
14 | 5 | 5 | 5 | 5 | 3 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
sur 23 labo
nourriture de
Maladie de Carré |
Grippe |
Syndrome de Reye |
Rhinobrachéite infectieuse bovine |
Panencéphalite subaiguë sclérosante |
|
Étiologie transmission, pathogénie, immunisation.
7 références. |
Modèle pour la grippe
humaine (virulence, facteur âge). 5 références. |
Modèle pour l'homme (étiologie, méthodes
diagnostiques et thérapeutiques, mécanismes
cellulaires). 2 références. |
Tests des vaccins
(contamination et réplication). 1 référence. |
Modèle pour l'homme (pathogénécité du virus,
prévention par immuno ou chimiothérapie) 1 référence. |
"Cardiaque |
"Gastro-intestinale |
Reproduction |
Système nerveux |
||
Fonction pacemaker (
études anatomiques et physiologiques), étude du rôle des nerfs dans la
fonction cardiaque. 2 références. |
Modèle pour l'anatomie
de l'estomac, des sécrétions gastriques, 6 références. |
Étude des mécanismes
nerveux et hormonaux de la reproduction 1 référence. |
Étude du
développement des systèmes auditifs et visuels. 4 références. |
Xénobiotiques |
||||||
Métabolisme
des xénobiotiques et de leurs effets (chlorcyclizine, thalidomide, salicylates, éthanol, méthylmercure, etc...). 10 références. |
gie
POURQUOI
LE FURET ? LES RÉSULTATS : produits
de l'enquête p. de la thèse
- Étude de l'effet des agents anesthésiques sur la réponse histopathologique au virus influenza. Laboratoire : Ann Arbor (USA). Utilité : le furet développe une réponse à l'influenza similaire à celle de l'Homme.
- Étude de l'immunité dans l'infection à virus influenza. Laboratoire : Sheffield (GB). Utilité : le furet est le seul animal de laboratoire à développer la grippe après inoculation.
- Étude de la régulation et de la sécrétion des mucus des voies respiratoires et des infections virales type influenza. Laboratoire : San Francisco (USA). Utilité : tranchée longue et présence de glandes à mucus.
- Étude de la réplication in vivo et in vitro du virus de la grippe de l'immunisation et du rôle des défenses non-spécifiques. Laboratoire : Birmingham (GB). Utilité : meilleur animal d'étude de la grippe.
- Étude de l'infection gastro-intestinale à Campylobacter sp. Laboratoire : Cambridge (USA). Utilité : modèle idéal pour les études gastro-intestinal.
- Modèle d'étude de la pneumonie à pneumosistis carinii. Laboratoire : Rochester (USA). Utilité : animal facile à intuber, donc sans sacrifice.
- Modèle d'étude d'une filariose humaine. Laboratoire : Gainesville (USA). Utilité : réponse histopathique semblable à celle de l'Homme.
- Étude de la contractilité du muscle cardiaque au niveau du muscle papillaire du ventricule droit. Laboratoire : Rochester (USA). Utilité : deux à trois muscles papillaires utilisables par animal.
- Étude sur la contraction du muscle papillaire. Laboratoire : Boston (USA). Utilité : muscle papillaire uniforme.
- Étude des mouvements ioniques dans le muscle cardiaque. Laboratoire : Berne (CH). Utilité : trabécule fin et long.
- Étude du muscle papillaire isolé testé avec de l'aequorine. Laboratoire : Londres (GB). Utilité : muscle approprié à l'étude, facile à injecter.
- Étude du coeur isolé en RMN. Laboratoire : Boston (USA). Utilité : stabilité : taille du coeur idéale, résistant et sans arythmie.
- Étude en RMN sur une préparation cardiaque de type langudhowf. Laboratoire : Baltimore (USA). Utilité : stabilité hémodynamique.
- Contrôle de la motilité gastrointestinale et du transport épithélial. Laboratoire : Milwaukee (USA). Utilité : même innervation vagale que l'Homme.
- Physiologie gastrique. Laboratoire : Chicago (USA). Utilité : innervation identique à celle de l'Homme.
- Études des vomissements induits par les radiations des cytotoxines variés. Laboratoire : Bethesda (USA). Utilité : même morphologie et histologie gastrique.
- Étude du développement du système nerveux et des transplantations neuronales. Laboratoire : Stanford (USA). Utilité: nouveaux-nés immatures, étude facile du développement nerveux.
- Étude électrophysiologique du noyau géniculé latéral et du cortex visuel primaire sur des furets anesthésiés paralysés. Laboratoire : San Francisco (USA). Utilité : développement postnatal qui évite les manipulations in utero.
- Étude des neurotransmetteurs dans la rétine. Laboratoire : La Jolla (USA). Utilité : système plexiforme interne de la rétine bien développé.
- Étude du développement du système auditif central. Laboratoire : Oxford (GB). Utilité : cerveau évolué et développement postnatal long.
Cathéter et harnais, Jackson 1988 |
- Étude sur l'activité des transports ioniques des hématies. Laboratoire : Edinburgh (GB). Utilité : propriétés de transport des hématies.
- Étude de l'électroéjaculation et de la cryoconservation du sperme. Laboratoire : Laramie (USA). Utilité : ? pas de données.
- Étude endocrinologique de la reproduction lié à la photopériode. Laboratoire : Pittsburgh (USA). Utilité : le furet supporte un cathétérisme veineux sur 4 à 6 semaines.
- Étude de la reproduction des mustélidés. Laboratoire : Moscow (USA). Utilité : possibilité de reproduction toute l'année avec une photopériode adaptée.
- Étude de la différenciation sexuelle et des réponses endocrinienne et comportementales lors de la reproduction. Laboratoire : Boston (USA). Utilité : gestation longue et période avant sevrage importante.
- Étude du contrôle de la reproduction par la photopériode. Laboratoire : Michigan (USA). Utilité : taille idéale pour étudier la sécrétion pulsatile de gonadotrophiles et les mécanismes du système nerveux.
- Étude des stéroïdes et du contrôle cérébral sur la différenciation sexuelle comportementale. Laboratoire : Boston (USA). Utilité : taille des portées et statut phylogénétique.
- Étude de l'ultrastructure de l'innervation des dents et de la mâchoire et son altération. Laboratoire : Edmonton (CAN). Utilité : la canine est un très bon modèle d'étude.
- Étude et comportement des mustélidés en Nouvelle-Zélande. Laboratoire : Clapperton (NZ). Utilité : facilité d'élevage.
Les études depuis : les 8 notices de FRANCIS/PSY
HISTOIRES
DE RECHERCHES VETERINAIRES : du passage de la
Zootechnie
à la
Médecine Vétérinaire au XVIII° Siècle
l'entrée véritable du furet dans la recherche scientifique véto à la fin du XIX° Siècle, avec les travaux de Pierre Mégnin la découverte du Chorioptes ecaudatus Mégn. les recherches contemporaines en Allemagne et en Angleterre
le développement du furet comme animal de compagnie et le poids de la recherche américaine
FURET ET
ZOOLOGUES : l'usage
les ouvrages zoologiques depuis le XIX° Siècle et une querelle des anciens et des modernes :
Frédéric Cuvier : Histoire naturelle des Mammifères, 1824 (7 vol.)
qui est Cuvier brother extraits l'exemplaire BM après le guépard, en dernier des domestiques
HISTOIRE NATURELLE DES MAMMIFÈRES, t.3, p. "Le Furet" |
" Cet animal est
vraisemblablement le moins
domestique de tous ceux que
l'homme s'est associés : il ne paraît connaître ni son
maître ni son gîte, ne semble s'être lié par aucune
affection, et même par aucune habitude. Si celui qui le
nourri l'appelle, il ne lui répond ni ne l'écoute ;
s'il le caresse il ne témoigne aucune joie ; si la cage
lui offre une issue, il s'échappe et ne revient point.
sans éprouver le besoin de liberté, il la saisit dès
qu'il peut la retrouver et devient bientôt la victime
des dangers dont les soins de l'homme le garantisse et
qu'il n'a pas pu apprendre à connaître ni à fuir. Si l'on doit en croire Strabon, le furet aurait été porté des provinces septentrionales de l'Afrique en Espagne ; c'est sans doute de cette dernière contrée qu'il a passé chez nous. Alors les Africains l'avaient déjà soumis ; ils l'employaient à la chasse du Lapin, et en effet les Espagnols l'employèrent pour en tirer les mêmes services ; autrement rien n'aurait empêché de dresser à cette chasse une espèce voisine, la Belette par exemple qui a les mêmes facultés et les mêmes penchants, et se serait soumis à ces mêmes contraintes, qui se trouvait chez eux. [...] Le furet cependant est resté cependant à ce qu'on en avait fait d'abord ; ses races ne se sont point multipliées, et les services que nous en tirons sont encore circonscrits à la seule chasse des lapin. On ne connaît point les moeurs naturelles de cet animal. Les auteurs qui ont pu le voir à l'état de nature en parlent peu. Shaw le Voyageur se borne à dire qu'en Barbarie on le nome Nimse. Tout fait présumer que sous ce rapport il ressemble à nos petites espèces de Martres, au Putois et à la Belette ; qu'il se nourrit comme elle de petits animaux, d'oeufs, et que la nuit est pour lui le temps de la veille, tandis qu'il passe le jour entier à dormir. Dans l'état d'esclavage où nous tenons les furets, privés habituellement de toute liberté, ils ne s'éveillent guère que pour satisfaire aux besoins de manger et de se reproduire. Nous les nourrissons de farine et de pain trempé dans du lait. [...] Lorqu'un furet attaque un lapin, il le saisit par une partie de la tête, l'assujettit et lui suce le sang ; et dès qu'il est repus il s'endort. Pour éviter ces deux inconvénients, lorsque l'on veut chasser avec cet animal, on le musèle avant de le lâcher dans un terrier ; et si cette préoccupation n'avait pas été prise, et qu'un lapin se soit laissé surprendre, on cherche à réveiller le furet en enfumant le terrier ; ce qui ne réussit pas toujours. Nous ferons connaître les parties principales de l'organisation de cette espèce sur laquelle des caractères génériques reposent, en donnant la description du Putois et de la Fouine, espèces sauvages qui pourront offrir ces caractères avec plus de pureté qu'un animal domestique, quoiqu'en général et en particulier avec l'individu que nous avons sous les yeux, il n'y ait pas sous ce rapport aucune différence entre ces divers animaux. Tous les naturalistes ont parlé du furet, quoiqu'il ai peu fait le sujet de leurs observations spéciales. Pline (l. VIII, ch. 55) qui le nomme Viverra, paraît déjà en parler comme d'un animal amis de l'Homme parce qu'il aide à détruire les lapins. Gessner, à l'article " Mustela ", en donne une mauvaise figure et le désigne par les noms de Viverra, Furo et Ictis. Aldrovandi (Digit. p. 235 et 327) en donne aussi une fort mauvaise figure et le nomme " Mustela Sylvestris ", etc... La figure qu'en donne Buffon est fort bonne, et Shreber, qui a voulu en donner une originale, n'a fait représenter qu'un furet albinos, et très imparfaitement. Le furet est aujourd'hui le Mustela furo des catalogues méthodiques. Novembre 1820." |
attention : à boire et à manger là-dedans la référence à Pline est fausse, pas inhabituel chez les zoologues information indirecte le furet l'illustration ? j'ai fait la demande (et couleur) de la litho couleur (vol. 4) " l'individu que j'ai fait représenter était une jeune femelle qui avait 11 pouces de l'occiput à l'origine de la queue, et 2 pouces de l'occiput au bout du museau. Sa queue avait 5 pouces, sa hauteur au train de devant 3 pouces et au train de derrière 4 pouces ; ses couleurs était un mélange irrégulierde jaune et de noir. " (in texto, vol. 3) ce qu'il dit des autres espèces
![]() |
Le furet, lithographie, Cuvier 1824 |
Rions un peu avec
Geoffroy de St-Hilaire ! Isidore, mort justement en 1861, membre de
l'Institut, professeur de Zoologie au Muséum et à la faculté des Sciences, et
Président de la Société Impériale
d'Acclimatation ça c'est une surprise des choses intéressantes à la
Bibliothèque du MNHN : la fac-similé par Flammarion en 1986 de son ouvrage
" Acclimatation et domestication des animaux utiles, paru à la Maison
Rustique en 1861 (4 éditions quand même) prudence de départ ce qui a été
bien vu, c'est la mise au point sur l'histoire des côtes surnuméraires par
rapport au putois, bourde répétée sans vérification à la suite du
collaborateur de Buffon après le passage sur le lapin : un hasard ?
ACCLIMATATION ET DOMESTICATION DES ANIMAUX UTILES, ch."Origines des animaux domestiques", p. 184-185 |
Le Furet. _ " C'est pour réprimer
l'excessive multiplication du Lapin qu'on avait domestiqué ou
introduit le Furet, carnassier dont la détermination
spécifique n'est pas encore entièrement obtenue. On le considère
ordinairement ordinairement comme issu d'une espèce encore inconnue
à l'état sauvage : mais on a aucune raison de faire intervenir ici
la supposition toute gratuite de l'existence de cette espèce, quand
nous connaissons un animal aussi proche du Furet que l'est le Putois.
l'un et l'autre sont parfois entièrement semblables à l'extérieur,
et les prétendues différences anatomiques qu'on avait signalé entre
eux se sont évanouies devant un nouvel examen 1.
