Histoire Naturelle   >   Le furet dans l'Histoire   >   Histoire de l'Art   >   Documentation   >   Liens   >   La page d'Ulysse   >   A propos    

 

 

HISTOIRE NATURELLE

 

 

La famille des Mustélidés

Évolution

La vie des bêtes

Techniques de chasse

   


LA FAMILLE DES MUSTÉLIDÉS

Non, le furet n'est pas un rongeur : sa petite taille n'a rien à voir ! C'est un prédateur de rongeurs... Pour comprendre ce qu'est cet animal, autant le situer dans le monde animal et voir à quelle famille il appartient.


 

C'est quoi c'te bête ?

LA CLASSIFICATION DANS LE MONDE ANIMAL : Depuis le XVIII° siècle, on classe scientifiquement les animaux, par l'anatomie comparée ; au XX° siècle, les méthodes d'analyses comparées sanguines, puis génétiques s'y sont ajoutées. Comme les poupées russes, il y a des grands groupes généraux d'animaux, qui se subdivisent en petits groupes plus précis, et ainsi de suite jusqu'à aboutir à déterminer un animal en particulier. On leur donne alors un nom en latin, composé du nom de "genre" et du nom "d'espèce" ; ainsi, le nom scientifique du chien est "Canis Familiaris" et du chat "Cattus domesticus". Les notions domestiques de races et de variétés ne sont pas prise en compte à ce niveau. Cette spécialité de la classification animale s'appelle la taxonomie.

Comment ça marche ? Dans le Règne animal (êtres vivants multicellulaires à oeuf), on distingue plusieurs Embranchements, dont celui des Chordés (vertébrés) ; chez ses derniers, on trouve la Classe des Mammifères, où se situe l'Ordre des Carnivores (nous, nous sommes dans l'ordre des Primates). Carnivore voulant dire "mangeur de viande" en latin : il y a souvent une confusion : des "Carnivores" ne mangent pas de viande (comme le panda) et... des "carnassiers" ne sont pas des Carnivores (comme l'orque). S'il y a une majuscule, c'est que cela désigne l'ordre des Carnivore, et non un régime alimentaire. Vous suivez ?

 

LES MUSTÉLIDÉS : Nos Carnivores se déplacent sur l'eau (Pinnipèdes comme les phoques) ou sur terre : Sous-ordre des Fissipèdes. Le furet est-il plus proche du chat ou du chien ? Sa communication corporelle tient du chien, et son alimentation et rythme de vie du chat... Du chien ! Il se range avec lui dans la Super-famille des Canoïdea (comme les ours et les ratons-laveurs), et non dans l'autre Super-famille, les Feloïdea (comme les félins, les genettes et les hyènes).

La Famille des Mustelidae (mustélidés en français) se divise en cinq Sous-familles que je vous épargne : celles du furet (Mustelinae), du blaireau, du skuns, du ratel, et de la loutre). On continue : cette sous-famille comprend les Genres Mustela (furet), Martes (martre), Gluto (glouton) et Grison. Il y a plus d'une dizaine d'Espèces animales du genre mustela comme : l'hermine (mustela ermina), la belette (mustela nivalis), le vison d'Amérique (mustela vison), le putois européen (mustela putorius), le putois des steppes (mustela eversmanni), le furet (mustela furo), et le furet-pied-noir (mustela nigripes). Voilà la famille ! Une espèce peut se retrouver divisée en... Sous-espèces, généralement dues au développement de caractéristiques mineures dans un cadre géographique précis. Par exemple, Mustela eversmanni michnoi (on ne met pas d'article "le" devant le nom taxonomique d'un animal) est une sous-espèce du Putois des steppes vivant dans la région transbaïkale de Sibérie. Voilà comment marche le classement.

FAMILLE DES MUSTÉLIDÉS

sous-

famille

MUSTELINES

LUTRINES

MEPHITIANES

MELLINES

MELLIVORINES
   
genre

MUSTELA

VORMELA

MARTES

GLUTO GRISON  
   
espèce M.Erminea M.Nivalis M.Numidica M.Putorius M.Furo M.Eversmanni M.Nigripes M.Lutreola M.Vison

Quand à la notion de race, c'est une dénomination de "tradition" économique et sociale qui s'applique à des animaux domestiques (cf. le chien), mais pas sur un classement scientifique de sciences naturelles. De même, le mot de variété sert à désigner chez un animal domestique un type de caractéristiques extérieures mineures, comme le pelage. Pour ne pas se perdre dans le monde animal, un guide pratique : Précis de Biologie, Champs Flammarion.

 


Parenté

SES COUSINS : Qu'est-ce qui caractérise les mustélidés ? Ils ont le dos arqué, chose caractéristique partagée avec la famille des viverridés. Le furet n'est pas "bossu" (comme je l'ai entendu en animalerie) ! C'est une orientation normale de sa colonne vertébrale. Ils sont petits, ça d'accord. Mais quoi d'autre ? Un point commun : ce sont en général des animaux de climat froid ou tempéré, clairement plus boréaux que tropicaux. Du côté du genre mustela, les espèces ont en commun : "corps allongé, pattes courtes, taille très petite, 3 prémolaires, et glandes anales développées" selon les traités de zoologie ; j'y ajouterai les petites oreilles, qui les distingue des Martres et Fouines (genre martes) aux oreilles triangulaires à l'air "canin". A quoi ils ressemblent ? Sans de bonnes photos, ce n'est pas toujours évident de se représenter un animal inconnu ; justement, il y a un site (avec photos!) consacré aux mustélidés sauvages : Le Fureteur. Ces différences portent surtout sur la taille, la forme du crâne, et la couleur du pelage : c'est ce qui permet de les distinguer... si on a le temps de les apercevoir, et suffisamment de près (autrement dit rarement) !

Les plus faciles à différencier du furet : la Belette est le plus petit des carnivores (inférieur à 100 g!) ; elle a une tête plus courte et de plus gros yeux en proportion. Sa couleur est marron. Bien que plus grande, l'Hermine est quand même bien plus petite que le furet ; sa particularité est d'avoir un pelage d'été (marron et ventre blanc) et un pelage d'hiver (blanc avec pointe de queue noire). Toutes les deux ont le dos moins arqué que le furet.

Une hermine en action. La voilà, la blanche hermine ! En proportion de l'oeuf, vous voyez que cette voleuse est plus petite qu'un furet. Pour les propriétaires de furet, ça ne vous rappelle rien ? Remplacez l'oeuf par une télécommande... Photo A. Zefa.

Avec le putois et le vison, nous avons deux animaux plus proches du furet. Le Vison est comme un petit furet qui serait tout sombre avec une tête proportionnellement plus petite (et un museau plus court) ; certaines croquettes pour furets sont du ré-embalage de nourriture industrielle pour élevages de visons. Le vison américain (Mustela vison) fait l'objet d'un élevage intensif pour la production de fourrure bien connue pour les manteaux. Quand au Putois, il ressemble à un furet putoisé, mais avec une tête plus courte (des mâchoires qui ont l'air plus costaud), des membres un plus hauts, et un pelage différent : globalement plus sombre, et avec un masque différent (tâches des yeux plus larges se rejoignant franchement au milieu du front). Encore que, j'ai vu des photos de furets américains... qui ont un masque des yeux plus large que nos fufus hexagonaux. Donc, -si par un hasard vraiment extraordinaire- vous voyez au bord de la route "un furet tout sombre", c'est un vison !

 

PROXIMITÉ SCIENTIFIQUE : Depuis les année Cinquante, plusieurs études internationales ont comparé les différences génétiques des mustélidés du genre mustela ; vous en trouverez les références dans le volume 15 de l'Encyclopédie des carnivores de France, et un résumé dans la FAQ d'Histoire naturelle du site Parlez_vous furet ? (Q.3). Portant sur l'analogie du nombre de chromosomes et la mesure de la distance génétique, cette demi-douzaine d'articles confirme les conclusions des anciennes études anatomiques. L'animal le plus proche du Furet (Mustela p. furo) est le Putois Européen (correspondance de 40), puis le Putois des Steppes Mustela eversmanni qui est de couleur plus claire (dit aussi putois sibérien ou putois d'Eversmann ou putois asiatique : c'est la même espèce) avec une correspondance de 38, et enfin le Vison d'Europe (Mustela lutreola) avec une correspondance de 30.

Un putois en milieu naturel. Voilà à quoi ça ressemble, un putois ! Vous voyez qu'il est moins allongé qu'un furet, avec une tête plus massive et surtout une robe plus sombre. Le masque noir de sa face fait un bandeau beaucoup plus large que chez le furet... Et lui sait grimper aux arbres sans se casser la figure ! Photo d'André Fatras.

Le "Furet Pied-noirs" (Mustela nigripes) -autrefois appelé "Putois Pieds-noir"- doit aussi se situer dans ce spectre ; espèce de putois indigène à l'Amérique du Nord, il est en voie d'extinction. Vous avez une page dessus qui raconte sa préservation en épilogue du guide de Manon Tremblay (2000), et vous pouvez en voir un sur timbre à la page Histoire de l'Art du site (§ Philatélie).