Il n'y a donc plus aucune raison zoologique de méconnaître dans le Furet le Putois domestique. Une difficulté toutefois subsiste encore ici : le furet, dit Strabon 2, vient de la Libye, c'est à dire du Nord de l'Afrique. Le Putois existe-t-il dans cette région ? On ne l'y a encore pas trouvé. Peut-être l'y découvrira-t-on ; peut-être aussi aussi Strabon aura-t-il confondu le Furet avec une espèce africaine, comme l'a fait dix-huit siècles plus tard, Buffon lui-même en prenant pour le furet sauvage le Nimse ou Nems de Shaw, qui est un animal non-seulement d'une espèce mais d'un genre très-différent 3. " (NOTES) : 1 La principale était l'existence d'une paire de côtes de plus chez le Putois, admise par les auteurs d'après Daubenton, Histoire Naturelle de Buffon, t.VII, p. 218 et 221. _ Au sujet de cette erreur, longtemps admise, voyez Blainville, Ostéographie, Mustelas, p. 13. 2 Loc. cit. " H Libuh ferei, " dit Strabon ; ou, selon une autre leçon, trefei, ce qui reviendrait au même. 3 Buffon, Hist. nat., t.VII, p.210. _ Le Nims est une mangouste. |
depuis, la science a avancé, mais il y a plus grave (études des crânes et groupes sanguins) un auteur " de poids " ... mais qui visiblement n'a pas lu Shaw à voir sa réfutation o) je renvois à la page d'Histoire Moderne/récits de voyageurs une mangouste : pffff... et sûr de lui en plus ! erreur intéressante car s'insère le tournant par rapport à l'hypothèse Nord-Africaine jusque-là admise à la suite de Buffon et des Anciens et les nouvelles hypothèses des zoologues par rapport au putois européen ou au putois asiatique dommage d'ailleurs que cabrera ne l'ai pas mentionné car ne mentionne rien entre Schinz en 1844 et Trouessart en 1910... mais il est vrai que ce n'était qu'une introduction et pas le but de son article
l'usage du furet par les zoologues au XX° Siècle : les 4 signalement de Delattre
le repeuplement : l'étude de D.-P. Cowan sur le lapin, en 1984. Réf. : The use of ferrets (Mustela furo) in the study and the management of the European wild rabbit (Oryctolagus cuniculus), Mamal Soc., vol. 49, p. 570-574.
ZOOTHERAPIE ET FURET : l'usage
récent Grande-Bretagne évidement
le site BBCi en cherchant autre chose, tombé sur un article vie quotidienne avec lien entre autres vers cet article
LES FURETS AIDENT AU RETABLISSEMENT DES ENFANTS MALADES |
FERRET THERAPY FOR ILL CHILDREN |
Notes : Traduction d’un article paru sur le site web de la télévision BBC (source : http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/1913455.stm ) concernant le bénéfice apporté aux enfants malades par la présence à l’hôpital des deux furets appartenant à un médecin britannique, réalisée en avril 2003 par Stilgar ( bochiman@fastmail.ca ). | Notes : This is a translation of an article published on the television BBC's website (original : http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/1913455.stm) about the help for ill children given by the presence at hospital of two ferrets owned from a british doctor, realised in april 2003 by Stilgar ( bochiman@fastmail.ca ) |
BBC-Infos Angleterre Les furets entrent à l’hôpital. Les furets aident les gamins en convalescence à l’hôpital a-t-on pu entendre lors d’une conférence vétérinaire. Stonebridge, un furet mâle aveugle et Robyn, une femelle blanche albinos (sic, NDT !) ont entamé une tournée des hôpitaux. Les enfants jouent avec les furets, qui sont d’excellents compagnons de jeu, selon les dires de leur propriétaire, le Dr June McNicholas, maître de conférence en pathologies psychiques à l’université de Warwick. Elle
a expliqué l’efficacité d’une thérapie mettant en œuvre des
furets lors du congrès annuel de la British
Small Animal Veterinary Association (Association
Vétérinaire Britannique des Petits Animaux de Compagnie, NDT)
qui s’est tenu jeudi à Birmingham. Le Dr McNicholas a déclaré avoir amené Stonebridge (8 ans) et Robyn (six ans) dans les hôpitaux et écoles des West Midlands (centre de l’Angleterre, NDT) depuis environ six ans. Elle déclare : « à l’hôpital, les enfants peuvent être très traumatisés par les maladies et les blessures ; même s’ils prétendent ne pas s’en faire à ce sujet. Avoir Stonebridge et Robyn comme compagnons de jeu donne aux enfants une opportunité de pouvoir poser des questions au sujet des maladies (qui les affectent, NDT). Par exemple, lorsque les furet ont eu à subir des interventions chirurgicales, ils (les enfants malades, NDT) ont pu voir les points de suture et, de ce fait, se faire une idée rassurante de ce que cela signifie d’avoir des points de suture ». Le
Dr McNicholas dit que les farces de Stonebridge
ont aidé les jeunes enfants aveugles
à mieux accepter leur situation et à leur montrer qu’ils pouvaient
tout de même profiter de la vie. Elle
a ajouté : « ils forment une belle paire de comiques .
Je pense que les animaux, pas seulement les furets, peuvent apporter
un énorme bénéfice psychologique aux enfants ». Jeudi
05 avril 2002, 16h29 GMT 17h29 UK (et
18h29 France, NDT). |
BBC-News England
Ferrets
are being taken into hospitals Ferrets
are helping ill youngsters to recover in hospital, a vets conference
heard. Stonebridge,
a blind male, and Robyn, a white albino female, have toured scores of
hospitals. Children
play with the ferrets, which are good companions according to their
owner, Dr June McNicholas, a lecturer in health psychology at the
University of Warwick. Dr
McNicholas said she had been taking Stonebridge, eight, and Robyn,
six, to hospitals and schools in the West Midlands for about six years.
She
said: "In hospital, children can be very severely traumatised
by illnesses and injuries even though they're told not to worry, it
rarely registers. "Having
Stonebridge and Robyn playing with them gives the children an opening
gambit to ask questions about illnesses.
"For
example, when the ferrets have had operations,
they can see the stitches on them and feel more confident about what
it means to have stitches themselves." Dr
McNicholas said the antics of Stonebridge also helped blind
youngsters come to terms with their condition and show them
they could still enjoy life. She
added: "They are a pair of comical characters. Friday, 5 April, 2002, 16:29 GMT 17:29 UK
|
pas pas n'importe qui et anecdote loufoque pour audience journalistique ! à la limite du furet de travail car pas furets élevés et maintenus spécialement pour un travail de zoothérapie, mais furets de compagnie d'un propriétaire ponctuellement missionés pour cette activité en tout cas, une utilité supplémentairte du furet, même si elle n'est pas spécifique à l'espèce car substituable fait penser à la visite de maison de retraite du CFAF à Lyon
PSYCHOSOCIOLOGIE
PUBLICITAIRE : Le but de ce paragraphe était de
demander à quoi renvoie l'image du furet pour l'homme
contemporain ? Bigre ! Question
de représentation mentale, donc, que l'on
peut
prendre par le bout psychologique ou par le bout
anthropologique, c'est comme on veut °). Avidement, il faudrait
avoir une étude à lire pour en parler sérieusement ; recherche
en cours... s'il y en a eu. En attendant, on peut avancer
quelques hypothèse du café du commerce. Il y a deux tendances
qui ont l'air manifestes : celle qui renvoie à l'image de la
peluche, et celle qui renvoie au concept du fouineur.
ancien logo du Furet du Nord |
A voir beaucoup d'images du commerce animalier (emballages, etc.), c'est la tête de l'animal qui est souvent valorisée, plus que sa silhouette ; logique pour l'interpellation publicitaire. Le visage et le regard doivent concerner le client, c'est un procédé connu. La physionomie du furet a été comparée à celle de l'ourson, surtout par sa tête (rondeur de tête, museau court et petites oreilles) ; c'est quelque chose que l'on peut voir sur les discussions sur Internet, même si ça n'a pas de validité statistique... Plus profondément, cette image "ourson" renvoie probablement à celle de l'ours en peluche (le commerce animalier ou les consommateurs jouent souvent là-dessus comme "animal-objet". Et comme l'infantilisation devient une valeur promue actuellement, ça pourrait ne pas être près de s'arrêter.
Une autre déclinaison de la peluche est peut-être possible : celle du bébé-phoque. La silhouette des museaux courts des deux animaux est en effet assez semblable. Plusieurs internautes ont déjà fait ce rapprochement d'image ; soit par la vue de leur tête en pose au sol, soit (un seul cas rapporté) par la possession de furet handicapé.
La librairie Le furet du
Nord : L'image du
fouineur (comparable au rusé renard dans des guides pratiques
style Petit Futé) dans les autres activité économiques
: j'ai pris le cas du Furet du Nord. Cette image
a ceci de particulier que c'est le concept d'une action, qui est
plus connue que l'animal lui-même ! Beaucoup de gens jusqu'à
aujourd'hui n'avaient jamais vu l'image d'un furet, mais
connaissaient le sens de mots comme "fureter",
"fouiner", casi-synomimes et connus comme dérivés de
petits animaux fouilleurs... Le Furet du Nord aujourd'hui
représente culture de précurseur l'idée de fouineur ? Non,
c'est plus compliqué enseigne d'un magasin de fourrure furetage
bien pratiqué 1936 librairie rachetée en 1950 par Paul Callens
à l'origine du développement où l'on " vient y fureter
" mis en avant par la communication de l'entreprise (c
allusion chasse au lapin) Il existe aussi un cas similaire en
Italie, avec un éditeur : les éditions Furetto Edizioni.
la librairie le Furet du Nord en 1950 |
Budweiser : Alors là on passe du monde du livre à la bière industrielle ! publicité à succès
Verizon : publicité commerciale société de téléphonie américaine
Bonneterie
Le furet : que j'ai eu grâce à "Brunette" du forum C.F.A.F.,
après sa découverte de deux affiches publicitaire sur catalogue de mode.
Affiches produites dans l'Entre-Deux-Guerres par l'entreprise des Corsets le
Furet, entreprise aussi
citée à la première page d'Histoire de l'Art. Autant dans le nom
de la marque que dans l'affiche, on a ici une
utilisation anatomique du furet en communication, en rapport avec l'objet du
corset. Aujourd'hui cantonné à l'orthopédie ou à la haute-couture, le
corset a longtemps été un sous-vêtement incontournable dans
l"histoire des vêtements féminins occidentaux, destiné en serrant
de façon rigide ("corsetant") le ventre et la poitrine à corriger
les défaut de silhouette (rétrécissement de la taille et maintient de la
poitrine). Il
est l'héritier de sous-vêtements plus souples et pratiques : apodesme
et mastodéton (Antiquité Grecque), mamillare, fascia,
capitium, toenia (Antiquité Romaine),
basquine,
gourgandine et gorgerette (Moyen-Age) ; mais le corset va vraiment prendre sa forme moderne au
XVIe siècle avec le fameux corset à baleines (velours, fer, corne ou bois).
Critiqué au XVIIIe siècle, il disparaît avec la Révolution pour revenir
industriellement en force avec l'Empire et le corsetier Leroy. Et c’est au XIXe qu’il prend sa forme la plus terrible.
associé aux grandes robes rigides à crinolines et surtout à la mode de la
" taille de guêpe " qui a provoqué dans les classes supérieures
beaucoup de déformations (j'ai pu voir des photos des résultats pas glamours
du tout), fausses-couches, organes perforés ou au mieux des
évanouissements, jusqu'à ce que les médecins réagissent au tournant des
XIX° et XX° siècles... Et
c'est un autre vêtement qui va prendre sa suite au XX° Siècle, le souple
soutien-gorge inventé en 1912 et popularisé avec les bouleversements sociaux
de la Première Guerre Mondiale et les améliorations techniques et nouveau
tissus des années suivantes,
la forme popularisée à l'époque étant celle de la gaine promue par les
Affiche publicitaire Le Furet, Années 20. |
Au vu de la description du corset qui a été faite plus haut, on comprend mieux pourquoi le furet est assimilable à ce vêtement, avec son élégante silhouette allongé et sa capacité à ce rétrécir dans les petits diamètres... C'est ce que l'on voit très bien sur l'affiche ci-contre, avec se furet en position anthropomorphe. Un peu l'antithèse de ce qu'aurait été un marketing d'un hypothétique " corsets le Boeuf " ou " corset La Truie ", dont on peut a priori douter de la pertinence sur ce segment de marché... :) Aux chapeaux des silhouettes féminines d'arrière-plan, on peut dater l'image des Années 20. En terme de Communication, il semble bien qu'il y ait une autre symbolique de message sur l'affiche, en plus de la simple anatomie du furet... La situation en gare de voyageurs n'est probablement pas innocente, si on lie l'image des voyageuses que salue le furet habillé en agent de gare avec l'image des produits de l'entreprise d'alors : la commodité ; voyager, bouger, de façon pratique, dynamique, voilà ce qu'a certainement voulu faire passer le publicitaire en réaction avec l'image des anciens corsets rigides, en plein Entre-Deux-Guerres, époque de la première émancipation féminine du siècle. Et un entrepreneur girondin a eu l'idée d'utiliser cette assimilation d'image, dans son entreprise qui a parcouru sur plus d'un siècle l'histoire du corset. Et c'était bien en Province, du côté de Langoiran (au sud de Bordeaux) qu'a eu lieu cette aventure économique de la marque des Corsets Le furet. Et je tiens à remercier ici Sabine Andrieu pour m'avoir fait partager entre Avril et Juillet 2003 ses éléments de recherche associative d'histoire locale (sur le cinéma Art Déco "Le Splendid", où se déroulaient les bals dits "du Furet"). Et comme ses mèls étaient très bien écrits et denses en informations, je me contenterais ici de reproduire son corps de texte principal plutôt que d'en faire un résumé, ça aurait été dommage...