Il existe aussi une bête rare, absente de la bibliographie française : le Furet Marbré ou Furet de Roumanie... J'aurais pu croire à un gag quand j'ai découvert ça, dans le livre (récent) La chasse de K-G. Blüchel. Déjà au niveau taxonomique, je n'y comprends rien ; Vormela peregusna : où est la logique ? (il appartient bien "aux putois") Mais alors la photo... Imaginez un putois ou un furet avec : des touffes de poils sur les oreilles (on aurait dit qu'il avait des couettes !) et des rayures sur la tête avec un corps tacheté ! Un prédateur bien ridicule, mais bien rare aussi même dans les régions de Roumanie, Serbie et Bulgarie où il subsiste.

Par l'étude des caryotypes, la proximité entre furet et putois est donc scientifiquement incontestable. Il reste à attendre une étude génétique portant sur le génome de ces animaux. Reste à savoir ce que l'on peut en tirer comme conclusion (différentiation des espèces et parenté directe) : c'est là qu'il y a débat !

 

TAXONOMIE DU FURET : Mustela Putorius Furo ou Mustela Furo ? Le fond de la question est savoir si le furet n'est qu'une sous-espèce domestique du putois européen (on parle de "conspécificité") ou une espèce distincte (on parle de "spéciation"). Le fait que l'on ait fait reproduire des furets avec des putois pour les rendre plus performants ne veut rien dire : des espèces différents d'un même genre peuvent parfaitement le faire ; le chien avec le loup ou le coyote, l'âne avec le cheval, et le chat domestique avec le chat sauvage (dont il ne descend pas!). On mentionne aussi des cas de reproduction entre putois et visons européens, et entre furets et visons (hors observation scientifique). Vous pouvez employer les deux dénominations et en parler à votre véto : le mien a été très intéressé de découvrir ce débat. La première est l'appellation usuelle, mais la deuxième se répand. La classification des animaux domestique est souvent obsolète et délicate. Comme toute les normes scientifiques internationales, elles sont susceptible d'évoluer... mais lentement. Pour savoir pourquoi, voir la FAQ d'Histoire Naturelle de "Parlez-vous furet" ? (Q.4). Espèce ou sous-espèce, le furet est en tout cas un animal distinct du putois, avec ses différences de squelette et de fourrure, mais aussi de mode de vie. Même s'ils sont les deux animaux plus proches zoologiquement, il est impropre de dire que le furet albinos est un putois albinos...

C'est Carnaval ? Le Putois Marbré de Roumanie ! Non, cet animal clownesque existe, même s'il se fait rare et a été peu étudié. c'est une bonne occasion de réaliser la valeur d'une photo : pour obtenir celle-ci, il a fallu plusieurs approches puis quatre heures d'affût. Photo prise au zoom, à 5 m. Photo Günter Schumann.

 

PUTOIS ET "PUTOIS" : "ça pue !" est le leitmotiv sur les mustélidés, et il y aurait beaucoup à dire à ce sujet ; putois vient d'ailleurs du latin "putor" puanteur. Il y a déjà eu "gueulantes" poussées à-dessus sur le forum Furets. Il y a beaucoup de confusion et d'ignorance sur le sujet. Quelques rappels : effectivement, les mustélidés ont des glandes anales particulièrement développées qui servent en cas de défense à emmètre une odeur répulsive. C'est cette spécificité qui dans l'imagerie populaire désigne nos petits animaux comme "les puants". Au quotidien, l'odeur d'un mustélidé vient des glandes sébacées (graisseuses, comme chez nous) de la peau. En temps normal, elle est bien moindre que celle de beaucoup d'animaux sauvages (sentir le fauve?) ou que certains bétails (bouc, mouton).

J'ai déjà observé des hérissons de près : une infection ! De même, l'expérience de possession d'une souris blanche pendant deux ans est formelle : elle et sa cage sentaient plus (et plus mauvais) que mon furet actuel ; les auteurs suisses du livre Les petits carnivores ont eu une expérience de comparaison/souris semblable avec des putois. Un animal a forcement son odeur, et il faut bien relativiser cette réputation : un vieux chien malade ou un chien mouillé sent beaucoup plus. Et quiconque à l'habitude quotidienne des transports en communs sait que l'odeur d'un humain peut être horrible : elle n'est éliminée que par l'eau et des produits d'hygiène quotidiens. C'est sans doute là qu'il faut chercher l'origine du problème : les odeurs sont bannies à notre époque aseptisée ; dans l'histoire des moeurs, la sensibilité aux odeurs a évoluée c'est certain. Si maintenant on veut un animal "0 odeurs" (perceptibles par nous) alors il faut prendre un chat, exception de la nature en ce domaine. Pour terminer, une récente confusion n'a rien arrangé pour l'image des putois et consorts auprès du public urbain qui n'a jamais vu ces animaux. C'est la confusion entre le putois et ce qui est souvent traduit comme le "putois" d'Amérique, le skuns ou moufette ; véhiculé par la bande dessinée, le cinéma et la télévision, la vision est connue de cet animal noir et blanc à la crinière et queue panachée qui est le seul à pouvoir projeter à distance le liquide de ses glandes (qui plus est très puissant). Voilà le putois pour beaucoup de gens ! Depuis une trentaine d'années, c'est par exemple celui que l'on peut voir sur la B.D. humoristique de Gotlib Rubrique-à-brac, dans une de ses perles zoologiques ("Le 1° Avril des animaux", mais sans le professeur Burp) ... C'est un autre animal !

 

Rubrique-à-brac t.1, p. 23, Gotlib

Ceci n'est pas un putois. c'est un skuns !

 

 

 


ÉVOLUTION

Le furet est donc plus proche du chien que du chat, question classification. On s'est tous posé la question au début : il a des expressions du chien et un mode de vie du chat. Quand et comment cela c'est-t-il passé ? Petit bloc de Préhistoire : à la recherche des mustélidés disparus...


D'où viennent-ils ?

CARNIVORES PRÉHISTORIQUES : Tous les animaux de l'ordre des Carnivores ont une origine commune. Il s'agit des Miacidés, le premier ordre de mammifères spécialisés carnivores. Ces animaux avaient évolué (comme nous les primates) à partir des petits mammifères insectivores. C'était il y a environ 60 millions d'années, au début de l'ère Tertiaire - "l'ère des mammifères". Pour vous repérer dans la préhistoire, l'ère tertiaire s'est déroulée de 65 à 2 millions d'années avant nous (après c'est notre courte ère Quaternaire avec les périodes glaciaires et les hommes préhistoriques et historiques). Cette ère se subdivise en 5 périodes : le Paléocène, l'Éocène, l'Oligocène , le Miocène, et le Pliocène.

L'ÉVOLUTION DES CARNIVORES

Pliocène   HYÈNIDÉS -7
Miocène URSIDÉS PINNIPÈDES   -16
Oligocène

PROCYONIDÉS CANIDÉS

FÉLIDÉS -28
Éocène

MUSTÉLIDÉS

VIVERRIDÉS

-38
Paléocène

MIACIDÉS

-64

J'aurais préféré faire un tableau avec branches et lignées, mais impossible avec mon logiciel... Les Miacidés avaient innové en développant une dentition capable de percer et trancher la viande, assurant leur spécialisation alimentaire et écologique. Ils chassaient vraisemblablement des proies de petites taille, les plus gros prédateurs de l'époque étant au départ les crocodiles et les gros oiseaux terrestres. La morphologie de ces carnivores primitifs était assez proche de nos mustélidés d'aujourd'hui : taille petite à moyenne, corps gracile, avec des membres un peu plus longs. Certains devaient être terrestres, comme le Protictis du Paléocène (-64 à 54 millions d'années), ou arboricoles comme le Miacis de l'Éocène (-54 à 38 millions d'années). En tout cas, cet ordre de carnivores a survécu, contrairement aux autres ordres de carnivores primitifs, qui ont tous disparus ! Même s'il n'est pas tout récent, vous avez un livre tout public et bien illustré sur ces temps préhistoriques : L'évolution des mammifères, de L. Halstead.

 

L'ÉVOLUTION DES MUSTÉLIDÉS : A l'Éocène, les Miacidés commencent à évoluer en deux grandes branches distinctes, même si elles se ressemblent encore beaucoup. L'une, avec les ancêtres des mangoustes et des genettes, sera à l'origine des Viverridés (genettes), des Félidés (chats) et des Hyénidés (hyènes). L'autre, avec les ancêtres de nos voleurs de télécommandes, sera à l'origine des Mustélidés, des Pinnipèdes (phoques), des Canidés (chiens), des Ursidés (ours) et des Procyonidés (ratons-laveurs). Il y a 30 millions d'années, à l'Oligocène, ces différentes familles commencent à bien se distinguer. Le problème qui se pose, c'est que nos petits mustélidés préhistoriques n'ont laissé que peu de traces et de fossiles, et les paléontologues ont le plus grand mal à suivre leur évolution au long de l'ère tertiaire, à l'inverse du cas des canidés. Bien moins nombreux que leurs proies et biens petits pour que leurs ossements nous parviennent sans encombres, il y a un vrai problème.

L'ÉVOLUTION DES MUSTÉLIDÉS

Quater

naire

.

T

e

r

t

i

a

r

e

Holocène

  MUSTELA PUTORIUS FURO

Espèce domestique

-0,1
Pléistocène

MUSTELA PUTORIUS

Espèce

-2
Pliocène  

Genres intermédiaires

-7
Miocène

MUSTELA

Genre

-16
Oligocène

MUSTELINAE

Sous-Famille

-28
Éocène

MUSTELIDAE

Famille

-38
Paléocène

Ordre des Carnivora

-64

Ce tableau n'étant pas le fruit de mon imagination, les travaux qui ont mis cette évolution en évidence sont nombreux et s'échelonnent sur plus d'une trentaine d'années ; dans cette liste, on pourra au moins retenir ceux de Romer en 1966 (pour les sous-familles à l'Oligocène), Kurten en 1968 (pour les genres modernes au Miocène), Heit en 1970 (toujours sur les genres), Andersson en 1970 (pour les genres intermédiaires au Pliocène), Graphodatsky en 1976 (pour l'étude chromosomique des mustélidés), et Brinck en 1983 (pour enfin une synthèse phylogénétique). En tout cas, les premiers mustélidés semblent être apparus en Eurasie à l'Éocène. Au Miocène, il y a 20 millions d'années, on trouve déjà chacun des grands genres de mustélidés. On voit à cette époque quelques petits mustélidés du type belettes et des grands mustélidés de type glouton, et les traits tellement caractéristiques des mustélidés et des lutrinés : avant surbaissé, dos arqué. Une des curiosité de cette période d'apogée des mammifères, quelques millions d'années avant les glaciations, c'est de voir des variantes géantes des animaux que nous connaissons aujourd'hui : il existe alors un glouton... de la taille d'un ours, ou une loutre de plus de 2m de long comme le Potamothérium !

 

A LA RECHERCHE DES MUSTÉLIDÉS DISPARUS : Avec l'aventure de l'Homme, on possède au Quaternaire le précieux secours des recherches d'Anthropologie Préhistorique et de leur environnement pour avoir des données sur nos petites bêtes. Malheureusement, les mustélidés ne laissent que peu de traces : on retrouve le même problème que j'ai signalé en Archéologie dans la rubrique historique... Quand on voit le peu de restes d'époque historique, on s'étonne moins de leur casi-absence dans la préhistoire récente : Pléistocène -age des glaciations- (depuis 2 millions d'années), et Holocène -âge actuel- (depuis -11 mille ans) ! Et quand un retrouve un reste, les informations sont souvent tellement insuffisantes, qu'on ne peut pas déterminer à quelle espèce appartiens précisément l'ossement ; on s'arrête alors à la détermination du genre "mustela".

Mustela putorius stromeri, fragment de mandibule. Kürten 1968.

le Mustela putorius robusta de le bouquin de Kürten

Petite lumière dans la "nuit paléontologique", on retrouve au Pléistocène la lignée du putois dans Mustela putorius robusta, forme primitive de l'animal, qui était aussi plus grande. Il est à l'origine des putois actuels, dont l'espèce européenne serait apparue dans la période de l'interglaciaire Günz-Mindel du Pléistocène (ça nous fait entre -800 et -700 mille ans), à l'époque de l'Homo erectus. La Guerre du feu : vous visualisez ? Le putois préhistorique était plus gros que les putois "historiques". C'est par exemple le cas pour le fossile retrouvé en Alaska, qui a été étudié et publié. L'hypothèse scientifique formulée est qu'à partir de la forme primitive "robusta" d'Eurasie de la fin du Tertiaire et du début du Quaternaire, deux populations de putois auraient évoluées séparément aux époques des glaciations qui les auraient divisé. C'est comme cela que se serait différenciés le putois européen et le putois des steppes, qui se sont répandus depuis la fin des périodes glaciaires. L'article de référence sur le sujet a été publié dans le Journal of Mammalogy par E. Anderson " Ferret from Pléistocène in central Alaska ", n° 54 (3), p.778. Le si vous voulez en savoir plus, vous avez les références du volume 15 (putois) de l'Encyclopédie des carnivores de France. Ce qui est clair, c'est que la plupart des petits mustélidés actuels du genre mustela étaient déjà présent en Europe aux époque glaciaires... et qu'ils y sont restés.

 

LES PUTOIS DU QUATERNAIRE

  Astien Pléistocène Ancien Pléistocène Moyen Pléistocène Tardif Holocène
Vormela beremendensis

>

>

>

   
Vormela peregusna      

>

>

Mustela stromeri  

>

>

   
Mustela putorius    

>

>

>

Mustela eversmanni      

>

>

  - - - - -

Les

Quand à parler de furets et de putois, et de l'origine directe du furet, cela appartient aux temps historiques. Voilà, vous savez l'essentiel : nos petits furets d'amour sont des Carnivores primitifs ! Maintenant, ce n'est pas forcement péjoratif : s'ils ont toujours là, avec le nombre d'espèces de mammifères disparues (et ne parlons pas du reste), c'est qu'ils sont plutôt doués, non ?

 

 


LA VIE DES BÊTES

Mais comment vivent-ils ? Aujourd'hui, on connaît mieux par les médias la vie des grands fauves d'Afrique que de nos petites bêtes. Leur mode de vie explique peut-être qu'ils soient si mal connus.


Un animal domestique ? 

LE FURET EST UN ANIMAL PUREMENT DOMESTIQUE !

taxonomie comportement justement par rapport au chat 

UNE FÉROCITÉ DANGEREUSE ?

et une question qui vient de suite à l'esprit : la rage hé bien on va de suite l'écarter pour revenir à la question, celle du comportement dangereux ou non l'étude du C.E.R. de Nancy et reprise dans la thèse de C. Josset : elle porte sur le virus vulpin isolé en France, établi la liste de réceptivité décroissante de plusieurs espèces animales en fonction de du nombre de dose létales 50% nécessaire pour tuer les animaux par voie musculaire :

aRenard aLièvre aSouris aVache aFuret aChat  
-0,5 1,6 2,4 3,5 4,7 6 DL

hé bien il n'y a pas photo, commentaires le chien n'est pas dans l'étude, déjà le mieux étudié sur la rage

l'article du 22/02/1998 du New York Times, quotidien national américain dans la rubrique National News  Briefs comme c'est une brève, pas de nom de journaliste auteur article court mais complet, j'ai mis tout ce qu'il y avait sur le microfilm traduction perso... et Robert & Collins o) !

Un furet attaque un nouveau-né ; les parents sont inculpés

Ferrets attacks newborn ; Parents are charged 

Cleveland, 22 Fev. (A-M) _

Une fillette âgée de 5 semaines a été mordue une douzaine de fois par un furet de compagnie la semaine dernière et a été déclarée dans un état stable aujourd'hui.  Ses parents étaient en détention préventive après avoir étés pour mise en danger d'enfant.

L'enfant, Samantha M. Grabski, a été mordue au moins 50 fois au visage et à la poitrine. Le sergent de police Mark Hastings a indiqué que le procureur ouvert un dossier criminel contre les parents, John B. Gabski, 22 ans, et Olga Torres, 21 ans, parce que les blessures étaient liées à leur usage de l'alcool. Samantha a été mordue le Mercredi et pendant que elle était aux côtés de ses parents, qui s'étaient endormis après une beuverie de bière, a déclaré la police. Elle a eu besoin de 100 points de suture au centre hospitalier de la ville. 

Les quatre autres enfants, tous à moins de 7 ans, ont été placés chez des proches. 

Cleveland, Feb. 22 (AP) _

A 5-week-old girl w as bitten dozens of times by a pet ferret last week and was listed in stable condition today. Her parents were in custody today after being charged with endangering a child. 

The child, Samantha M. Grabski, was bitten at least 50 times on the face and chest. Police Sgt. Mark Hastings said procecutors had filed felony charges against the parents, John B. Gabski, 22, and Olga Torres, 21, because the injuries were related to their use of alcohol. Samantha was bitten on Wednesday while she lay between her parents, who had fallen asleep after drinking beer, the police said. She requied about 100 stitches at Metro Health Médical Centre. 

Four other children, all under 7, were placed with relatives. 

 

 c'est même pas la famille Groseille, c'est les Misérables ! o) l'association du furet de l'Ohio a fait un point là dessus en réalité il n'est pas assûré que ce soit le furet qui ait mordu

 

l'article du Washington Post

 

l'article de presse le plus spectaculaire (ouh que c'est mal comme démarche !) trouvé sur le furet, justement sur cette question

Traduction de Céline Clavequin, Juin 2001

 

TRADUCTION EN COURS...

 

 

 

 

 

 

 

 

et originelle de l'article du New Zealand Listener du 16 janvier 1999 source internet du site Ferret Paws contexte titre résumé analyse photo

avoir des statistiques en France ? renvois de balle INSEE/AFIRAC/PRODAF/ONC/M. Agriculture/Environnement/Intérieur/Affaires Sanitaires et Sociales j'ai pas demandé à l'Ordre des Vétérinaires ni à l'ADF, peut-être que... Traduction de Céline Clavequin, Juin 2001

 

FICHE D'INFORMATION SUR LES MORSURES DE CHIENS ET DE FURETS

Ce papier était l'un d'une série présenté par la LIFE à la HSUS lors d'une rencontre entre les représentants de la communauté du furet et les dignitaires de la section des animaux de compagnie de la HSUS le 13/02/1996 à l'exposition " Animal Care " '96 de la HSUS à Las Vegas, Nevada.