From: andrieus@xxx ; To: olivier.cornu@xxx Sent: Tuesday, July 29, 2003 2:53 PM |
Subject: Corsets Le Furet |
"
[…]
La
marque de corsets Le Furet fut fondée en 1845. Un atelier de fabrication Toute
l'année, ils vivaient au rythme des corsetières, fredonnant avec elles En
effet, chaque année, en décembre, les ouvrières étaient invitées par les L'entreprise
Le Furet, qui prenait décidément à coeur la vie et le bien-être En
1963, les corsets Le Furet vont fusionner avec une autre entreprise, |
De 1845
à 1963, voilà la petite histoire des corsets Le Furet... Ils n'auront pas pu
profiter de la reprise du corset dans la haute-couture des Années 80 avec Jean-Paul Gaultier et Thierry Mugler...
:( L'entreprise Jeannine Robin qui l'a reprise existe toujours sur le créneau
des maillots de bain haut-de-gamme, en se développant dans les grands magasins
et les partenariats de marques. Quand au village du Tourne aujourd'hui, c'est un
lieu de passage de tourisme culturel des bords de Garonne sur la Route François
Mauriac. Et
pour conclure sur le sujet et ne pas être "trop gourmant", je ferais
simplement la même remarque que Sabine Andrieu, à savoir que si un étudiant voulait un jour fouiller
dans le
Bijouterie
Le furet fou : Après la lingerie,
c’est du côté de la joaillerie que l’on peu rencontrer encore un exemple
très parlant (et plus récent)
de l’exploitation du furet dans la Communication, qui nous cette fois-ci de
nos cousins québécois. Le
Furet Fou est une petite boutique
personnelle qui propose des reproductions de bijoux celtiques, vikings, et médiévaux,
mais fait aussi « à la commande » des créations originales
personnalisées. Chaque objet est réalisé d'après des modèles
iconographiques anciens. D’une manière générale, il faut savoir que seules
les pièces de musée peuvent faire l'objet d'une forme de propriété par
rapport aux copies (cf. en France l’Atelier de copie du Louvre et le
consortium public de la Réunion des Musées nationaux). Des bijoux de
styles médiévaux au Québec peut surprendre, mais pour ce qui est du rapport
des Amériques à l’Histoire, même si l’est différent ça n’empêche
pas un engouement pour l’histoire européenne, l’animation historique marche
bien aussi là-bas. Et en plus ça peut se tenir pour les bijoux vikings au
Canada (si tout le monde était d'accord sur l'interprétation archéologique
site de l'Anse aux Meadows mais c'est un autre sujet o) ! La boutique
est située à Montréal et vous pouvez voir en ligne quelques exemples de créations
à la page http://www.furetfou.com/vrac/
.
Au terme de « Bijoux du Furet Fou « les connaisseurs du furet penseront inévitablement au côté « fou-fou » de leur petit animal et surtout à son côté voleur d’objets (même si le furet est plus éclectique en la matière que la pie et ne vole pas que ce qui brille o). La créatrice Sophie Mounier est elle-même propriétaire de furets depuis une vingtaine d’années ; fréquentant avec furet des campements d’animation médiévale au Québec, elle est solidement familiarisée avec les univers esthétiques médiévaux. Son choix du nom « Furet Fou « c’est donc naturellement imposé, par sa bonne consonance et par l’habitude typiquement fufutesque de son vieux furet (Douk) de voler ses instruments… Et s’il n’était pas spécialement prévu au départ de fabriquer des bijoux à l’image du furet (normalement absent de l’iconographie viking qui constitue l’essentiel de la production de la boutique), à l’heure où j’écris il y a en préparation quelques broches "furet" dont une avec le logo, car il semble exister une demande au vu des retours mèls des internautes…
Littérature de jeunesse
: mis ici tt ce q pas considéré comme bande dessinée enfant (voir la page
Arts2) mais livre d'histoire
_ René le furet :
_ Chroniques des furets : Richard Bach
tome 1 : Les furets des mers
2002 140 pages Michel Lafon; ;
ISBN : 2840988739
tome 2 : Les furets des airs
2003 Michel Lafon; ; ISBN :
2840988763
et en conclusion autant demander à quelqu'un qui a fait Psycho et est connaisseur du furet (si-si, ça existe o) pourquoi on n'exploite pas plus l'image du furet en communication ? ben voilà : le problème des représentations populaires Textraits du mèl (été 2001)
Tu parles du paragraphe "communication et commerce : psychosociologie publicitaire" ?
Tu notes deux représentations du furet, le) furet-peluche et le
furet-fouineur ? Personnellement, ce n'est pas ce qui me vient à
l'esprit. J'en veux pour preuve l'air hébété des gens quand on
leur dit que "fureter" 'ça vient de "furet",
de l'e l'expression ... Ces expressions font tellement partie des
expressions populaires que les gens ne l'associent absolument pas au furet. Concernant le furet-peluche, je n'y pense pas non
plus en premier lieu, même si l'animal est attendrissant et
fait effectivement penser à une tête d'ourson au parfait néophyte (celui ignorant la plupart du temps les
idées reçues gravitant autour du furet). Par contre, et là tout le monde est
unanime, "le furet ça mord", "c'est méchant" ; "'ça sent mauvais"...
voilà ce que
j'entend. Ce sont là les représentations des gens concernant le
furet. Bête sanguinaire avant tout !
UN
PHENOMENE RECENT ? : rappel des
précédents historiques
ce qu'en disait Mégnin et
Everitt à la fin du XIX° Siècle
tombés dans l'oubli
voilà le chaînon manquant entre le furet de chasse et le furet de compagnie o) ! la page de Bernard Decanter qui montre une partie de chasse et ce qu'on peut obtenir sur le plan relationnel comme quoi les 2 ne sont pas incompatibles
D'AMÉRIQUE EN
EUROPE : Pour savoir comment a commencé la diffusion
massive du furet comme animal de compagnie -et non plus des cas de furets de
travail tenant compagnie-, il faut aller voir aux États-Unis. Au début du phénomène contemporain,
il y a le cas de l'entreprise
Marshall, dans le village de North Rose, État de New-York. On parle beaucoup de cette entreprise aux USA, d'abord parce que
la Marshall y est leader du marché du furet, dans la vente du
vivant comme du matériel ; ensuite parce qu'elle fait l'objet de débats et controverses
médicales. Le problème c'est que sur les
différents sites de polémique, on
mélange un peu tout et n'importe quoi, comme l'introduction dans "
l'affaire Marshall " de la vivisection (...sujet qui lui-même mélange
plusieurs choses) ! Il est clair que l'entreprise Marshall est en délicatesse
avec les associations animalières opposées aux expérimentations animales (ils
sont aussi fournisseurs en
furets de laboratoire) et qui font déraper les discussions sur le furet, comme
la SPSAC et la P.E.T.A.
qui ont étés jusqu'à faire des pages anti-Marshall. Sur le fond, l'entreprise
Marshall a bon dos et il y aurait beaucoup à redire sur les pratiques commerce
animalier en général ; beaucoup de choses qui leur sont reproché concernent
en réalité leur chenils plus que leur élevage de furet. En réalité, il y a
bien des problèmes, qui ont été pointées lors d'inspection des
administrations : négligences dans la sécurité (cause d'un grave incendie en
1998), les conditions d'élevage inadaptées (le sol de cages à furet en
grillage trop large -de toute façon c'est interdit en Europe-), et le transport
(mortalité des furets trop élevée durant les transports), et le manque de
personel (70 personnes pour 53 000 animaux à North Rose) et qualifié (des
techniciens faisant des urgences vétérinaires, provoquant l'ire de l'A.V.M.A.),
comme relevé dans les rapport d'inspection du Department of Agriculture (USDA)...
Plusieurs infractions à la loi fédérale américaine (federal Animal Welfare Act)
constatées, donc, auquel l'entreprise Marshall répondont qu'il s'agit du
passé et qu'il font le nécessaire. A priori cela ne nous concerne pas ? Ben si, car ils veulent
s'implanter sur le marché européen au détriment des petits élevages locaux.
Ils ont même essuyé un échec
d'implantation de chenil récemment en France (le préfet de l'Allier leur a
refusé l'autorisation). Vigilance donc.
Pour résumer deux choses leur sont reprochées sur leur furets, au delà de l'aspect industriel ou éthique de leur production : d'une part la trop forte consanguinité dans leur fermes de furets (faible variabilité des souches de départ et reproduction de furets consanguins pour produire rapidement des nouvelles variétés), et d'autre part la pratique systématique de castration et de déglandage des furetons (pour vendre un produit le plus "clean" possible). Il y a débat pour établir précisément la part de causalité entre chacun des deux problèmes, mais il est établi et reconnu par tous que ces furets américains ont -entre autre- un taux anormal de cancers et une durée de vie nettement plus courte que les furets de souche européenne. Ces problèmes vétérinaires ne seraient pas liés directement à l'entreprise Marshall mais semblent être plutôt un problème de pratique continentale. L'opinion du Dr Bruce Williams, vétérinaire spécialiste très connu aux États-Unis est très éclairante là-dessus quand il déclare que : " tous les furets développent couramment des tumeurs entre 4 à 6 ans " (c'est incroyable on n'a pas l'impression d'être sur la même planète en Europe !) et " qu'il n'a jamais pu rencontrer de problèmes qu'il ai pu relier directement aux fermes Marshall ". Pour en rajouter une couche, l'épidémiologiste américain Jeff Johnson (cité dans la FAQ P.V.F.) explique que la consanguinité tend plus à produire des maladies infectieuses que des cancers, et les furet Marshall ne semblent pas atteints plus que les autres ; en réalité les résultats de ce type de problème sont souvent biaisés par la façon dont on les présente, comme cela se produit souvent dans l'épidémiologie des maladies génétiques. En français, la plupart des guides, des sites, et la FAQ Parlez-vous furet ? se sont fait l'écho de ce problème, comme leurs homologues européens. ...Et on ferait bien d'être vigilant car les distributeurs français (animaleries) commencent à prendre l'habitude de se fournir hors-saison de portées chez des élevages américains. Pour reconnaître un furet américain, il y les marques : deux points bleus tatoués à l'oreille droite, sont les marqueurs des 2 types d'opérations chez les furets Marshall ; d'autres marques d'élevage ont le même type de procédé et ces points peuvent être noirs. L'entreprise canadienne Hagen, l'autre géant du furet en Amérique du Nord (mais qui n'est pas spécialisée fufus) utilise un autre système : la lettre H tatouée sur une première oreille dans le même but, et sur l'autre oreille en rouge la lettre X pour les femelles et Z pour les mâles. Sinon, il est vrai que l'origine géographique d'un furet ne se voit pas à des kilomètres ! o)
La chronologie de cette aventure économique ? D'après " l'histoire officielle " disponible sur le site Marshall, tout a commencé dans une cour de ferme en 1939, dans le Nord-Est des États-Unis. La famille Gilman et Ina Marshall était au village de North Rose (État de New York) une famille de fermiers, qui comme beaucoup d'autres avaient des furets pour le furetage, dans l'arrière-cour. Ce qui n'est pas dit dans le site " à l'eau de rose " de l'entreprise, c'est que les Marshall commencent à fournir en furet des laboratoires de recherche de la côte Est (comme signalé en chapitre précédant, on utilise les furets comme animal de laboratoire depuis les Années Vingt), ce qui assure le développement de l'affaire familiale : serait-ce politiquement incorrect ? Ils se sont lancés aussi dans les chenils de chiens de laboratoire (race beagles), et ça aussi ça reste " discret "... En tout cas en 1967, ils passent en société anonyme pour développer l'affaire familiale.
Le virage vers le furet comme animal de compagnie date en réalité du début des Années Soixante-dix. L'homme qui a eu l'idée de ce virage a été depuis bien oublié : il s'appelait Brad Limberg. Son expérience et son intérêt pour le furet c'est accompagné sur cette intuition que le furet -au delà de ces différences d'avec le chat et chien- pouvait faire un parfait animal de compagnie... et se diffuser. En 1977, il rédige un livre consacré au furet intitulé What’s a Ferret où il expose et diffuse son opinion. Comme souvent, les hommes passent leur temps à " réinventer la roue " (c'est amusant voire désespérant quand on fait de l'Histoire o), et redécouvrir des choses qui avaient déjà étés dites avant... C'est le cas ici dans l'histoire du furet : l'essentiel des sujets parcourus dans les guides d'aujourd'hui ou de " trucs et astuces " établis dans les Années 90 sur Internet avaient déjà étés écrits en 1977 (nourriture, éducation, équipement, etc.). Même si l'on a en plus heureusement le recul des années de pratiques, nouveaux produits, et dépassé le problème de la cage.