L.I.F.E. FACT SHEET ON FERRETS VS DOG BITES

This paper was one of a series presented by L.I.F.E. to the Humane Society of the united States (HSUS) at a meeting between national ferret ncommunity representatives and officials of the HSUS Companion Animals Section on February 13, 1996 at the humane society's Animal Care EXPO '96 in Las Vegas, Nevada.

Le taux de blessures causées par des furets mordant des humains aux États-Unis est très bas comparé à celui des chiens.

Statistiques des morsures

En 1988, le Journal de l’Association Médicale Vétérinaire Américaine a recensé entre 1978 et 1988, 1 million à 3 millions de morsures de chiens par an, contre 65 morsures de furets. Plus récemment, selon l’Institut de l’Information sur l’Assurance, 3,5 millions de morsures de chiens sont reportées chaque année, dont la moitié sont assez sérieuses pour nécessiter une attention médicale.

Dans la rubrique " blessures graves ", le JAMVA a rapporté que les chiens étaient responsables de 44 000 ( blessures graves ), contre 12 par an pour les furets.

Taux annuel d'incidents Chiens Furets
Attaques sérieuses 44 000 12
Toutes morsures 3 500 000 65
The incidence of injuries caused by ferrets biting humans in the United States is quite low compared to dogs.
Bite statistics

In 1988, the Journal of the American Veterinary Medical Association (JAVMA) reported that between 1978-1988 there were between 1 ,000,000 and 3,000,000 dog bites per year, compared to 65 ferret bites. More recently, according to the Insurance Information Institute, 3.5 million dog bites are reported each year, half serious enough to require medical attention.

Under the heading "serious injuries," JAVMA reported dogs were responsible for 44,000 per year, versus 12 per year for ferrets.

Yearly bite incidence Dogs Ferrets
Serious attacks 44,000 12
All bites 3,500,000 65
Taux relatif des morsures

En comparant le nombre de morsures avec les différentes estimations de la population des furets, nous avons :

Population estimée en 1995. Toutes morsures Taux de morsures
Chiens : 54 200 000 3 500 000 64 575 s/1 million
Furets @ 278 000 65 43 sur 1 million
Furets @ 5 000 000 65 13 sur 1 million
Furets @ 8 000 000 65 8 sur 1 million
Population estimée en 1995 Morsures graves Taux de morsures
Chiens 54 200 000 44 000 11.8 s/1million
Furets @ 278 000 12 43.2 sur 1 million
Furets @ 5 000 0 12 2.4 sur 1 million
Furets @ 8 000 0 12 1.5 sur 1 million
Relative bite incidence

Comparing bite numbers with the diverse ferret population estimates, we have :

Est. 1995 population All bites Bite incidence
Dogs 54,200,000 3,500,000 64,575 per million
Ferrets @ 278,000 65 234 per million
Ferrets @5,000,000 65 13 per millionFerrets
Ferrets @8,000,000 65 8 per million
Est. 1995 population Serious bites Bite incidence
Dogs 54,200,000 44,000 11.8 per million
Ferrets @ 278,000 .. 12 43.2 per million
Ferrets @5,000,000 . 12 2.4 per million
Ferrets @8,000,000 12 1.5 per million

Même en utilisant les chiffres les plus bas pour l’estimation de la population de furets, un individu en contact avec les deux espèces a 275 fois plus de chances de se faire mordre par un chien que par un furet.

Even using the most conservative numbers on the estimated ferret population, an individual in contact with both species is 275 times more likely to be bitten by a dog than a ferret.

 

J'ai découvert ces statistiques sur une page de la Data Infobank, que vous pouvez accéder à partir de Ferret Central. La source originelle est une série d'articles de la revue Life, qui se basait sur les statistiques publiées dans le JAVMA (Journal de l’Association Médicale Vétérinaire Américaine). A ma connaissance, et après avoir questionné la Vice-présidente de l'A.F.A. Mary McCarty, il n'en existe pas de synthèse plus récente. Pour les autres pays, j'en suis encore à chercher à savoir combien il y a de furets... Le contexte de publication de ces chiffres n'est pas innocent : c'est la controverse -bien exotique pour nous- entre lobbys pro et anti furets (aux USA, la vision du monde est bien manichéenne hélas). Il y a des lois très contradictoires selon les États, certains légalisant et d'autres interdisant le furet. Il est clair que la diffusion de ces statistiques confortent les mouvements défenseurs du furet, car elles contredisent l'un des arguments classiques contre l'animal : celui d'un animal dangereux pour les humains, agressif et proche du sauvage. On peut néanmoins ergoter sur les contextes respectifs des morsures et se demander si l'on n'a pas comparé des faits incomparables ? Mais en tout état de cause, même en contestant la démarche, l'essentiel apparaît quand même assez évident : si vous fréquentez des chiens et des furets, vous avez plus de change de vous faire mordre par un chien que par un furet ! Contrairement à ce qui pourrait se dire sur nos petites teignes... Il est vrai que jeune, avec leur maître ou entre eux les furets ont une tendance à mordre, et il faut l'âge et surtout une éducation pour que tout cela rentre dans l'ordre. Maintenant, entre mordre un doigt, des pieds ou au pire un nez, et vous sauter à la gorge pour sectionner une artère, il y a de la marge ! Douze morsures graves par an à l'échelle des États-Unis, c'est un nombre casi-insignifiant. Contrairement à la réputation de férocité qui courait dans les campagnes autrefois -comme sur les mustélidés en général-, on ne peut pas considérer le furet comme un animal dangereux.

 

DES FURETS SAUVAGES ?

le cas de la Nouvelle-Zélande l'évaluation des population : l'article de Cross & alii " Trap catch as a relative index of ferret (Mustela furo) abundance in New Zealand pastoral habitat " de 1998 et des problèmes dont on ne parle jamais : un vecteur de la tuberculose bovine ? " L'effet de la capture sur la mesure des réponses immunitaires cellulaires chez les furets sauvages (Mustela furo), les vecteurs de la tuberculose bovine en Nouvelle-Zélande " de Cross & alii en 1999 

le cas de la Sardaigne

perdus sur une ile grecque ???

le cas des furets sauvages d'Espagne remerciement à Karina Morales-Uno, webmestre de Todos Hurones

 

Revue : NATURA, n° , p.

FURETS : SAUVAGES

Écrit par x, Natura

Revista : NATURA, n° , p.

HURONES : SILVESTRES

Escribido por x, Natura

Les furets

TRANSMISSION PREVUE...

Los hurones

 

le cas anglais : une explosion statistique ?

en Ecosse : une colonie sur l'ïle de Mull 

une colonie en Hollande ? l'ïle de Texel est plus connue pour ses mouton que pour ses furets, mais il faudra regarder ça o)

aux Etats-Unis : il faudra voir cette histoire d'introduction sur l'ïle de San Juan sur la côte ouest  

 

le meilleur pour la fin on pourrait faire un site rien que sur le cas marocain ! l'importance historique du cas marocain : on en reparlera aujourd'hui : 

en 1932 Angel Cabrera publie une synthèse Los mamiferos de Marruecos ; sur le furet il s'est appuyé sur ses recherhces de terrain de la décennie précédante il y aurait des furets sauvages dans les montagnes du Rif occidental (cf. page Histoire1) pillé, re-pillé ? abondament cité dans la bibliographie francophone mais pour des raisons qu'il faudra éclaicir absent de la bibliographie américaine 

en 1957 c'est l'année où sort Les Mammifères du Maroc de jea,n B. Penouse un poids-lourd de l'époque : chef du laboratoire de zoologie de l'Institut Scientyifique chérifien bibliographie, description auteurs précédents  taxonomie lexique des noms indigène (cf.histoire3) expériences et nouvelles recherches ...vaines

si-si, le furet figure bien dans  Mammifères du Maroc d'Aulagnier & Thévenot en 1986 ...comme le lapin, l'écureuil de Barbarie, et plein d'autres bonnes choses à manger ! o)

 

bilan : une impression de beaucoup de cas, mais en réalité une suite d'exceptions : introduction humaine, insularité, concurence écologique

 

 

DES FURETS ERRANTS ?

a propos de l'étrange débat sur la légalisation du furet en Californie : bataille de communication et arguments documentaires 

Traduction automatique Reverso de Softissimo, Juin 2001

Rapport du Bureau de Recherche Californien

FURETS : UN APERÇU SÉLECTIF DES ISSUES ET OPTIONS.

Préparé par Kenneth W Umbach, PhD

Report from the California Research

FERRETS : A SELECTIVE OVERVIEW OF ISSUES AND OPTIONS.

Prepared by Kenneth W Umbach, PhD

Le rédacteur Note : la Bibliothèque D'état de Californie est une bibliothèque de recherche pour le gouvernement d'état. C'est leur pour faire un rapport sur la question de furet dans la Californie. C'est un formation revue sélectif et des questions, tirées principalement d'exister des documents et des articles, complétés par des entrevues avec le personnel d'état et fédéral dans plusieurs états. 