Cette diffusion d'animal de compagnie a
d'autant plus été facilitée que l'on a découvert que la stérilisation
(demandée par certains laboratoires de recherche, tout comme le déglandage
pour faciliter les manipulations) réduisait l'odeur de l'animal, traditionnellement
jugée trop forte pour nos maisons modernes ! C'est dans les années Quatre-vingt
que l'entreprise Marshall connaît sa plus spectaculaire expansion, le commerce
du furet comme animal de compagnie se mettant en place et se développant. D'une
petite entreprise familiale elle devient alors une grande société (toujours
sous contrôle de la famille fondatrice, le président actuel est Gary Marshall) et bien que suivie par d'autres obtient
cette position de leader de marché. L'entreprise
a été reformée en 1993 par la création de
"
Marshall Pet Products inc. ", surtout pour mieux répondre à la
demande sans cesse croissante du marché du furet en assurant son développement
industriel et
financier, notamment dans la production
de matériel et nourriture pour furet. En plus de cette
dernière et de l'entreprise mère
Marshall Farms inc., a été fondée Marshall Europe SARL pour la vente et la
pénétration du marché européen. L'entreprise Marshall a étée étudiée
entre autre par un rapport de la Dun & Bradstreet
report.
Vous voudriez voir une image d'une ferme de furet Marshall ? Moi aussi. Il n'y en a pas sur leur site, en tout cas : c'est le " lock-out " de ce côté là ; je connais un petit éleveur suisse qui a pourtant des webcams pour son élevage, visiblement ce n'est pas le même concept. Ca serait donc dans la diversification de cette affaire familiale que tiendrait la diffusion du furet comme animal de compagnie, et à la limite ce qu'il y a de plus important à savoir historiquement sur nos fufus : dingue, ça...
vous voulez la voir ? Chiche ! |
Il faut aussi voir d'où on est parti en France : pour le moment, le livre le plus ancien traitant du furet comme animal de compagnie date de 1981. Une partie lui a été consacrée dans Le petit guide des animaux familiers, d'A. Raveneau, 1981. En soit, c'est déjà d'un grand intérêt documentaire, puisque cela précède dans le temps le début du phénomène aux États-Unis... et comme d'habitude tout le monde a oublié et personne ne le sait, au travers des déformations du miroir médiatique. Encore que l'on se demande si justement il valait pas mieux l'oublier, ce livre... Donc voilà en pâture quelques perles du bouquin d'Alain Raveneau en 1981 :
LE PETIT GUIDE DES ANIMAUX FAMILIERS, ch. Le Furet, p. 120, 126 |
Le furet, lymphatique, s'accommode fort bien de son existence diurne de captif. Ne vous fâchez pas s'il refuse de jouer ; roulades et galipettes ne l'amusent guère. Il préfère sa tranquillité, assoupi dans un coin de la cage à rêver de quelque chasse. A l'heure des repas, il daigne sortir de cette douce léthargie et "couine" son appétit à vos oreilles. Autrement dit : si vous n'êtes ni chasseur ni naturaliste, sa compagnie vous ennuiera vite. |
Au total, la compagnie d'un furet est plus affaire d'intérêt que d'affection. Par son odeur et son caractère, il ne suscite guère de sympathie. |
Mort de rire ! On apprend aussi (p.126) que " dorloté" (bien nourri et bien logé), le furet peut vivre plus de ... cinq ans ! Voilà qui nous rassure °)). Évidement, au réveil (p.122) il faut le manipuler avec douceur et ...avec un gant : suis-je bête ! Dans la même page, on a la révélation que le furet n'est pas très affable (il faudra que je revoie la définition du mot ou vérifier si c'est bien un furet que j'ai à la maison). Heureusement que l'auteur nous a prévenu au début de l'article, p. 177 : " Animal familier ou animal sauvage ? Difficile de trancher. Pourtant l'étude de ses origines permet de comprendre la répulsion qu'il peut susciter. " On n'est jamais trop prudent...
Dernier sourire (je n'y peux rien, je ne fais que répéter ce
qui est écrit °) : la
photo
sur le furet, extraite du même
ouvrage. L'exemple de ce qu'il ne faut pas faire ! On y voit le
repas de deux furets albinos, à la fin des Années 70. Le scan
de l'image n'est pas terrible (un de plus à refaire), mais que
voit-on dans l'assiette ? Du pain, quelle question ! La mie
gonflée est de texture très blanche et toute molle, visiblement
trempée dans du lait. Pour être honnête, terminons quand même
par un bon point de l'auteur : il recommande quand même d'additionner le pain trempé par des morceaux d'oeufs et de
fruits mûrs. Et l'auteur est quand même de bon conseil à
d'autres articles du livre : globalement, il déconseille la
garde du fennec ou des singes, c'est déjà ça de gagné !
Pour en rajouter une couche, il faut savoir que le même auteur, onze ans plus tard, ne mentionne pas le furet dans son Inventaire des animaux domestiques en France (chez Nathan, en 1992), qui se voulait exhaustif !?! Il a dû doublement oublié de relire ses écrits, ou l'oublier entre l'autruche et le bison dont il parle dans le livre... L'éditeur expose cet ouvrage comme étant une première, un essai ; pas de doute, ça ce voit ! Je passe sur l'organisation des chapitres, pour annoncer qu'il y a une rubrique " Nouveaux animaux domestiques ", où se croisent en désordre animaux de rapport domestiqués depuis l'Antiquité, Nouveaux Animaux de Compagnie, et animaux sauvages élevés en captivité... Olé ! Question idiote : pourquoi un aussi gros livre illustré (360 p.) n'est vendu qu'à 50f en déstockage éditeur (dans ces proportions, c'est très rare ) ? Bon, à la décharge de l'auteur, il faut savoir qu'il est journaliste à Rustica, la revue qui a popularisé le jardinage en France ; le fait est que les journalistes peuvent facilement passer pour des gorets, notamment aux yeux des historiens puisqu'ils ne disposent pas du temps nécessaire pour travailler. Pouuuuf ! En vingt ans, on revient de loin, sur le furet...
En passant par le Québec : en 1989 paraît le premier guide francophone spécifiquement consacré au furet de compagnie. En réalité, ce n'est pas quelque chose de spécifique à l'édition et que les connaisseurs du furet savent bien : historiquement, le phénomène du furet comme animal de compagnie s'est développé d'abord au Québec avant de se diffuser en France. Dans le même ordre d'idée dans le monde francophone, c'est au Québec que le premier refuge familial pour furet avec Denise Richard, et toujours dans " la Belle Province " qu'à été créé le premier site Internet sur le furet, Les Furets du Québec de Camille Lortie en 1996.
La référence : Vous et votre furet,
Manon Paradis, ed. de l'Homme 1989. Les guides pratiques contenant rarement
une bibliographie, tout le monde n'a pas forcement connaissance que ce livre existait
; il figure néanmoins sur la page bibliographique du site de la W.F.U. Plus
qu'un problème géographique et de diffusion, ce qui explique qu'il soit tombé
dans l'oubli aujourd'hui c'est surtout sa date, à la fin des années 80. D'une
manière générale, la longévité des guides pratiques est souvent
réduite par rapport à d'autres secteurs d'édition ; les activités de loisirs
évoluent vite et les éditeurs y renouvellent ou relookent facilement leurs
collections de petits livres. Question
: où trouver ce livre aujourd'hui (en Europe), sachant que ce n'est ni un
manuel universitaire qu'aurait pu acheter une bibliothèque universitaire, ni un
guide sur une activité pratiquée ici en 1989 ? Ben, dans les
bibliothèques nationales, où les fonds sont plus exhaustifs ; sur Paris, il y
en a un exemplaire à la B.N.F. sous la cote El. 8-Z-3676..Décrire
le livre en 2 mots ? Hé bien : 124
pages de grande qualité... en avance de 10 ans sur les cousins de France,
certainement. On se demande si les éditions De Vecchi n'auraient pas mieux fait
dans les années 90 d'en adapter ou réimprimer une édition pour l'Europe francophone que
de produire " la chose " d'O. Laurent qui (trop dépendant de ses
sources cynégétiques) en 1997 paraissait bien plus vieux et plus proche de
l'époque du docteur Mégnin et du Titanic ! o)
Le contenu : tout est passé en revue dans de très nombreux et très courts chapitres, y compris l'entente avec les autres animaux, l'éducation, les absences, les voyages, et que sais-je encore... et en plus le chapitre sur l'origine et les utilisations du furet contient des indications intéressantes qui ne figurent pas sur les guides francophones actuels... et qui ont été bien utiles pour ce site. Il y a franchement peu à redire, surtout dans le contexte de 1989 avec à l'époque moins d'études, de produits et de recul qu'aujourd'hui. On a presque l'impression que l'essentiel avait dès lors déjà été dit, pour ce qui est de s'occuper de son furet. Et même les illustrations, bien qu'en noir et blanc, sont d'excellente qualité ! o) Si l'on cherche à tout prix des points négatifs, on peut regretter chez Manon Paradis la justification erronée faite de l'ablation des glandes anales (pour diminuer l'odeur corporelle! o), mais qui correspond au contexte Nord-Américain et de l'époque, avant d'avoir eu le recul actuel. On pourrait regretter aussi l'absence de bibliographie, mais c'est une chose courante dans le genre des guides pratiques, animaliers ou non. Voilà un auteur qui mérite franchement de ne pas tomber dans l'oubli et un hommage, pour un ouvrage pionnier et de qualité.
LES
PIONNIERS ANGLAIS : sur le furet,
l'Angleterre est incontestablement le pays pionnier en Europe
Dick Nutt , James MacKay , Mike
Oxenham
et le livre de Nicholas Everitt en 1897 ?
AUJOURD'HUI EN
FRANCE : historique de la législation pas le but du
site d'en faire l'état
CODE CIVIL (des meubles) ; a (du consentement) ;(des délits) ; (de la garantie des choses vendues) CODE RURAL(des animaux dangereux et errants) ;(de la police sanitaire des maladies contagieuses) ; a (de l'équarrissage) ; (de la protection des animaux domestiques et sauvages apprivoisés ou tenus en captivité) ; 0 (des vices rédhibitoires dans les ventes et échanges d'animaux domestiques) CODE PÉNAL(de la mise en danger de la personne) ; (des actes de cruauté envers les animaux) ; 1(des atteintes involontaires à la vie ou l'intégrité d'un animal) ; (des atteintes volontaires à la vie de l'animal) CODE DE LA SANTÉ PUBLIQUE(dispositions pénales) CODE GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES (police municipale) CODE DE DÉONTOLOGIE VÉTÉRINAIRE (attitude et respect) LOI 70-598(rapports entre bailleurs et locataires ou occupants de locaux) LOI 71-1017(protection des jeunes animaux et de leur acheteur) LOI 76-629(protection de la nature/êtres sensibles) LOI 99-(p) DÉCRET 42-730 (sûreté et exploitation des voies ferrées) DÉCRET 80-791application du Code rural) DÉCRET 87-238ourses de taxi) DÉCRET 90-577(application du Code rural) DÉCRET 91-823 (identification des carnivores domestiques) DÉCRET 92-755 (procédures civiles d'exécution/saisies) DÉCRET 96-596 (lutte contre la rage) ARRÊTE 82-10468(accès aux commerces) ARRÊTE 82-25.10 (élevage, garde, et détention d'animaux) ARRÊTE 92-30.06 (tatouage) ARRÊTE 97-31.04 (détention d'animaux enragés) ARRÊTE 97-29.09 (hygiène des salles de restaurant) ARRÊTE 01-25.04 (immatriculation électronique) ARRÊTE 01-02.07 (détention d'animaux enragés) CIRCULAIRE 78-09.08 (règlements sanitaires départementaux) LETTRE-CIRCULAIRE du 11 Mars 1993 (maisons de retraite/détention d'animaux) |
PROBLÈME ABANDON Code rural : Code pénal : Arrêté 79-561 ACHAT Code rural : Code civil : Loi 71-1017 ACTES DE CRUAUTÉ AIRES DE JEUX AMENDES Code de la santé publique : Code pénal : Loi 93-121 :Décret 80-791 : Décret 91-823 : ATTEINTES A LA VIE DE L'ANIMAL BLESSURES CADAVRES D'ANIMAUX Code rural :Code de la santé publique : Décret 96-596 :Arrêté 97-21.04 : Circulaire 78-09.08 : CARTE D'IDENTIFICATION DIVAGATION Code rural : Code pénal : Code général des collectivités territoriales : Arrêté 55-16.03 : Arrêté 79-561 : DROIT DE PROPRIÉTÉ ENFOUISSEMENT ERRANCE Code général des collectivités territoriales : Arrêté 55-16.03 : Arrêté 79-561 : EUTHANASIE Code rural : Arrêté 82-25.10 : FICHIER NATIONAL Décret 91-823 : Arrêté 92-3006 : FOURRIÈRE IMMATRICULATION INCINÉRATION LIEUX OUVERTS AU PUBLIC Loi 87-588 : Loi 93-121 : Arrêté 97-29.09 LOCAUX D'HABITATION Loi 70-598 :Lettre-circulaire du 11.03.86 MALADIES CONTAGIEUSES MAUVAIS TRAITEMENTS Code rural :Code pénal : Loi 76-629 : MORSURES MORT Code rural : Code pénal : Code de la santé publique :Arrêté 97-21.04 : PROTECTION RAGE Décret 96-596 : Arrêté 97-21.04 : RESPONSABILITÉ CIVILE SAISIE SÉVICES SOINS Décret 80-791 : Arrêté 82-25.10 : TATOUAGE Code rural : art. 276-2Décret 91-823 : TAXI TRANSPORT EN COMMUN VACCINATION Loi 71-1017 : Décret 96-596 :Arrêté 97-21.04 : VENTE Code rural : Code civil : Loi 71-1017 : Décret 90-572 : Arrêté du 25-04-01 : VÉTÉRINAIRE Code de déontologie vétérinaire : |
les rapports
Fontbonne et Legeay de Mars 2000 statut social et statut légal
:
ÉTUDE SANITAIRE DE L'ÉLEVAGE CANIN ET FÉLIN, Conclusion, p. 130 |
|
" Enfin, il ne faut pas oublier que
l'élevage des carnivores domestiques ne concerne pas que
l'élevage du chien et du chat. Le furet,
par exemple, est en passe de devenir aux États-Unis un
des tout premiers animaux de compagnie et son
développement en France est réel,
et peut-être incomplètement pris en compte par la loi actuelle. Enfin, les espèces