On permet des furets comme des animaux de compagnie dans tous les états des Etats-Unis continentaux sauf la Californie et, quelques observateurs évaluent qu'il y a de 100 000 à 500 000 furets intérieurs tenus comme des animaux de compagnie dans la Californie malgré la prohibition. Un fonctionnaire du Michigan a noté que le Michigan est allé de furets zéro (officiellement, comme ils ont été interdits) à 200 000 la nuit soudain quand ils ont été légalisés il y a quelques années et "ils n'ont pas fait tout juste entré sur la ligne d'état ce jour." 

Quelles Sont les Questions Affirmées En ce qui concerne Furets ? 

Trois points primaires ont été levés du Département de Californie de Poisson et le Jeu dans "le Département de Poisson et la Fiche d'informations de Furet de Jeu, le 25 mars. 1994." Les vues exprimées dans cette fiche d'informations peuvent être récapitulées comme suit : [...]

Ed Notes : The California State Library is a research library for state government. This is their report on the ferret issue in California. This is a selective review background and issues, drawn primarily from existing documents and articles, supplemented by interviews with state and federal personnel in several states.

Ferrets are permitted as pets in all states of the continental U.S. except California, and, some observers estimate that there are from 100,000 to 500,000 domestic ferrets kept as pets in California despite the prohibition. A Michigan official noted that Michigan went from zero ferrets (officially, as they were prohibited) to 200,000 overnight when they were legalized a few years ago, and " they did not all just come in over the state line that day. "

What Are the Asserted Issues With Respect to Ferrets?

Three primary points have been raised by the California Department of Fish and Game in " Department of Fish and Game Ferret Fact Sheet, March 25. 1994. " Views expressed in this fact sheet may be summarized as follows : [...]

 

 

[...] 3. Danger à Faune et flore 

DFG Vues Le Département de Poisson et le Jeu a affirmé que des furets intérieurs peuvent échapper leurs maisons, former des colonies sauvages et chasser la faune et flore natale. Le Département affirme aussi que les furets peuvent porter les maladies qui pourraient menacer la faune et flore natale. 

Réponse de Partisans de Furet 

Les partisans répondent que les furets ne réchappent pas d'habitude plus qu'environ de 3 jours à l'extérieur de la maison et ne connaissent pas pour avoir établi des colonies sauvages n'importe où sans efforts substantiels, concertés de créer telles colonies. 

évidence et Discussion 

Robert S. Ellarsan, de l'Université du Wisconsin, affirme dans l'article "des Furets" dans l'Encyclopédie Americana que les furets ne réchappent pas plus qu'environ de 3 jours dans la nature. Quelques experts croient sur la base de l'observation et l'éprouvent les furets pourraient survivre plus long que 3 jours, mais cette survie serait dans des semaines, pas des mois. Un biologiste de faune et flore, cependant, a affirmé qu'il a vu la capacité de meurtre et l'instinct dans des furets personnellement et a offert l'avis que des furets individuels pourraient réchapper et précéder. 

Dean Biggins, un expert principal dans le furet noir-footed et leader de projet pour le projet de furet footed noir, U.S.G.S. La division de Ressources Biologique, a expliqué comment difficile il a été pour rétablir ces animaux dans la nature bien qu'ils soient beaucoup tout près de leurs ancêtres sauvages (en termes de générations dans la captivité) que sont des furets intérieurs. Il a noté que les furets tiennent leur capacité de chasser et tuer mieux que la capacité d'échapper aux prédateurs. Il a affirmé que s'est échappé des furets intérieurs (comme les furets noirs-footed) sont plus probables pour devenir la proie que survivre longtemps comme des prédateurs dans n'importe quel secteur avec des prédateurs (incluant des chats et des chiens). 

Le dernier point s'appuie sur les colonies sauvages de furets en Nouvelle-Zélande. Les furets (et d'autres prédateurs) ont été présentés là pour combattre avec des populations de lapin indésirables. Les colonies sauvages pourraient être établies et maintenues  là à cause d'un manque de prédation qui en d'autres places tuerait les furets. La Nouvelle-Zélande, donc, diffère des Etats-Unis. Aux Etats-Unis, les furets deviendraient probablement la proie de chats, des chiens, la faune et flore diverse et même quelques carnassiers (des oiseaux de proie, comme des faucons). 

Les discussions (par téléphone) avec le personnel en Arizona, le Colorado, la Floride, le Massachusetts, le Michigan, la Caroline du Sud et le Wyoming n'ont mis à jour aucune preuve des colonies sauvages de furets ou de n'importe quelle survie significative des animaux dans la nature, ni de l'impact annoncé sur la faune et flore natale causée par des furets intérieurs échappés. C'est compatible avec les rapports d'agences de faune et flore diverses d'état incluses dans la Compilation d'Association de Furet Domestique de Californie. 

[...] 3. Hazard to Wildlife
DFG Views
The Department of Fish and Game has asserted that domestic ferrets may escape their homes, form feral colonies, and prey on native wildlife. The Department also asserts that ferrets may carry diseases that could threaten native wildlife.

Ferret Proponents Response
Proponents
respond that ferrets do not ordinarily survive more than about 3 days outside the home and are not known to have established feral colonies anywhere without substantial, concerted efforts to create such colonies.

Evidence and Discussion
Robert S. Ellarsan, of the University of Wisconsin,
asserts in the article " Ferrets " in Encyclopedia Americana that ferrets do not survive more than about 3 days in the wild.
Some experts believe on the basis of observation and experience that ferrets could survive longer than 3 days, but that survival would be in weeks, not months. One wildlife biologist, however, did assert that he has seen the killing ability and instinct in ferrets personally, and offered the opinion that individual ferrets could survive and predate.


Dean Biggins,
a leading expert on the black-footed ferret and project leader for the black footed ferret project, U.S.G.S. Biological Resources Division, did explain how difficult it has been to re-establish those animals in the wild even though they are much closer to their wild progenitors (in terms of generations in captivity) than are domestic ferrets. He noted that ferrets keep their ability to hunt and kill better than the ability to elude predators. He asserted that escaped domestic ferrets (like the black-footed ferrets) are more likely to become prey than to survive long as predators in any area with predators (including cats and dogs).

The latter point bears on the feral colonies of ferrets in New Zealand. Ferrets (and other predators) were introduced there to combat unwanted rabbit populations. The feral colonies could be established and maintained there because of a lack of predation that in other places would kill the ferrets. New Zealand, therefore, differs from the United States. In the United States, ferrets would likely fall prey to cats, dogs, various wildlife, and even some raptors (birds of prey, such as hawks).


Discussions
(by telephone) with personnel in Arizona, Colorado, Florida, Massachusetts, Michigan, South Carolina, and Wyoming elicited no evidence of feral colonies of ferrets or of any significant survival of the animals in the wild, nor of reported impact on native wildlife caused by escaped domestic ferrets. This is consistent with the reports from various state wildlife agencies included in the California Domestic Ferret Association Compilation.

 

 

 

 

 

 

Conclusion 

Il apparaît improbable que des furets intérieurs pourraient établir des colonies sauvages dans la Californie, étant donné les risques de furets eux-mêmes devenant la proie. Tandis que des furets individuels pourraient survivre jusqu'à quelques semaines dans la nature, ils vont très peu probable survivre plus long que cela. Malgré le manque d'exemples documentés, la possibilité ne peut pas être exclue qui s'est échappée les furets pourraient faire des dégâts significatifs à la faune et flore, comme des oiseaux d'emboîtement de raison et incluant probablement des espèces en voie de disparition, pendant une période jusqu'à quelques semaines de survie, même sans établir des colonies ininterrompues. Des sorties en cours ou les évasions de furets intérieurs pourraient remplir de nouveau la population dans la nature, même si les animaux ne se reproduisaient pas et cela pourrait contribuer à un danger ininterrompu à la faune et flore. Les furets seraient moins probables pour se faire passer pour le danger "d'allant sauvages" si :

(1) Les ventes de furets dans la Californie ont été limitées pour autorisé des sélectionneurs et des fournisseurs; 

(2) On a exigé que des furets aient été spayed ou neutered (probablement avec une exigence d'enregistrement pour encourager la conformité); 

(3) On a exigé n'importe quel furet favori apporté dans l'état (non acheté d'un sélectionneur reconnu, dans-état ou le fournisseur) pour être spayed ou neutered (et enregistré, si approprié); et 

(4) Une campagne d'éducation publique a été conduite dans l'état pour informer les Californiens de soin approprié pour des furets, y compris l'importance de tenant d'eux à l'intérieur ou dans la surveillance appropriée quand au grand air et l'exigence qu'ils être spayed ou neutered. Personne ne peut prévoir avec la certitude si les furets endommageraient la faune et flore natale dans la Californie. Le département de Californie de Poisson et le biologiste de faune et flore de Jeu Ronald Jure a noté que même il y a 20 ans, le renard rouge qui a été présenté dans l'état (quoique pas comme un animal intérieur) il y a un siècle, n'a pas été vu comme une menace, bien que ce soit clairement devenu un depuis. Comment Pourraient la Question  d'Impact de Faune et flore être Évalué " La chose suivante est des options pour la considération. Ceux-ci ne sont aucun destinés comme des recommandations. 