d'animaux de compagnie sont multiples et leur élevage
pose à chaque fois des problèmes sanitaires ou
sociologiques qui devraient faire l'objet d'études spécifiques. Nous espérons avoir montré dans notre travail qu'une structuration de l'animal de compagnie en France est souhaitable, réalisable et espérée de la plupart des acteurs. La Loi du 06 janvier 1999 crée les conditions d'un changement. Il serait dommage de ne pas en profiter. " |
l'avenir :
communiqué
COMMUNIQUE DU MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, Paris, le 29 mars 2000 |
Jean GLAVANY relance les
réflexions sur les animaux de compagnie Jean GLAVANY, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche, a reçu aujourd'hui Yves LEGEAY et Alain FONTBONNE, respectivement professeurs à l'école nationale vétérinaire de Nantes et à l'école nationale vétérinaire de Lyon, qui lui ont remis leurs rapports d'études relatifs aux animaux de compagnie. Ces études, demandées par le ministre, serviront d'appuis aux travaux d'élaboration des derniers textes d'application de la loi du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants et à la protection des animaux. Cette loi instaure en effet un nouveau dispositif pour l'élevage et la commercialisation des carnivores domestiques, en vue d'une plus grande moralisation de ce secteur d'activité. Un premier rapport élaboré par Alain FONTBONNE porte sur la situation sanitaire de l'élevage canin et félin en France et le contrôle de la socialisation du chien. Le deuxième élaboré par Yves LEGEAY, traite de la commercialisation des animaux de compagnie. Ils établissent un état des lieux et proposent des améliorations dans le domaine du fonctionnement et de l'encadrement sanitaire des élevages, d'une meilleure socialisation des chiens, sur les conditions de commercialisation des animaux de compagnie, sur le rôle des vétérinaires. Jean GLAVANY a souhaité que les réflexions sur l'animal de compagnie soient approfondies, en vue d'avoir une meilleure connaissance de ce secteur d'activité en pleine expansion. |
la bataille de
l'immatriculation
COMMUNIQUE DE PRESSE, S.C.F., 23.05.2001 |
Domestiqué depuis lAntiquité, le furet (mustela putorius furo) reste un animal relativement méconnu . On le connaît pour son utilisation à la chasse au lapin (le furetage), pour sa fourrure également mais encore comme animal de laboratoire. Cependant, on ignore encore trop souvent quil sagit dun animal de compagnie au même titre que le chien et le chat aujourdhui. Toujours plus nombreux sont les possesseurs de furets en France. Malheureusement le statut juridique de ce petit mustélidé reste encore très flou et il nexiste actuellement aucun organisme permettant de recenser leur nombre sur le territoire français. Dautre part, " un certificat de vaccination antirabique est exigé à la frontière et ce certificat doit comporter lidentification de lanimal par un procédé indélébile. " (ADF) Ses objectifs La Société Centrale du furet (SCF) a pour but de systématiser limmatriculation des furets au moyen du tatouage et de mettre en place un fichier permettant lenregistrement de chaque furet tatoué. En labsence dorganisme identificateur, la SCF se propose ainsi de mettre en place une procédure dimmatriculation et de tenir un fichier comportant toutes les informations nécessaires à lidentification des furets tatoués, et ainsi de mettre le furet en adéquation avec les textes de loi. Il nexiste actuellement en France aucun texte spécifiant le statut exact du furet. Il entre cependant dans la catégorie des carnivores domestiques, tout comme le chat et le chien. A ce titre, il est visé par les articles L214-5 et L223-15 du code rural. Procédure dimmatriculation
Le service du fichier de la SCF adresse des cartes dimmatriculation aux vétérinaires et tatoueurs agrées sur demandes. Chaque carte se présente par carnets. Chaque demande précise le nombre de carnets désirés (carnets indivisibles) et doivent être accompagnées du règlement du montant des droits afférents. Les vétérinaires récupèrent le montant de chaque carte (en plus de leurs consultations et des frais inhérents au tatouage) à chaque fois quil procède au tatouage dun furet. Lorsquil y a changement de propriétaire ou dadresse, la SCF délivre une nouvelle carte au nouveau propriétaire qui en aura fait la demande avec accord et signature de lancien propriétaire sur le volet prévu à cet effet et renvoyé à la SCF.
Chaque carte délivrée par la SCF (gestionnaire du fichier) comporte un numéro didentification défini au préalable par elle. Cette carte comportera un n° didentification à reproduire sur le furet. Les numéros se présentent sous la forme dun code à une lettre (M pour les mâles, F pour les femelles), deux chiffres pour les deux derniers chiffres de lannée de tatouage et quatre chiffres correspondant au N° identifiant de chaque furet tatoué (nombre de furets tatoués dans lannée). Par exemple, pour le premier furet mâle tatoué en 2001 : M 01 0001.
Le numéro didentification doit être tatoué en travers de la face interne de la cuisse droite (le protocole doit être très strict) sans atteindre la ligne médiane du ventre. Le tatouage doit être effectué au dermographe, avec une machine rotative, un faisceau de taille trois et à une profondeur de deux millimètres (1 mm noffre pas la même lisibilité mais reste acceptable) . Lopération dure une dizaine de secondes, le plus difficile étant de tenir immobile lanimal. Cest pourquoi, on utilisera un léger sédatif afin de faciliter le tatouage .
Une fois le tatouage effectué, le vétérinaire doit remplir la carte dimmatriculation composée de deux volets détachables. Le premier volet est remis au propriétaire du furet. Ce dernier doit y reporter les informations suivantes et le renvoyer à la SCF: nom, prénom et coordonnée postales et téléphoniques du propriétaire, nom du furet, date de naissance (et photocopie du certificat de naissance, si établi), photocopie du certificat de vaccination antirabique (dans les département déclarés infectés). Le deuxième volet doit être conservé par le propriétaire. Il contient les mêmes informations, ainsi quun volet permettant de faire part à la SCF dun changement dadresse du propriétaire, dun changement de propriétaire ou du décès du furet. Dans les deux premiers cas, la SCF procède à la modification des données dans son fichier et renvoie une nouvelle carte dimmatriculation. Dans le troisième cas, les données concernant le propriétaire du furet déclaré mort sont supprimées du fichier. Cependant, la SCF se réserve le droit de conserver les données sur lanimal à des fins statistiques. Lorsque la SCF reçoit le premier volet, elle procède à la saisie des données dans son fichier central. Ces données sont enregistrées et sont accessibles auprès de la SCF seulement . A long terme, la SCF a également pour objet de créer un Livre des Origines Françaises du furet. |
le communiqué de la SCF une bonne idée, innovation internationnale ...complètement gâchée pour des raisons mouaisf
LE COMMERCE
ANIMALIER : des chiffres !!! les 65000 de Christian
Talin pour 1997 j'attends un
courrier du PRODAF édition : la
perle d'Olivier Laurent
Toujours pas traduit en français ! " Le furet pour les nuls " est-ce nécéssaire ?
LE FURET A LA TÉLÉVISION : Miroir de notre temps ? Hé bé il y a de
quoi avoir peur, alors o) ! (encore que les sciences humaines montrent plutôt
le caractère normatif de la télé, qui donne le ton). C'est un lieu commun, mais en tout
cas les phénomènes nouveaux sont "immanquables" à la
télé. Encore assez rare à la télévision, le furet est un
phénomène nouveau... depuis plusieurs années °).
L'émission 30 millions d'amis, chaîne française TF1.
Depuis au moins deux générations, ce rendez-vous
animalier (maintenant le Samedi matin vers 11h) est un monument populaire. Le problème tient
à la durée des reportages : 5-10 mn par sujet, et à la
volonté "public familial" qui limite le regard
critique. La ligne éditoriale de l'émission est plutôt
orientée vers la sensibilisation que vers l'information ; le
plus souvent, on y retrouve des coup de projecteurs sur des cas
individuels (célébrités ou non), des types, et ponctuellement
des campagnes nationales. En dehors de ces campagnes utiles, la ligne
éditoriale de l'émission ne fait pas l'unanimité parmi les amis des
animaux. Son approche de "défense et illustration" des animaux de
compagnie confine souvent à la zoomanie. Et surtout on peut lui reprocher -pour
une émission très suivie par les enfants- une approche anti-pédagogique
; pour varier et maintenir l'auditoire il s ont souvent été amené à
multiplier les sujets hors-norme comme les ententes insolites entre espèces ou
des adoptions d'animaux sauvages. La moindre des choses serait en fin de
reportage de mettre un avertissement "qu'il ne faut pas essayer la même
chose chez soi" !
Chipie : reportage diffusé le dimanche 25 Mars 2001. (rep. B. Poisson ; ref. DL T 20010325 TF1 007.001 ; sujet 4).Le nom de "Chipie" semble assez répandu chez les femelles furet en France ; c'est aussi le cas dans la famille Lemoine-Mugnier à Aix-les-Bains. Ce reportage donc, traitait d'un cas peu banal : une femelle furet albinos avait adopté un chaton. Elle venait d'avoir une portée et a accueilli ce pauvre chaton perdu parmi ses furetons. Un premier reportage avait eu lieu 7 mois avant (rep. le 17/09/00 par A. Laura ; ref. DL T 20000917 TF1 008.001 ; sujet 1) dans la même émission : ce reportage était destiné à voir comment les choses avaient évolué. Bien, visiblement. Le chaton a grandi avec sa fratrie et sa mère furet. Un chat avec une éducation furet ça donne quoi ? C'est justement l'intérêt du reportage. Ca donne un chat sociable et joueur... avec des comportements de furet : il se constitue une réserve de croquettes dans la maison !!! En retour, son frère furet n'a aucune inhibition avec les chats et se montre très accueillant avec de nouveaux chats : on ne peut pas faire un jardin plus pacifié.
Roselyne et les furets : reportage diffusé le dimanche 03 Juin 2001 ; redif. en 2003 (rep. B. Poisson ; ref. DL T 20010603 TF1 007.001 ; sujet 1). Le reportage montrait une famille de la région lyonnaise, qui s'occupait de toute une troupe de furets ; une portée venant de naître, ce qui permet toujours au grand public de voir à quoi ressemblent des furetons. Un des gros intérêts de communication de cette émission étant de faire des renvois associatifs, l'association de l'ex-ADF a pu être citée. Ces furets semblaient vivre en liberté dans la maison, en compagnie d'un chien (qui avait le plus grand mal à manger tranquillement dans sa gamelle o). Ca aura permit aussi une séquence de promenade dans les bois, avec un harnais tandem.
Urgences : reportage diffusé le samedi 12 Octobre 2002 (images : F. Bouchonnet, son : S. Lohéac, montage : S. Valienne, réalisation : E. Deparis). Hé oui, il n'y a pas d'institution sacrée pour la première chaîne, et les horaires ont été changés contre le souhait de la fondation. C'était un reportage sur le service des urgences vétérinaires de l'École véto de Maison-Alfort. Outre le fait de voir ça de l'intérieur, le reportage permettait de remettre certaines choses à leur place notamment sur l'apprentissage des étudiants vétérinaires qui ont leur garde à faire comme des étudiants en médecine, ce qui peut vouloir dire se lancer dans une opération de trois heures à 2 heures du matin, puis de devoir revenir à 9 heures du matin... Un furet était présent aux urgences ce soir-là, pour une chute. Une chute incroyable, puisque de 7 étages !!! Là ou un humain se serait facilement brisé la colonne vertébrale ou la boîte crânienne, ce petit mâle ne présentait qu'un traumatisme aux pattes avant ! l'animal était quand même en état de choc, amorphe. Les téléspectateurs ont aussi pu voir la difficulté (exagérée par le commentateur ?) de la pose d'un cathéter à cause de la petite taille d'un furet. La maîtresse étant présente, le reportage illustrait bien aussi le rapport étroit qu'un maître peut entretenir avec un furet. Après une nuit aux urgences, on a ou avoir la bonne surprise de voir la bête bouger à nouveau, avec un bon espoir de pouvoir remarcher normalement après un mois de convalescence...
On ne peut pas signaler ici tous les reportages, mais il y a de bonnes chances d'y réapercevoir des furets. comme par le exemple le samedi 07/12/02 avec Casse-Bonbon, l'un des 3 furets de la famille Majewski dont le nom ne semble pas avoir été donné par hasard ! Ou en Avril 2003 avec le controversé " Les furets d'Alexandra " et ses accessoires... Et le 25/05/02, une sorte de compilation d'images a été montée à l'occasion du printemps, sur le thème des portées. Dans le passages sur les portées orphelines ou rejetées, on pouvait y voir une portée de furets (bien grandie avec déjà les yeux ouverts) adoptée par une chienne ! Dans la série des insolites, on a pu voir (très brièvement) l'association furet/cochon dans l'émission 30 MA du 22 mars 2003 (sujet n°6) " Le cochon des mariés " où la famille Transon montrait leur cochon vietnamien Mozart, avec chiens et le furet qui montait sur le cochon lui gratter la couenne (image reprise dans le best-off de Juin 2003).
Si-si, il fallait fouiner du côté des émissions pour enfants retrouver des furets ! Certaines pistes se sont finalement avérées fausses : pas de furet dans Aglaë et Sidonie, ni dans le Muppet Show, ni Capitain Flam, ni comme modèle animal des golgoths (je les ai tous observés o) de Goldorak.
En revanche en Novembre 2002, il y en, a eu un exemple très intéressant sur la chaîne câblée (et Canal Satellite) Disney Channel : c'est à propos de l'émission matinale (8h30) Playhouse Disney (merci à Anne-Cécile). Il s'agit d'une émission éducative pour les tout-petits (2-5 ans) ; qu'y fait un furet ? Hé bien d'abord il s'appelle " Filou " et il est la mascotte vivante de l'émission (il y a aussi des peluches marionnettes). Il est dans son rôle normal d'animal de compagnie, gentil et gentiment manipulé, et et il déambule ou somnole en liberté sur le plateau télé coloré. Le présentateur le prend dans ses bras, le repose dans son panier puis présente la séquence "l'animal du jour" (un animal correspondant à un personnage animal Disney) ; il lui demande après s'il est content. Même s'il fait un peut plante verte, il montre quand même le furet "comme à la maison". En réalité Playhouse Disney est sur le canal 47 l'une des 4 chaînes télé de Disney Channel Europe (sa chaîne d'éveil), mais des programmes sont repris sur Disney Channel central (canal 161 sur le câble)...
Toujours sur Disney Channel, un dessin animé diffusé la semaine du 22/11/02 a montré un furet de compagnie, compagnon d'une chanteuse d'un groupe de rock ; c'était dans la série Les Weekenders, série petite jeunesse au graphisme très moderne, mais purement ponctuel dans un épisode (la bande de quatre enfants se rendant à un concert).
Et une bonne intuition avec Saturnin le canard, une des premières séries à mettre en scène de vrais animaux.
Je suis tout à fait sérieux :
cette série fut diffusée en France dans les années 60 à 70 et rediffusée
au début des années 80 sur FR3, présentant
par particularité de créer des historiettes avec de vrais
animaux, et non en dessin animé ou autres pâte à modeler. Il
s'agissait de petits animaux (caneton, souris, cobaye, et autres)
que l'on faisait " jouer " avec des petits accessoires
et attributs humains (vêtements miniatures, voitures en plastique), et doublés par des dialogues humains.
Bref, les petits animaux anthropomorphisés de l'imagination
enfantine. La série
représente un total de 78 épisodes de 14 minute (première diffusion
en 1965 sur la chaîne unique ORTF et dernière diffusion en 1985 sur FR3)
diffusés en France et sur les chaînes
télé des autres pays francophones (comme en témoignent les sites québécois
et suisses consacrés à la série). Le
héros de la série ? Un caneton nommé
Saturnin ; il vit dans un village
d'animaux, de ferme ou de de compagnie. Une sorte de petite
société humaine reconstituée où les animaux -furet et tous les autres-
vivent comme des humains et
s'adonnent à des activités humaines, avec tous les décors et
petits objets "format jouet"
qui vont avec. Chaque
"personnage-animal" garde quand même un caractère lié à nos
perception de leur espèce un peu comme dans les fables de La Fontaine ou le
Roman de Renart.
Comment a-t-on fait travailler
ces animaux ??? La réalisation de ce succès populaire et de cette
réussite technique reposait sur le tandem d'auteurs Jean Tourane / Ricet
Barrrier. Jean Tourane était le réalisateur et le scénariste, après avoir
fait jusqu'aux Années Soixante une carrière de photographe puis cinéaste
animalier. Ricet Barrier, chanteur humoriste à l'origine, était le
compositeur de la musique et la voix de Saturnin. Les textes sont rédigés
-entre autres- par l'écrivain Louise de Vilmorin et les commentaires
dits par le grand humoriste et comédien Robert Lamoureux.
Sur les conditions de
tournage, il a fallu évidement utiliser beaucoup
d'animaux, d'autant plus que pour les canards les canetons ne restent tout
jaunes que quelques jours seulement (soit une douzaine de caneton par semaine de
tournage) ! A
l'époque comme aujourd'hui, faire tourner tous ces animaux aussi différents
dans un même épisode est considéré comme une prouesse : inutile de souligner
toute la patiente, la méticulosité, et les "astuces" qui ont été
nécessaires. Sans compter le travail remarquable des "voix", postsynchronisées
avec les mouvements des animaux. Manifestement, les animaux ont étés bien traités et les furets
chats et chiens ne semblent pas avoir croqué beaucoup de leurs petits compagnons
(on ne rapporte pas d'animal
blessé pendant le tournage) ; la S.P.A. a d'ailleurs fait une enquête sur le
plateau qui c'est révélée négative. Et plusieurs animaux du tournage ont
vécus ensuite sur la propriété du réalisateur...
Le rôle du furet
? Ben justement, le furet n'a pas le beau rôle dans Saturnin : c'est un
méchant ! On devrait même
plutôt dire une méchante, puisqu'il figure une belette au travers du
personnage de Dame Belette. Un peu comme les marmottes, qui sont jouées par
d'autres rongeurs. Belette est l'une des grandes ennemies de Saturnin, comme le
singe Géninoir ou le serpent Dragon. Spécificité du furet bien marquée en
tout cas, puisque ce sont des albinos qui ont été utilisés (plus inquiétants
?) pour le personnage ; la voix était d'Annie Colette. Dame Belette a
particulièrement été mise en vedette dans l'une des histoires mise en vidéo
: Saturnin
contre Belette, J. Tourane (réal.) 1994, AMLF Vidéo (ed.), 1h, VHS
Secam, coul. ; Neyrac film 1984. D'une
manière générale, les exemples d'actions au furet ne manquent pas dans la
série vidéo, comme dans Hypnochat
ne manque pas d'air où où notre "furet-belette"
tiens dans un panier à dirigeable et tombe immanquablement à
l'eau ! Dans les scénarios
des historiettes, il faut préciser que les furets peuvent incarner plusieurs personnages,
dont des belettes masculines
comme dans Saturnin et le chateau hanté (levons le suspens,
c'est le furet qui hante) aux ordres du singe Mortac ; il y a aussi par exemple
Colombe la bombe, albinos jaunâtre à l'accent slave dans Tumultes, dans
L'exploit
de Jolicroc le rôle du professeur Flocon, et Tortue vole où Boris
Térique (toujours un albinos) est un terroriste au harnais électronique.
Figurants souvent dans un camion ou divers engins volants, les furets ont
parfois ont parfois d'autres accessoires tels que des écouteurs... Avec l'œil
critique, on remarque comme dans les dessins animés la réutilisation de mêmes
plans images dans des épisodes différents. o)
Dame Belette dans son camion, N.f. 1984 |
La série de Saturnin a connu une bonne postérité. Après les ultimes diffusions au début des années 80, les épisodes des différentes histoires ont été rassemblés en vidéo ; dans Les nouvelles aventures de Saturnin par Nathan Sassover ont été éditées chez Pathé, (collection vidéo " Les chefs d'œuvres de notre enfance "), on retrouve notre canard agent secret. Même chose en livre pour enfants, où les histoires ont été réécrites par P.J. Bonzon pour la Bibliothèque Rose. Il y a aussi eu des spectacles pour enfants, montés avec Ricet Barrier en France et pays francophones. Ces spectacles " Saturnin " étaient composés de présentation de films, histoires et chansons, suivies de dialogues avec les enfants -notamment pour expliquer comment étaient fait les films et le travail avec les animaux. Après les adaptations dés le début des Années 90, et comme on en a l'habitude avec le cinéma, au bout d'un moment les américains ont racheté les droits ; les droits de diffusion pour la télévision ont été racheté en 1994, et la carrière américaine de Saturnin se fera sous l'étrange nom de " Dynamo Duck ".
Il y a eu d'autres sujets sur le furet dans d'autres émissions, mais je n'ai pas les références (toujours en France, des non-connaisseurs de furet m'on parlé de France 3 et M6). Le seul cas retrouvé en France visible sur Internet pour le moment est sur le site de l'association A Chacun Sa Niche ; vous pouvez y voir un extrait d'émission télévisée sous forme de fichier vidéo (rubrique ACSN/on parle de nous). C'est une séquence de l'émission Tous Égaux du 01/03/01 diffusée en semaine sur FR3 vers 20h30. On y voit un albinos et un putoisé lâchés sur le plateau de télévision. Cette association aux activités variée s'occupe des Nouveaux Animaux de Compagnie, rongeurs en premier lieu ; son refuge a fait aussi l'objet d'un reportage dans le "30 Millions d'Amis" du 02/11/02. Une autre présentation pertinente est passée l'année suivante dans l'émission matinale C'est au programme de France 2 (merci Magali), où le furet a été présenté par la médiatique Dr Marie-Claude Bosmel de la Ménagerie du Jardin des Plantes (MNHN) ; en soulignant le problème de la carence en refuges, et surtout sans dire d'erreurs ce qui est le plus essentiel. J'ai pu voir moi-même des apparitions furtives dans des sujets de magazines ou journaux télévisés... sur les N.A.C. !!! Alors que c'est un non-sens historique, comme vous avez pu le voir ; énervant.
En Belgique, La Main à la Patte est un peu sur RTL- TVI "le 30 M.A. belge". Le contenu y est aussi varié : reportages sur le terrain, rencontres avec des spécialistes ou avec des maîtres, bêtisier ; et ce sur toutes sortes d'animaux familiers. C'est le dimanche vers 18h avec rediffusion le mardi à 14h00. Un reportage remarqué y a présenté le furet avec la présidente de la LNPF le 13/10/02. Ce reportage a aussi été repris sur RTBF1 le samedi 19/10 à 12h30.
Ne me demandez pas pour Monaco, c'est aux provençaux qui captent TMC qu'il faudrait s'adresser ! o)
Au Québec, il y aurait eu des
sujets sur le furet dans Bec et
museau (chaîne
TVA) et Pas si bête
que ça
(émission
dominicale sur TQS), mais je n'ai pas reçu confirmation. Là où il y a eu un
sujet avéré en 2002, c'est dans l'émission de jeunesse
Bêtes pas bêtes
(de Radio-Canada Télévision) ; il y a entre autres une rubrique " mon
animal favori ", où une fois un garçon de 7 ans présentait sa (calme)
furette putoisée appelée Berthe.
En Suisse, il semble y avoir eu des sujets brefs sur le furet, dans l'émission Entrez sans sonner (conseils vétérinaires), diffusée sur TSR 2 (quotidiennement vers 17h55), et rediffusée le lendemain sur l'autre chaîne francophone. Faisons aussi une petite parenthèse sur la radio : sur RSR (Radio Suisse Romande) l'émission Monsieur Vétérinaire est diffusée chaque premier dimanche du mois de 6h00 à 9h00. A l'occasion des 10 ans de l'émission, une "spéciale furet" a été programmée le 27 octobre 2002, en direct et en public !
Autres pistes : A ne pas négliger comme source d'images : les émission de vidéo-amateurs. On peut être sûr d'y voir des séquences animalières, même si elles ne durent que quelques secondes et qu'elles ne sont pas représentatives, au sens où elles sont sélectionnées pour leur caractère comique, comme l'émission dominicale Vidéo gag (TF1). Avec la pédagogie qui caractérise si bien cette chaîne o), c'est par exemple dans la séquence " Rongeurs " de l'émission du 04/08/02 que l'on a pu voir des furets, au milieu des rongeurs et des raton-laveurs... Un premier extrait montrait un putoisé manifestement doué pour le saut horizontal, puisque réussissant d'un bond à rentrer dans la trappe d'une poubelle. Dans un second extrait il y avait un gros albinos qui essayait de remonter une pomme en haut d'un grand escalier... et qui avait le plus grand mal à le faire, puisque quand ce n'est pas tenu, ça roule vers le bas ! o) Peu opportune par contre, paraît être la diffusion le 29/09/02 d'une séquence (toujours classée "rongeurs") où l'on voyait un putoisé mordre au nez la personne qui cherchait à faire une séquence mémorable...
Une autre piste serait celle des émissions cynégétiques. Cela existe : les insomniaques peuvent suivre en France l'émission Histoires Naturelles vers 2 ou 3h du matin. Diffusée sur la première chaîne, cette émission est un classique de la télé depuis de longues années. Vu le nombre de sujets qui ont été produits autour de la chasse, ça m'étonnerais fort qu'il n'y en ait pas eut sur le furetage ! En tout cas, il y en a eu un sujet sur le repeuplement (utilisation du furet pour la capture de lapins) dans la nuit du 11/08/02 au matin. Un avantage : il y a en général un sujet par émission, donc un reportage qui dure 45 à 50mn, qui permet une réelle information. On peu citer dans le même registre et aux mêmes horaires l'émission de la même chaîne Très Chasse, dont deux cassettes commercialisées montrent le furetage en action. Si ces émissions sont parfois anciennes, il y a peut-être du neuf et du furetage qui est passé sur la chaîne thématique de la chasse, qui s'appelle " Seasons " (ça fait pas très terroir, ça :) ; elle fait partie du bouquet Canal Satellite (hé oui encore, pourtant j'ai pas d'actions Vivendi-Universal o) et dans certaines villes câblées, par le canal 138.