Les biologistes de faune et flore pourraient être capables d'adapter un certain nombre de furets avec des émetteurs miniatures et les faire lâche dans un secteur désirable suivre à la trace leurs mouvements. Si les furets ne survivent pas, qui aurait tendance à soutenir la vue des partisans. S'ils attaquent en fait la faune et flore ou mettent en danger l'habitat dans le secteur désigné et s'ils survivent pendant une période significative, donc ce serait la évidence significative contre la légalisation. Alternativement, un certain nombre de furets pourraient être mis lâches dans des secteurs garantis (mais pas adaptés avec le contrôle de dispositifs) et leur survie et impacts observés plus d'une période. 

Alternativement et plus facile d'accomplir, la Législature pourrait donner pouvoir à une enquête vaste et impartiale d'états dans lesquels la possession de furets est légale, conduite par une agence ou l'organisation, comme le Bureau de Recherche de Californie qui n'est pas une partie à la discussion de la légalisation, déterminer ce que les impacts ont été observés. Une telle enquête(vue générale) pourrait mettre en doute des experts universitaires, des fonctionnaires de faune et flore d'état, les chapitres d'état et locaux d'organisations de faune et flore, des organisations vétérinaires et cultiver des organisations. 

Conclusion 

 
It appears improbable that domestic ferrets could establish feral colonies in California, given the risks of ferrets themselves becoming prey. While individual ferrets might survive up to a few weeks in the wild, they are very unlikely to survive longer than that. Despite the lack of documented examples, the possibility cannot be excluded that escaped ferrets might do significant damage to wildlife, such as ground-nesting birds, and possibly including endangered species, during a period up to a few weeks of survival, even without establishing continuing colonies. Ongoing releases or escapes of domestic ferrets might replenish the population in the wild, even if the animals were not reproducing, and this could contribute to a continuing hazard to wildlife.
Ferrets would be less likely to pose as hazard of " going feral " if :


(1)
sales of ferrets within California were limited to licensed breeders and suppliers;


(2)
ferrets were required to be spayed or neutered (possibly with a registration requirement to encourage compliance);


(3)
any pet ferret brought into the state (not purchased from a recognized, in-state breeder or supplier) were required to be spayed or neutered (and registered, if appropriate); and


(4)
a public education campaign were conducted within the state to inform Californians of proper care for ferrets, including the importance of keeping them indoors or under proper supervision when outdoors, and the requirement that they be spayed or neutered.
No one can predict with certainty whether ferrets would damage native wildlife in California. California Department of Fish and Game wildlife biologist Ronald Jure noted that even 20 years ago, the red fox which was introduced into the state (though not as a domestic animal) a century ago, was not viewed as a threat, although it has clearly become one since.
How Could the Issue of Wildlife Impact be Tested "
Following are options for consideration. These are no intended as recommendations.

Wildlife biologists might be able to fit a number of ferrets with miniature transmitters and set them loose in a desired area to track their movements. If the ferrets do not survive, that would tend to support the view of the proponents. If they in fact attack wildlife or endanger habitat in the designated area and if they survive for a significant period, then that would be significant evidence against legalization. Alternatively, a number of ferrets could be set loose in secured areas (but not fitted with monitoring devices) and their survival and impacts observed over a period.


Alternatively, and easier to accomplish, the Legislature could commission an extensive and impartial survey of states in which possession of ferrets is legal, conducted by an agency or organization, such as the California Research Bureau that is not a party to the dispute over legalization, to determine what impacts have been observed. Such a survey could query academic experts, state wildlife officials, state and local chapters of wildlife organizations, veterinary organizations, and farm organizations.

 

 

 

 

 

 

Options de Politique Choisies 

La chose suivante est des options, pas des recommandations. Un risque de cette option est la possibilité de furets échappés ou sortis devenant l'ennui gênant ou un danger à la faune et flore. 

(1) Mise à l'épreuve scientifique de capacités de survie de furet dans la Californie dans conditions contrôlées, 

(2) L'examen systématique de évidence d'autres états et des nations et la préparation d'un rapport impartial et approfondi est les découvertes, ou

(3) Être spayed ou neutered avant être vendu ou donné à propriétaires favoris, "et Permettez la propriété de furets intérieurs favoris, avec l'exigence pour une étude formelle suivante d'impact sur la faune et flore. On a proposé cette option dans le 15 avril 1997, entendant parler de l'Eau d'Assemblée, des Parcs et le Comité de Faune et flore comme un amendement à A.B. 363 (Goldsmith). Sous cette option, détails encore pour être annoncé, on donnerait pouvoir à une étude scientifique formelle pour l'achèvement dans cinq ans de légalisation de furets favoris. L'étude déterminerait quel impact sur la faune et flore natale, s'il en est tels avait résulté du changement de la loi par l'infiltration de furets échappés dans des fixations naturelles. Cette option lève un souci possible que si l'étude trouvée nuisible effets, ce serait trop tard ou trop difficile pour les corriger et perturbateur pour essayer ce temps-là de nouveau interdire la propriété de furets intérieurs dans la Californie. Il est possible que la légalisation diminuerait le soin avec lequel le courant (mais l'immigré clandestin) les propriétaires de furet assurent que leurs animaux de compagnie ne quittent pas leurs maisons et qui pourrait là donc il a augmenté le risque de prédations par des furets sur la faune et flore natale ou même l'établissement de colonies sauvages. 

D'autre part, cette option fournirait au moins quelque assurance que les impacts seraient étudiés correctement dans une période définie et raisonnablement à court terme en permettant aux propriétaires de furet de faire vacciner leurs animaux de compagnie, spayed ou neutered et fourni d'autre nécessaire et approprieraient le soin vétérinaire, qui n'est pas actuellement disponible dans la Californie. Ceux qui sont confiants, sur la base des données existantes que des furets intérieurs ne posent pas de risque à la faune et flore natale dans la Californie peuvent favoriser le choix pour légaliser maintenant, avec la sauvegarde d'étude complémentaire d'impacts. Ceux qui estiment que la preuve indique une menace démontrée à la faune et flore natale peuvent préférer étudier des impacts potentiels plus à fond avant la légalisation dans la Californie. Une étude si antérieure pourrait prendre la forme de 

Selected Policy Options

The following are options, not recommendations.

One risk of this option is the possibility of escaped or released ferrets becoming a nuisance or a hazard to wildlife.

(1) scientific testing of ferret survival capacities in California under controlled conditions,


(2)
systematic examination of evidence from other states and nations and preparation of an impartial and thorough report are the findings, or 


(3)
be spayed or neutered before being sold or given to pet owners, " and Permit ownership of pet domestic ferrets, with requirement for a subsequent formal study of impact on wildlife. This option was proposed in the April 15, 1997, hearing of the Assembly Water, Parks, and Wildlife Committee as an amendment to A.B. 363 (Goldsmith). Under this option, details yet to be announced, a formal scientific study would be commissioned for completion within five years of legalization of pet ferrets. The study would determine what impact on native wildlife, if any, had resulted from the change in the law through infiltration of escaped ferrets into natural settings.
This option raises a possible concern that if the study found detrimental effects, it would be too late or too difficult to correct them and disruptive to attempt at that time to again prohibit ownership of domestic ferrets in California. It is possible that legalization would lessen the care with which current (but illegal) ferret owners assure that their pets do not leave their homes, and that there might therefore he increased risk of predations by ferrets upon native wildlife or even establishment of feral colonies.


On the other hand, this option would provide at least some assurance that impacts would be studied properly within a defined and reasonably near-term period while enabling ferret owners to have their pets vaccinated, spayed or neutered, and provided with other necessary and appropriate veterinary care, which is not currently available in California.
Those who are confident, on the basis of existing data that domestic ferrets do not pose a risk to native wildlife in California may favor the choice to legalize now, with the safeguard of follow-up study of impacts. Those who feel that the evidence indicates a demonstrated threat to native wildlife may prefer to study potential impacts more thoroughly before legalization in California. Such a prior study could take the form of

 

 

source Internet et originelle contexte résumé analyse

les captures de furets errants par l'Etats de Californie en Californie centrale 

le point de vue de l'état californien : une production argumentaire impressionnante 

des furets errants en Région Parisienne ??? anecdotes rapportés et confusion avec d'autres mustélidés ça sert de travailler aux bulletins municipaux : la curieuse mention dans le bulletin municipal  Fontenay notre ville de Fontenay-sous-Bois d'animaux venant du bois de Vincennes tout proche p.41 du numéro 63 , en Juin 1999 dans un chapitre en rapport avec la vie sauvage sur la commune abandon dans les bois péri-urbains affaire à vérifier 

 

Hybridation et pollution génétique : depuis des siècles (cf. Buffon) que l'on se demande où passent les furets perdus en chasse, et le putois repasse par là : rapports entre la forte variabilité génétique chez le putois et des hybridations ? bibliographie scientifique de Thierry Lodé site du Laboratoire d'Écologie Animale de l'Université d'Angers

es années 20 et les expériences du Dr Megnin et de Le Masson : Écrit par le Dr Pierre Megnin, Le furet : histoire, hygiène, maladie, chasse au furet, droit de furetage, ed. L'éleveur, Paris 1922. " On introduit dans un terrier de putois, une femelle furet en chaleur et on attend le résultat. Lorsque celle-ci accepte de visiter le terrier, il est fréquent qu'elle soit violemment agressée par l'occupant des lieux, qui va parfois jusqu'à l'étrangler, et l'accouplement n'a jamais été réalisé. " 

les pages de Bo Church sur les furets hybrides 

l'article de A. Davison & alii : " Hybridization and the phylogenetic relationship between polecats and domestic ferrets in Britain ", Biological conservation, 87 (2), fev. 1999, p. 155-161

des anecdotes : en Écosse les expériences du webmestre de Scottish Ferret et  

 

 

 


Des animaux invisibles ? 

LES MUSTELIDES DE NOS REGIONS : site du chasseur naturaliste à la page Putois : indices de passage

 

HABITATS, TERRITOIRE ET DÉPLACEMENT : Quand à parler de furets e . P-J. Moors et R-B. Lavers, " " Movements and home range of ferrets (Mustela furo) at Pukepuke Lagoon ", New zealand Journal of Zoology, 1981, vol. 8, 413-423. date structure localisation statut population zone proies prédateurs

 

LE SITE DE PUKEPUKE LAGOON

territoires déplacements comparaison avec putois chez Delattre conclusions similitudes avec les chats

 

ÉTHOLOGIE ET ORGANISATION SOCIALE :

 

LES RISQUES DE LA VIE :

 

 

 


TECHNIQUES DE CHASSE

Comme avec le chat, en voyant jouer son furet, on peut avoir une idée de ce qu'il pourrait faire en chassant une proie sauvage. Étonnement souples, rapides et discrets, les mustélidés sont capables de capturer des animaux plus gros qu'eux. Et que dire de leurs deux petits crocs qui dépassent...


Le mythe de la furie sanguinaire 

"ON" DIT QUE : Autrefois, dans l'imaginaire populaire, les prédateurs n'avaient pas bonne presse. Concurrents cynégétiques des élites mais surtout tueurs d'élevages, ils représentaient une menace économique pour les paysans. Aux époques où les mentalités populaires n'étaient pas encore imprégnées de discours scientifiques, les gens mettaient de la religion ou de la morale dans leur perception du monde. On a aboutit comme ça à une représentation dichotomique en animaux "bons" (généralement animaux domestiques ou gibiers) et animaux "mauvais" (souvent rongeurs ou prédateurs). L'éthologie n'étant pas encore apparue, certains faits (poulailler décimé sans consommation alimentaire par une belette) demeuraient incompréhensibles hors d'un jugement de valeur. Cet aspect de l'histoire des mentalités a été bien étudié, tant pour le Moyen-age que pour les Temps Modernes, par les historiens et les ethnologues. On en trouve un très bon exemple actuel dans les travaux de R. Delort (pour le Moyen-age) et de J.-P. Digard (anthropologie et les animaux domestiques).

Ce qui est amusant, c'est qu'on en voit une survivance à travers certains discours qui courent sur le furet. Outre leur caractère agressif, les furets auraient l'instinct à la chasse de "saigner" les lapins dans les terriers. Les rumeurs qui courent encore jusqu'en ville aux vendeuses d'animalerie (je tairait le nom de l'enseigne par charité) comme de ne pas donner de viande rouge aux furets pour ne pas les rendre agressifs -si vous voulez amuser votre vétérinaire parlez-lui de ça- viennent de ces temps anciens via les chasseurs. Non pas qu'il ne connaissaient pas leurs animaux de chasse, -encore que le temps et les conditions consacrés à leurs furets soient moindres que pour un animal de compagnie- mais surtout ils n'avaient pas l'outillage intellectuel pour comprendre le comportement de leur animal. On pouvait trouver ce genre d'âneries "d'animaux méchants" dans ce milieu jusqu'à une époque récente. Dans ma bibliothèque municipale, on peut trouver une petite encyclopédie de la chasse (début des années 70), où l'on peut lire pour les mustélidés : "complètement sanguinaire" et "assassin" (pour la fouine), "massacrant" et "la France et l'Espagne n'en sont pas encore débarrassées" (putois), "tuant presque toujours pour le sang seulement" (belette), et "cruauté", "méchante", et "saignant" pour la martre !

 

EFFICACITÉ ET SURVIE D'UN CARNIVORE : Nos petits fauves ont bien des actions de prédation qui choquent dans la motivation et la manière de tuer : que se passe-t-il ? Effectivement, les élevages comme les poulaillers sont un appel au crime pour un animal sauvage : seule la peur le retient de profiter de l'aubaine. Ce qui se passe c'est que les mouvements de panique dans tous les sens créés dans le poulailler par l'intrusion du prédateur l'excite ; comme un jeu "fou-fou". C'est comme ça qu'une fouine peut tueur tout un clapier sans manger grand-chose. Réponse à une situation artificielle. C'est un automatisme "search and destroy" : cela n'a rien à voir avec le sentiment -humain- de méchanceté. J'ai d'ailleurs connu un cas de chienne qui avaient tué tout un poulailler.

Les mustélidés se nourrissent-ils de sang, comme des vampires ? Non, ce n'est évidement pas leur nourriture : c'est de la viande qui peut les nourrir, leur système digestif est fait pour ça. La confusion vient de la mise à mort : une plaie ça saigne, et l'animal va la lécher tout consommer il va rester près de sa proie (comme les lions par exemple). La mise à mort de la proie se fait à la nuque, en sectionnant la moelle épinière : la mort est alors instantanée. C'est ça, le mode normal de mise à mort pour un prédateur sauvage, mustélidés compris : rapidité, efficacité. Un putois ou autre ne peut se permettre le luxe d'une mort lente par saignée ; par contre, il peut être plus ou moins doué dans l'opération (surtout les jeunes apprentis-chasseurs). Une proie peut tenter d'autres prédateurs ou rendre le tueur vulnérable pour des super-prédateurs. Par défaut, le putois secoue violemment sa proie jusqu'à rupture des vertèbres cérébrales. Il arrive que des proies plus grandes que lui soient tuées par la gorge ou la base du crâne, mais c'est l'exception. La proie est ensuite emportée ; la consommation se fait généralement à partir du cou. Si vous avez un doute sur tout cela, voyez les études scientifiques citées dans le fascicule 15 "Putois" de l'Encyclopédie des Carnivores de France.

Mais que se passe-t-il dans les terriers quand un furet de chasse attrape un lapin ? De la demi-douzaine d'ouvrages de chasse consultés, j'ai presque trouvé une variante à chaque fois sur la mise à mort (gorge, nuque, saignement à mort, sans mise à mort, griffure, etc.). Comme disait l'un d'eux(, La chasse), "l'imagination travaille", aspect passionnant de cette pratique. De fait, le creusement des terriers pour récupérer le furet n'est qu'une dernière et très exceptionnelle extrémité. Les chasseurs ne voyaient souvent que le résultat final. Et bien justement, il y a attaque et mise à mort. On dit en terme cynégétique que le furet "colle" à sa proie ; c'est-à-dire qu'il reste à côté. D'où la coutume attestée depuis le Moyen-age de leur limer les dents ou de les museler pour éviter cette mise à mort du lapin et surtout récupérer le furet... qui est très bien à l'aise dans un terrier à côté d'un lapin tout cru. Là encore, les morsures plus ou moins efficaces dans la région du cou ont fait penser à une saignée, alors que ce n'est pas du tout le but du furet. D'ailleurs les chasseurs éclairés s'en amusent aujourd'hui. "Coco vampire des garennes" est le titre du chapitre sur le furetage d'un ouvrage bien fait de 1996 (Les Chasses traditionnelles, coll.). Bref, seuls des animaux domestiques peuvent se permettre le luxe de jouer avec leur proie, de faire durer la capture contre tout principe d'efficacité (j'exclue les jeunes individus bien sûr). Ce n'est pas un comportement naturel. C'est par exemple ce que l'on voit avec les chats domestiques qui jouent avec leur proie (comportement infantilisé comme chez tous les carnivores domestiques) ; un chat sauvage ou même errant ne fait jamais ça : luxe inefficace que de pouvoir "profiter" et faire durer son plaisir.

 


Prédator ? 

RÉGIME ALIMENTAIRE : La réputation de férocité de ce type d'animal ? Celle de vivacité est normale, pour un animal de petite taille : poids, rythme métabolique élevé, tout concoure pour en faire un prédateur furieux, rapide et excité. Celle d'intrépidité vient s'attaquer seul à des animaux de plus grande taille, chose spécificité rare dans le monde des prédateurs. Fautes de données sur les hypothétiques "furets errants" en Europe, on peut prendre pour se donner une idée les données (dont une en hollande sur 7 ans) sur l'animal biologiquement le plus proche, le putois ; il existe aussi une étude (sur 3 ans) sur les furets hybrides (croisés avec des putois) de Nouvelle-Zélande, mais la faune y est beaucoup trop différente de chez nous. On connaît les régimes alimentaires de nos bébêtes par l'observation, l'examen des estomacs, et surtout l'examen des selles. Vous allez voir que la réalité scientifique est très loin de ce qu'en disait Furettières en 1690, où le dico disait que "il se nourri de sang plus que de chair".