On n'oubliera pas non plus les documentaires. Comme d'autres, j'ai eu la surprise de voir une apparition de furet au milieu documentaire animalier La vie secrète d'une fouine de Marie-Thérèse Baconnet (Ecomédia - France 2, tourné en Alsace en 2001). Ceux sur les mustélidés sont d'ailleurs souvent surprenants, comme le Animalia de Mars 2002 sur Canal +, sur les loutres de pêche apprivoisées de l'Inde. Affaire à suivre.
Dessins animés
: Une surprise de la Noël 2003 ! Je remercie
Frédéric de l'I.N.R.A. Toulouse pour ce furet qui n'a rien de transgénique,
juste stylisé... :) Il
s'agit d'un dessin animé peu connu (courte série européenne) : Frog et Fou
Furet, qui a été rediffusée sur M6 dans la programmation matinale "
Kidinoël ". Cette petite série a été produite par l'un des principaux
studios français de dessin animé, Ellipse Anime (récemment passé de
Canal+ à Dargaud éditions). Le projet a débuté en 1997 et s'est concrétisé
en 2003 avec Philippe Vidal (réalisateur) et son équipe (création par
Valérie Hadida et Franck Ekinci) ; réalisateur
qui a aussi fait les séries "Fennec", "Fracasse", et le long métrage
"Becassine et
le trésor viking". Le style, très années 80-90, est très stylisé (forte
géométrisation des formes, très anguleuses avec le personnages humains) ; dommage
que par contre
l'animation sonore ne soit pas du tout à la hauteur de l'animation
image. A la
différence de la plupart des production du studio, qui puisent dans le
répertoire de la BD belge ou la BD française, on voit ici une influence
manifeste du cartoon américain classique. Le
personnage de Fou Furet est jaune, avec son masque et bout de queue noire, et la
truffe rouge ; mais bien à l'échelle côté taille. Mais Alors sur l'histoire, Frog et Fou Furet composent un duo comique
proie/prédateur, avec certaines difficultés pour ce dernier à accomplir ses
désirs :) un peu à la façon de Titi et Grosminet ou de Tom et Jerry.
Fou Furet n'a qu'une obsession : capturer et croquer Frog la grenouille. Et ce,
évidement indépendamment de tout contexte aventureux et hasardeux dans lequel
ils vont se retrouver l'un ou l'autre : expérimentations scientifiques et
militaires avec grenouille, chasse à l'ours au furet (aussi abrutie
qu'inefficace), maîtresse gâtouilleuse arrivant avec ses croquettes pour chien
aux poireau/pissenlit/salsifi, etc... De quoi rire pendant quelques bonnes
minutes pour les maîtres de furets. Mais côté obsessionnel, les propriétaires me comprendront en sachant que quand un furet a une idée en
tête... il s'entête, justement !
Séries télévisées :
_ Twin Peaks : après
plusieurs informations contradictoires, alors oui on voit bien le furet dans la
série Twin Peaks ; il faut
dire que sa diffusion hertzienne date d'une dizaine d'années
(déjà o)... Pour ceux qui ne l'ont pas vu, comment qualifier Twin Peaks sans
abuser de superlatifs ? C'est
une série unique, une série américaine comme on n'en voit qu'une fois par
décennie : c'est un feuilleton d'énigme policière, mais qui bascule dans un
univers surréaliste, qui bascule presque dans le surnaturel. Twin Peaks, c'est
le nom d'une petite ville complètement paumée dans la montagne, près du
Canada. Et là, qui a tué Laura Palmer ? C'est ce qu'est venu découvrir
l'agent fédéral Dale Cooper (Kyle Mclachlan), et il a une trentaine d'épisode
pour cela... Sauf que entre temps d'autres crimes vont avoir lieu, et que
l'agent Cooper va découvrir petit à petit le microcosme étrange de cette
ville. Cette enquête ouvre vraiment la boîte de Pandore sur les petites
histoires des tous ces personnages plus ou moins détraqués ou handicapés ou
en difficulté : on assiste pratiquement à la psychanalyse de cette communauté
; un film fait pour les étudiants en Psycho ? Pas seulement (la musique
d'Angelo Badalamenti y est aussi pour beaucoup) mais c'est une raison majeure du
culte voué à Twin Peaks ; en 1989 et 90, le cinéaste David Lynch (Elephant
man, Dune, Sailor et Lula) a vraiment réussi une série
originale, révolutionnaire diront certains ! La série a d'abord été diffusée
de 1990 à 1991 sur ABC et en France de 1991 à 1992 (sous " Mystères à
Twin Peaks") sur l'ancienne chaîne privée Cinq puis évidement sur les
chaînes câblées et satellites. Heureusement, (sans quoi je n'aurais rien eu
à dire ici o), le feuilleton est disponible en vidéo par groupe de 3 épisodes
; d'ailleurs le magnétoscope résout le principal reproche fait à cette série
: le fait que l'intrigue est trop touffue, et qu'on ne s'y retrouve pas si l'on
rate un épisode... o) Si vous avez besoin d'en savoir plus, il y a un site
remarquable Bienvenue
à Twin Peaks à
voir.
Et c'est dans l'Épisode 24 (25 en comptant le pilote) en deuxième saison que le furet apparaît, à un moment où la dramatique partie d'échec grandeur nature est déjà engagée, où Cooper est déjà sur la piste des "signes" (marques de la femme à la bûche et du major), et après la mort de Josie. Il a été écrit par Barry Pullman et réalisé par James Foley (Comme un chien enragé). On devrait d'ailleurs dire deux furets : un furet empaillé et un faux-vrai furet ; je dis vrai-faux furet car sa figuration repose sur l'amalgame entre notre Furet domestique (Mustela p. furo) et le sauvage Black-foot Ferret (Mustela nigripes) américain : c'est à cause de cette espèce que les américains parlent pour le notre de domestic ferret, ce qui apparaît en Europe comme un totologisme... En réalité l'animal inscrit dans le feuilleton est le Black-foot Ferret (même si tous les dialogues disent juste " furet "), mais il est figuré par des furets domestiques probablement pour des raisons de manipulations ou de protection animale (d'ailleurs les animaux ont étés fournis par le Steve Martin's Working Wildlife).
Dick et Pinkle, T.P.P. 1990 |
Les scènes au furet sont vers le début de l'épisode, avec une soirée en faveur de la défense de l'environnement (et contre le projet façon Disneyland de la Ghostwood) qui a lieu à l'Hôtel du Grand Nord. Pour attirer du monde, un défilé de mannequins du bourg est prévu en ouverture, et l'animal-symbole choisi est le furet. Dans la première scène (séquence de 20 seconde) il s'agit du furet empaillé : la soirée étant en train de s'organiser à l'hôtel, le toujours opportuniste et ridicule co-organisateur Richard "Dick" Tremayne (Ian Buchanan) se briefe avec le naturaliste Tim Pinkle (David L. Lander). Ce dernier est arrivé avec un furet (putoisé) empaillé qu'il a prévu de présenter ...sauf que Dick s'y oppose, trouvant peu entraînant de faire représenter un animal menacé d'extinction par un exemplaire empaillé ! La deuxième scène est dantesque (séquence de 2 mn) : après le défilé, vient la présentation du furet... En regardant bien on voit au dessus de la scène les trois affiches géantes qui montrent indiscutablement des photos de Black-foot ferret, mais curieusement la banderole de côté dit de sauver le " pine weasel " (littéralement belette des pins) qui n'existe pas ! o) Donc Pinkle a dû amener un furet vivant (un mâle putoisé) et le présente sur la scène aux côté de Dick moyennement à l'aise, précisant qu'il n'y a aucun risque et que l'animal est attiré par les objets brillants et l'eau-de-cologne bon marché. Et justement le furet semble bien attiré par Dick et le mord au nez ! En réalité pas d'images-choc même en faisant défiler image par image puisqu'en réalité l'acteur tient la tête du furet entre ses mains. o) toujours est-il que cela agite la salle (jusque là assez froide) d'autant plus que Dick s'agite un moment comme ça à essayer de s'en débarrasser et que le furet finit par atterrir sur une table puis de se faufiler entre les tables, provoquant hystérie féminine et panique générale complètement grotesque. Il y a même un plan en vue subjective "furet" au ras du sol au mileu de tous ces pieds ! On reste comme souvent dans la série dans la caricature, et la manifestation aura été ridicule du début à la fin... Donc un résultat pour la soirée inverse à ce qui était prévu, et on verra plus tard le grotesque Dick retourner sa veste et organiser (encore le pansement au nez) une soirée sur le " développement économique" !
_ Smallville : il s'agit d'une série américaine (de James Marshall) qui a été diffusée en 2003 en France et aux USA, mais pas simultanément du point de vue des épisodes. Dans celui diffusé aux Etats-Unis le 15/05/03, il y a eu selon un message de la FML mention de furets dans une scène où Lionel Luthor dialogue avec Chloe où il est question d'un " Ferrets Found in Air Duct "...
Téléfilms :
_ Heinrich der Säger :
Encore une découverte fortuite, et je n'avais jusque-là noté aucun film ou
téléfilm allemand (passé trois films je suis absolument ignare en
cinéma allemand), et c'est un soir de 2003 en zappant que je suis tombé dessus
sur Arte (dont la traduction du titre en " La colère du cheminot " ne
me paraît pas terrible o). La chaîne de télévision était coproductrice du
film avec la ZDF et les sociétés RS-Media et Balance films. Et justement il
n'y a pas que des choses sérieuses dans la production allemande, avec cet
exemple de comédie sociale réalisée par Klaus Gietinger en 2001
(sélectionnée au festival de Stuttgart). Comme souvent, je n'ai pas trouvé
mention du dresseur animalier dans les fiches techniques... On peut dire que ce
"railmovie" est un drame personnel de la Réunification des années
90, mais illustrée par une histoire et des personnages loufoques ! Il s'agit
d'un vieux garde-barrière d'un village paumé de l'ex-Allemagne de l'Est, en
Thuringe qui apprend un jour que sa petite ligne de chemin de fer risque fermer,
par les nouveaux décideurs de la Réunification et des privatisations. Et pour
sauver sa ligne et surtout les emplois de ses camarades Kurt passe à l'action
radicale en publiant des communiqués et surtout en sabotant les rails (" der
Säger " ça veut dire " le scieur ") ! En plus de sa
scie circulaire, il finit par être aidé dans la lutte sociale non par José
Bové mais par sa fille, une gentille nunuche illuminée religieuse et amie des
animaux (on peut voir une cigogne dans le film). Évidement les obstacles
matériels et les aides maladroites ne seront pas les seuls problèmes car les
dirigeants de la compagnie vont lancer aux trousses du cheminot et de son trio
une commissaire réputé et surtout une espèce de clone de Lara Croft gainée
de cuir, psychologiquement douteuse et détonante au milieu des groupes
d'intervention de la Police...
Au milieu de ce monde de malades, le furet intervient (au moins puisque j'ai raté le début) dans la deuxième moitié du film. Ca semblait être un gros mâle putoisé, sans masque marqué, que l'on voit marcher de nuit le long de la voie ferrée ...mais il n'est pas là par hasard, puisque le résultat de son passage c'est des câbles sectionnés ! On connaissait dans la réalité les furets câbleurs, et nous voilà le furet décâbleur ! o) Et pas de chance dans le coin décidément, puisque ne va pas tarder à passer après un train comportant de hautes personnalités qui vont courir un haut risque de se faire des tâche de champagne sur leur costumes... On a là la nouvelle politique du jour : le furet placé à l'avant-garde des luttes sociales ! Quand à le réalité de la conscience politique du furet pour qui " la propriété c'est le vol " comme disait Proudhon, ça pourrait nous entraîner dans un débat anthropomorphique de fou-rires surtout avec le concours de quelques bières... o)
_ Il court, il court, le
furet : Une casette "collector" pour les amateurs du furet ? C'est
un téléfilm d'histoire de couple de 100 mn de Didier Grousset (France 2002),
sélection officielle Festival de Luchon
2003. Techniquement, il a été produit par Superwoman
production (tourné en partie au Portugal
par dumping social européen ? o), la musique par Reinhart Wagner (qui a bien évidement décliné
l'air populaire bien connu o), et surtout le son par Claude Gazeau qui a très
bien rendu les "pout-pout" du furet (ce qui n'est pas toujours le cas
sur les tournages et les mixages). En plus de Jean-Claude Drouot
(le juge Nouail) qu'on ne présente plus, il y avait deux acteurs
(girondins!) montants : d'abord avec la gracieuse Barbara Schulz (Marion),
nommé au César du Meilleur espoir féminin 2000
et déja vue au cinéma dans French kiss en 1994, La dilettante en 1998
et aussi dans plusieurs film d'auteurs ; au théâtre, elle a été Molière de la meilleure révélation
féminine
2001. Et avec Pierre Cassignard (Pierre),
qui a reçu le Molière 1997 du meilleur comédien et tourné au cinéma
entre autres dans Le Septième ciel. Diffusé sur France 2 le samedi 24 Mai
(tranche prime-time) notre gentil téléfilm a fait beaucoup jaser la presse
télévisée après sa diffusion ...pour avoir battu en audience l'émission de
télé-réalité de TF1 Nice people ! Cette surprise "du monde à
l'envers" a sucité beaucoup d'ironie (titres et articles du style "TF1
battu par un furet") envers la société de production Emrod d'Arthur
et cette chaîne privée cynique souvent à la limite de la trash-TV
et qui s'était déclarée contre les premières émissions de télé-réalités
...pour s'y mettre à son tour l'année suivante avec des moyens phénoménaux
sous un alibi socioculturel qui n'a pas trompé grand-monde ; l'anecdote
est même remontée à la télé aux
Guignols de l'Info !!! o)
En deux mot, c'est l'histoire d'un mariage, du premier au dernier jour ...2 ans plus tard devant le juge aux affaires familiales. Devant le juge, ils racontent tour à tour les épisodes de leur vie de couple en confrontant leurs souvenirs ; bref, l'histoire des petites choses qui font et défont le couple, et dont le ton varie selon les tranches de vie au rythme des flash-back devant ce pauvre juge des affaires matrimoniales obligé d'écouter o) ! Danse ce divorce à torts partagé, Pierre travaille dans l'édition et Marion est gynéco. Sans être extraordinaire, ce gentil téléfilm évite de tomber dans l'excès de gnangnan gràce à l'humour et au talent des comédiens qui sauvent le scénario. Le furet du téléfilm est un mâle putoisé et apparaît plusieurs fois en de courtes séances du début à la fin ; il s'appelle Smack et il est offert pars des amis du couple en cadeau de mariage (l'animal-cadeau, no coment _) !
I | 1 mn | Double scène : 1) au début mariage dans un panier, avec harnais à grelot, comme cadeau de mariage, Pierre a peur qu'il lui morde le nez, lui reproche de sentir mauvais ; il d'échappe avec toute la noce qui lui court après. 2) Puis il est rattrapé par Marion avec un "fondu-enchaîné" 2 ans plus tard à la porte du tribunal où il est gardé par Marion. |
II | 30 sec | A la maison aux débuts de la vie de couple et des difficultés de la reprise d'activité professionnelle de Marion : de soir, il est retrouvé perché sur l'armoire et il la console par le jeu, sur le lit avec attitudes typiques fufutesques. On le revoit qq secondes plus tard dans 2 courtes séances où en bon "casse-pied" il se promène sur le livre de Marion en train de mettre ses connaissances à jour. |
III | qq secondes | Le barbecue raté : après une mauvaise nouvelle de Pierre, Marion montre toute sa déception sur 2 plans où Smack est en cage (format lapin avec copeaux en bas, mais biberon à eau) ; elle le regarde avant un verre de consolation. |
IV | qq secondes | En pause d'audience : on le voit passer dans les main du couple d'amis dans le couloir d'attente. |
V | 1 mn | Dans la scène du bain de soleil : en attrapant Smack on peut admirer la plastique de Barbara Schulz, sur la pelouse de sa nouvelle maison dans le Midi, montrant câlin et complicité avec son furet au moment de son début de désir de maternité ; de peur qu'il s'échappe du jardin, elle tombe sur son voisin voyeur. |
VI | qq secondes | Dans le couloir du tribunal : on revoit Smack pendant l' incident d'audience et la sortie de Pierre à propos d'un coup de fil décisif d'une amie qui n'a jamais été donné. |
VII | qq secondes | Pendant le déménagement : il est sorti de sa cage par Pierre, après "faux accident" de Marion. |
VIII | qq secondes | Pour la scène de fin : on le revoit encore dans le couloir du tribunal (y-avait-il un coin discret pour les petits besoins ? o). |
Un furet qui sert donc de fil rouge au scénario, avec un rôle de consolateur affectif, donc, comme un chat ou un chien. On remaque que dans le cadre de la séparation du couple et l'eesentiel des contacts, il est gardé par la femme, Marion (le fait est qu'il se dit exister plus de propriétaires féminines en France). Par contre on pourrait faire une critique au niveau socio-professionnel élevé du couple, qui n'est certes pas le profil-type que l'on rencontre le plus souvent dans le milieu des propriétaires de furets (de toutes façon par problème de temps et fonctionnalité les professions libérales sont celles qui ont le moins d'animaux en général). Je regretterais aussi qu'il n'y ait pas d'indication animalière au générique (d'où vient le furet ?) alors que les robes de marié et les extraits BD y figurent...
_ Miranda,
la cuvée du tonnelier : je ne l'ai pas vu personnellement, mais il a été signalé sur forum
comme contenant un furet putoisé. après le dimanche 25 Mai 2003. Diffusé sur France 3,
ce téléfilm français de Jean Marboeuf (2003) est un polar pittoresque. Patrick Raynal
y figure l'inspecteur Miranda qui enquête sur des traffics dans le milieu
viticole au village de Saint-Sornin (avec arnaque aux subventions européennes o)
! Mais se heurte au silence des gens rugueux du village... Dans l'intrigue policière,
le
furet figure dans une scène d'intérieur avec un paysan, probablement pour en renforcer
l'aspect rustique. Les critiques ne l'ont mal jugé, si ce n'est le côté très
stéréotypé des personnages...
ET LA VIDEO ??? : Pour
le moment, je n'ai trouvé mention que des vidéos
cynégétique ; très bonne nouvelle, puisque ça permet aux grand public
de voir à quoi ressemble les furets de travail et une partie de chasse au lapin
; par les livres, par les livres il est plus difficile de se le représenter. En
voilà deux exemples dans le commerce ou en bibliothèque, par les cassettes de l'émission
Très Chasse qui passe en nocturne sur la chaîne TF1. Par contre vous
risquez la déception si vous attendez le reportage
"
Lapin malin " de cette émission, parce qu'on ne voit les furets qu'au
début et à la fin du sujet, et il n'interviennent pas dans la chasse filmée,
plus vénerie au petit gibier que furetage.
D'abord la cassette le Lapin et la Bécassine, de 1997. La référence : Lapin et bécassine ; Durée : 90 mn ; Réalisation: Claude Cailloux ; Format :VHS (SECAM) ; Production : TF1 Vidéo ; ASIN : B00004W0AK. La notice indique que les différentes chasses de la vidéo on été tournées en Picardie et en Bretagne, où le lapin fait un retour remarqué. On peut y voir pour le lapin la chasse au furet et aux chiens... et bien sûr la convivialité de la pratique. Une thématique plutôt régionale, ici.
Ensuite la cassette Grives-Lapins-Palombes
de 2001. La
référence : Grives, Lapins, Palombes ; Durée : 90 mn ; Réalisation:
Claude
Cailloux ; Format
:VHS (SECAM) ; Production : TF1 Vidéo ; ASIN : B00005MEMH. La notice
explique ce choix a priori hétéroclite de chasses par une thématique sur les
traditions. Chasses marginales et très particulières comme les
chasseurs-siffleurs, les migrations sur les cols pyrénéens, et notre furetage
qualifié de délicat (c'est
sûr que quand le lapin détale, mieux vaut être réveillé o).
LE FURET PARLE A LA RADIO : Si-si
! Tardivement mais sûrement, il y a bien eu des émissions radio sur le furet ;
enfin je dis tardivement ...l'exemple que j'ai sous la main était plutôt
matinal !
o)
Il s'agissait de l'émission hebdomadaire Vos animaux, dans les studios
parisiens de la
radio RMC, qui occupe
la tranche ingrate du 6h00>10h00 le Dimanche
matin. L'émission du 30/11/03 a inclut
un "spécial furet" avec les habituels animateur François Sorel et vétérinaire Laetitia
Barlerin, et la venue d'une responsable de l'association nationale (française
et non monégasque) du C.F.A.F. En durée l'ensemble faisait assez court si l'on
retranche toutes les coupures, mais au moins l'essentiel y a été dit sans
idéaliser aucunement l'animal. Animal qui d'ailleurs sans avoir eu accès au
micro à renifler, a quand même égayé le studio de sa présence (les
auditeurs l'auront bien senti au départ dans la déstabilisation de
l'animateur o).
LE FURET EN JEU VIDEO ? : On
a aujourd'hui encore plus de jeux que n'en avait la plèbe de Rome :
pourquoi se plaindrait-on, alors ? Le furet en jeu vidéo, y aurait-on cru ?
Jak and Daxter : The précursor
légacy (merci à Ysabelle par forum) est un jeu de plate-forme pour console
Playstation2. Comme tant
d'autres pratiques, le jeu est un objet d'étude historique ; ça nous apporte
des éléments pour comprendre l'histoire des mentalités, par exemple sur la récurrence
d'un animal et la façon dont il est retranscrit... En réalité cette affaire n'est pas claire. Selon les emballages, les sites, les langues, et les
articles, le personnage de Daxter -qui sert de clown de service dans le jeu- est
un furet... ou pas. En
faisant une recherche rapide sur Google, j'ai
trouvé tout et n'importe quoi ; furet
bien sûr, rat, rat
musqué, belette, renard, loutre, rongeur !!!
Le meilleur revient à l'Ottsel
(mi-loutre, mi-belette), et au weasel-like rodent ("rongeur
du genre belette") du site
officiel britannique. Mêmes les différentes versions du site officiel (Amérique/Europe/Japon/Royaume-Uni)
ne s'accordent pas !!! De toute façon la question est
un peu vaine dans la mesure où il s'agit d'un personnage
d'animation anthropomorphisés, dans un univers graphique mi-manga japonais
(c'est flagrant pour le personnage de Jak), mi-cartoon
américain (justement
pour notre Daxter). Sur l'image,
le furet est dans le coin haut à
droite, sur l'épaule.
Couverture du jeu, N.D. 2001 |
De quoi s'agit-il ? D'un jeu de plate-forme de type Super-Mario ou Sonic, mais en 3D ; le scénario du jeu est de redonner forme humaine à Daxter, transformé donc en créature poilue et orange par un sort magique. Nos personnages se déplacent dans des univers variés, en essayant de ne pas se casser la figure. Perché sur l'épaule de Jak, Daxter a toutes sortes d'expression corporelles et de dialogues pour jouer son rôle d'amuseur. Rôle qui correspond bien à notre " clown de salon " qu'est le furet... qui aime bien d'ailleurs se servir des épaules des humains et des chiens comme ascenseurs. Selon les critiques, ce jeu serait un des meilleurs du genre, par ses qualités sonores et graphiques (avec quelques faiblesses côté caméra active). La référence : Jak and Daxter, Naughty Dog pour Sony, sur Playstation2, 2001.
Pokémon : alors le problème, c'était déjà de savoir où mettre ça sur le site : jeux de société (cartes pour enfant), émission télé pour enfants, jeu vidéo ? Par commodité pour équilibrer les rubriques et au moment d'une sortie en jeu vidéo, je l'ai mis ici. Mais les Pokémons sont les trois à la fois, et surtout un phénomène de mode international autour de la période 2000 pour les enfants de la tranche "école primaire". Les Pokémons sont des créatures vivantes (animaux, plantes, spectres) dans un monde semblable au nôtre ; le but du jeu Pokémon est simple : devenir dresseur pokémon (capturant, élevant et dressant. le plus de pokémons possible), puis maître (à partir de 151) et enfin le plus grand maître pokémon possible. Et ceci en faisant combattre ses pokémons avec ceux d'autres dresseurs ; les Pokémons servent d'animaux de combat, mais peuvent parfois accéder en même temps au statut d'animal de compagnie comme le fameux Pikachu qui suis le jeune héro du dessin animé, Sacha (Satochi dans la version japonaise et Ash dans la version américaine). Les pokémons sont répertoriés dans un pokédex (encyclopédie électronique) et se capturent au départ dans la nature, avec une pokéball, balle futuriste rouge et blanche qui aspire la bête, la contient et peut la refaire jaillir à tout moment. A chaque victoire, le Pokémon vainqueur gagne des points d'expériences pour monter de niveau, puis au bout d'un certain niveau, certains types de Pokémon évoluent (ou alors avec l'aide d'une pierre magique) ; ils se transforment en se métamorphosant d'une espèce à une autre de la même famille mais plus puissante. Les dresseurs eux, gagnent des badges et peuvent faire soigner leurs créatures dans des cliniques "centres pokémons". Le jeu se compose d'un lot de 60 cartes chacun et d'une pièce pour jouer à pile ou face très utiliser pour certaines attaques et pouvoirs pokémon, et de quelques marqueur pour compter les dégâts de vos pokémons ; la victoire se compte par K.O. après les pioches successives.
Surfant sur le succès de la
vague Manga, l'invention du jeu se trouve au Japon. C'est la société Game
Freak qui en est la créatrice au travers de
Satoshi Tajiri (déjà auteur de Yoshi et de Mario) ; déjà collectionneur d'insecte
dans son enfance, l'anecdote raconte qu'il aurait eu l'idée du jeu en voyant un
criquet se poser sur une Game Boy ! o)
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Fouinette | Fouinar | Farfuret |
Par contre c'est avec Fouinar (Fureet en version américaine, carte 162) que l'on semble le plus près du furet ; sa silouette est incontestablement mustéloïde même si ses rayures font plutôt pelage de genette. Il passe pour fabriquer un nid où il est le seul à pouvoir entrer avec son corps très fin. Fouinar est l'évolution de Fouinette (Sentret en version américaine, carte 161), petit pokémon très prudent (ça ça fait pas furet, par contre) qui il se dresse sur sa queue pour mieux observer les environs. Les choses sont moins claires avec Farfuret (carte 215), alias Nyuura dans la version originale et Smeargle en version US ; a part son côté "mitts", sa silhouette très artificielle et ses grandes oreilles l'éloigne beaucoup plus d'un modèle furet. En plus sa technique de combat est censée se basert sur ses griffes, ce qui est déjà beaucoup plus félin dans le principe...
Olivier Cornu © 2001-2004
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