Régime alimentaire du fitch hybride, d'après Roser et Lavers: "Foods habits of the ferret", N.Z.J. Zool. n°3

Les mois du graphique sont dans l'ordre Été (3 premiers mois) > Automne > Hiver > Printemps, hémisphère sud oblige. Attention ! les données scientifiques que je cite ici représentent un moyenne annuelle : dans la réalité, il y a d'importantes variations saisonnières (c'est une lapalissade, mais il mange ce qu'il trouve). Il y a aussi la différence mâle/femelle ; chez les fufus, la différence de taille et de comportement est très importante. Toutes les études se rejoignent sur deux points : mâles et femelles consomment les mêmes proies, mais dans des proportions différentes : les femelles mangent plus de souris et de grenouilles, et les mâles plus de rats et d'oiseaux. Bien sûr, on peut rencontrer des variations géographiques, selon le milieu naturel ou anthropique : une étude suisse qui portait sur des habitats de zones humides et de lisières de forêt (Jura suisse) donnait un résultat atypique de presque 50% de grenouilles dans le régime alimentaire du putois, loin devant les mammifères. Tout cela constitue ce que l'on appelle les variables écologiques.

Régime alimentaire du putois, synthèse sommaire de la bibliographie de P. Delattre : "le putois", E.C.F., 1988

Ce graphique maison fait la synthèse -très simplifiée- de la douzaine d'études sur le régime alimentaire du putois citées dans les ouvrage de P. Delattre et de Marchési (champ vaste, des années 30 à 80, de la Russie à l'Angleterre) ; c'est un peu additionner des carottes et des navets (et je ne devrait pas le faire), mais bon c'est pour donner des tendances. Selon les lieux, les résultats peuvent être très différents pour les proies principales : dans certains endroits, ils se nourrissent d'abord de grenouilles, dans d'autres surtout de lapins, ou alors de petits rongeurs. Qu'est-ce qu'il faut en retenir ? Hé bien que le putois -comme les hybrides sauvages furets/putois- est un animal opportuniste, au régime pratiquement généraliste. Ce n'est pas vraiment un prédateur spécialiste, comme l'hermine ou la belette (consommant 80% de petits rongeurs). Généralement, on distingue proies dominantes et proies secondaires. Dans les proies dominantes, on trouve les amphibiens, ou les lagomorphes, ou les rongeurs ; le reste en proies secondaires. Leurs proportions varient selon les principes (surtout saisonniers) énoncés plus hauts. Ceci est la règle de base, mais il existe un deuxième type de positionnement : dans les zones de pullulation de lapins, le putois adopte au contraire un comportement de casi-spécialiste et devient inféodé au lapin.

 

LES TYPES DE PROIES :

Amphibiens : les putois sont de grands amateurs de cuisses de grenouille ! Côté batraciens (anoures), le putoisconsomme beaucoup de grenouilles et de crapauds. Il les consomme pendant au abords des pièces d'eau, de leur voyage terrestre d'été ou creuse le sol ou la neige (jusqu'à 1 mètre !) pour les déterrer l'hiver. Aussi, il ne mange que la partie postérieure des crapauds car il n'est pas immunisé contre leur venin (les bufogénines sont très toxiques) des glandes parotoïdes. Je n'ai pas trouvé trace de consommation de salamandre ou de triton dans la bibliographie : à voir. Ce goût prononcé pour les batraciens est spécifique au putois (et aux hybrides de Nouvelle-Zélande).

Mammifères :

Oiseaux : J'englobe oeufs, oisillons et oiseaux. Quand des auteurs distinguent les oeufs, ça nous donne 10 % de la consommation alimentaire (Nouvelle-Zélande) ; et à proximité des habitations humaines ? Leur consommation s'étale essentiellement de Mai à Août. les espèces consommées sont des passériformes (moineaux, mésange et autres passereaux), des galliformes (cailles, poules domestiques) -oiseaux terrestres par excellence-, ou des columbiformes (pigeons et assimilés). le putois et consort n'a pas l'habileté du chat pour attraper des oiseaux à leur envol (ou alors ça s'appelle de la chance ! o) ; les individus adultes capturés sont des oiseaux vieux, malades ou surpris au sol. sinon l'essentiel du menu est constitué par les jeunes (nids accessibles, oisillons tombés du nid). Liée à l'activité des oiseaux, cette consommation est très saisonnière : c'est le menu-type du Printemps, voire de l'Été. En dépit du faible pourcentage annuel, il ne faut pas sous-estimer cette prédation : même si l'on atteint pas les 20% de nichées de mésanges détruites par les belettes (étude anglaise), cela peut constituer jusqu'à 20% de l'alimentation du putois (Russie). Cela me rappelle un article du Petit Fureteur "Nell la sanguinaire" (2° degré, l'oiseau était mort) : un fufu sachant quoi faire d'un oisillon !

Fruits : Chez ces carnivores stricts, les restes végétaux ne sont présents qu'à l'état de traces, normalement ingérées avec leur proies (c'est le même problème d'ailleurs avec certains restes d'invertébrés). Seuls les fruits font partie du régime alimentaire du putois, et dans une infime proportion. l'étude suisse mentionnait une consommation annuelle de fruits ne dépassant pas les 5%. Il faut relativiser avec le caractère saisonnier (Été et Automne) de ces produits : ils peuvent temporairement représenter une ressource vitale et facilement disponible. Les fruits concernés sont surtout des baies (type myrtilles, mures), de faible hauteur. Les fruits d'arbres sont souvent des pommes ou des cerises. Les fruits (roues) de l'églantier ont l'avantage d'être présents en hiver. Essentiellement des fruits rouges, donc.

Divers : les fruits étaient comptabilisés sur le graphique dans les "divers" ; cette série de donnée englobait les types de proies en quantité trop faibles pour être représentées sur le graphique.

Déchets :

 

MODE DE CHASSE : Le furet passe pour pataud à côté du putois, mais déjà le putois passe pour le moins agile des mustélidés... c'est dire ! Le furet diffère à la fois du chien, chasseur de course et collectif (chasse coopérative comme disent les éthologues) et du chat, chasseur d'affût et solitaire. Sa morphologie est celle d'un animal de terrier : il n'est pas fait pour l'endurance en milieu découvert et sa course par bond est peu rapide. Ses capacités mentales sont aussi inférieures à celle d'un chien, et il ne semble pas avoir la capacité à anticiper et gérer une tactique de chasse à plusieurs. Quand à rester immobile à l'affût comme un chat, je vois plutôt le furet s'endormir ou zapper sur un centre d'intérêt (là c'est une opinion personnelle) ! Le furet chasse en solitaire, et son mode opératoire porte le nom de "recherche active". Il effectue une recherche jusqu'à la rencontre de la proie... il explore avec soin et intensité, bref il "furette" o) !

Comment ça se passe ? Chez des mammifères évolués comme les carnivores, les capacités d'apprentissage sont déterminantes (un chat n'est pas un bon chasseur comme ça, d'instinct : c'est un apprentissage, d'abord maternel). On met trop de choses sur le compte de l'instinct et la génétique, sur l'inné au lieu de l'acquis, sur ces types d'animaux. A l'âge de quatre mois, vers la fin de l'enfance, on peut dire que l'essentiel des "images olfactives" sont acquises pour identifier ce qui est de la nourriture et ce qui n'en est pas... et donc de la proie. Du jour au lendemain, essayez donc de faire passer un furet adulte des croquettes à la viande, vous verrez ! Voilà pourquoi ils ne fonctionnent pas comme nous à la notion de variété. pour ce qui est des techniques de chasse : recherche, détection, capture, mise à mort, utilisation, l'apprentissage matériel est prédominant ; la mère montre aux petits, au quotidien. Avidement, ils complètent ensuite par leurs propres expériences d'échecs et de réussite. Analyse, mémorisation,... on est loin du tout-programme génétique et des "animaux-machine" à la Descartes. D'ailleurs, comme les chats et les chiens, les furets rêvent : vous n'avez jamais entendu le votre faire des gestes ou pousser des gémissements pendant son sommeil ?

capacités sensorielles p parcours quand rencontre =

1

Recherche et détection : l'hermine se dresse pour sa recherche, puis rampe pour son approche.

 

2
Chasse-poursuite : à distance suffisante, l'hermine se jette dans une course-éclair.

 

3
Capture et mise à mort : l'hermine saute sur le lapin, et le mord de suite à la nuque.

 

L'hermine en chasse, figs. par C. Tyler

 

trois phases emporte sa proie réserves oeuf

les proies dangereuses Le deuxième mode d'attaque :au museau 

Combat entre un furet et un rat, K. Harter, 1973

l'attaque du rat par le furet : technique de l'attaque au museau parallèle humain et chien

les proies toxiques : grenouilles et serpents

 

 

 

 

 

 


Olivier Cornu © 2001-2002

ACCUEIL

  >  LA SUITE...

  Histoire Naturelle   >   Le furet dans l'Histoire   >   Histoire de l'Art   >   Documentation   >   Liens   >   La page d'Ulysse   >   A propos